La naissance d'une théorie : la dérive des continents

LA NAISSANCE D’UNE THEORIE : LA DERIVE DES CONTINENTS

QUELS SONT LES ARGUMENTS SUR LESQUELS WEGENER S’EST APPUYÉ POUR ENONCER SA THEORIE ?

En 1912, WEGENER propose la THEORIE de la dérive des continents  :

•  En effet, pour lui, les continents étaient assemblés en un supercontinent (la Pangée) et se sont disloqués. Il y aurait eu donc un déplacement latéral des continents dû aux marées et à la rotation terrestre : la dérive des continents.
• Par ailleurs,  Il émet l’hypothèse qu’il existerait 2 croûtes terrestres

1 – afin d’étayer sa théorie, il s’appuie sur des données scientifiques diverses, telles que

• Des arguments morphologiques. En effet, Wegener constate qu’il existe une complémentarité de forme de la côte des continents (Afrique/Am du Sud)
• De plus, il constate une continuité de la faune et de la flore fossiles sur les 2 continents (arguments paléontologiques) ainsi
• Qu’une continuité des dépôts glaciaires sur les 2 continents.
• Enfin, il remarque le prolongement des chaînes de montagnes entre l’Afrique et l’Am. Du Sud.

Tous ces arguments précis avancés par Wegener montrent, d’après lui, que les continents étaient autrefois réunis et seraient aujourd’hui séparés par les océans.

1. –Par ailleurs, il interprète

• La répartition bimodale qui montre 2 altitudes principales : celle des continents et celles des océans (plaines abyssales) par l’existence d’une croûte continentale légère qui surmonterait une croûte plus dense. Il pense que les continents flottent sur un manteau visqueux qui se déplace au gré des mouvements de rotation de la Terre.

CEPENDANT LA THEORIE DE WEGENER EST REJETEE EN 1924 PAR

JEFFREYS (géophysicien) :  qui pense que les forces sont trop faibles pour déplacer les continents

MAIS EN 1928 : le professeur HOLMES (géologue britannique)

Et partisan des idées de Wegener suggère que des mouvements de convection dans le manteau terrestre chaud seraient à l’origine de la mobilité horizontale des continents.

CETTE THEORIE EST REJETEE PAR JEFFREYS en 1931 :

Qui pense que trop de conditions doivent être réunies pour qu’elle fonctionne.

LA THEORIE DE WEGENER EST AUSSI REJETEE CAR :

Par ailleurs, l’étude sismique de la structure du globe montre à l’aide de la propagation des ondes que la quasi-totalité de la terre est solide et donc serait trop résistante pour être déplacée.

Parmi les ondes produites par un séisme, les ondes de volume P et S permettent de connaître l’intérieur du globe.

Elles se propagent à l’intérieur du globe dans toutes les directions

-        P : Premières à arriver

• Plus rapides
• Longitudinales de compression-dilatation
• Propagation dans tous les milieux (solides, liquides, gazeux)
• Faible amplitude
• Propagation parallèle

-        S : Seconde à arriver

• Ondes transversales de cisaillement ou d’oscillation
• Propagation uniquement dans les milieux solides
• Se propagent perpendiculairement

Les ondes P et S, qui traversent le globe terrestre, fournissent donc des informations :

- sur les caractéristiques des milieux traversés (solide ou liquide) et

- sur la position des surfaces de discontinuité

Elles contribuent donc à déterminer l’organisation interne de la terre.

En outre, l’analyse des vitesses de propagation des ondes sismiques montre qu’il existe à l’intérieur de la terre plusieurs discontinuités.

 Chaque discontinuité est marquée par une variation de la vitesse des ondes  :

La brutale augmentation de la vitesse des ondes P et S à 6 km sous les océans, à 30 km de profondeur sous les continents et 70 km sous les chaînes de montagne révèle la discontinuité de MOHO : c’est la limite entre la croûte terrestre et le manteau supérieur.

Puis, on constate que la vitesse des ondes diminue entre 100 et 205 km de profondeur : cela révèle une zone de moindre résistance (LVZ). Ensuite, à environ 700 km de profondeur, on retrouve la lithosphère composée de la croûte et d’une partie du manteau supérieure (manteau lithosphérique) plus rigide, suivie de l’asthénosphère.

Après, la vitesse de propagation des ondes augmente à nouveau, ce qui révèle une zone plus rigide : c’est le manteau inférieur. L’arrêt des ondes S (ne se propageant pas dans les liquides) et la chute brutale de la vitesse des ondes P marque le début du noyau liquide : c’est la Discontinuité de Gutenberg à 2900 Km. Cette limite sépare le manteau du noyau externe liquide. Jusqu’au noyau externe, il montre que la Terre est solide.

Enfin, la vitesse de propagation des ondes P augmente à nouveau : c’est la Discontinuité de Lehmann à 5100km qui sépare le noyau externe liquide du noyau interne solide, aussi appelé graine.

Ainsi, la théorie de la dérive des continents de Wegener est abandonnée car l’apport des données sismiques montre que la Terre est solide. La migration des continents par les forces proposées est impossible, la Terre est trop résistante à cette mobilité horizontale imaginée. Ainsi, l’ensemble de la communauté scientifique rejette la théorie de Wegener.

Comment l’étude des variations de la vitesse des ondes sismiques permet-elle de distinguer 2 types de croûtes terrestres ?

En outre, l’étude de la vitesse des ondes sismiques a permis de définir deux types de croûte : une croûte continentale et une croûte océanique ainsi qu’un manteau sous-jacent.

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