Thème 2 chapitre 1 Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ?
Cours : Thème 2 chapitre 1 Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Manon Hoffstetter • 4 Février 2019 • Cours • 3 603 Mots (15 Pages) • 1 008 Vues
Economie
Thème 2 : Mondialisation, finance internationale et intégration européenne
Chapitre 1 : Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ?
- Evolutions et déterminants du commerce international
Le commerce international est l’échange de biens, services et de capitaux entre les pays. Les échanges internationaux ne sont pas récents, ils ont débuté il y a 3000 ans.
Il y a 3 phases dans la mondialisation :
- La 1ère phase : 15-16ème siècles : Grandes Découvertes scientifiques et géographiques qui vont donner lieu à l’échange
- La 2ème phase : 19ème siècle : Colonisation et l’industrialisation
- La 3ème phase : Après la Seconde Guerre mondiale : Les échanges internationaux vont se multiplie
La mondialisation peut avoir des aspects économiques mais aussi culturels (ex : cinéma). Au sens économique, il s’agit d’une expansion économique, commerciale et financière qui tend à concerner la totalité de la planète, c’est-à-dire, l’émergence d’un vaste marché mondial (des biens, des services, des capitaux et du travail) qui s’affranchit de plus en plus des frontières politiques des Etats. Cela renforce les interdépendances entre les pays.
La mondialisation renvoie aux échanges de produits entre les pays
La globalisation renvoie aux flux financiers internationaux entre les différents pays
Depuis 1945, le commerce mondial a subi quelques évolutions :
- Véritable explosion des échanges commerciaux depuis 1945 (taux de croissance des échanges est 2 fois plus important que celui de la croissance économique)
- Mutation de la structure de commerce international et de la nature des produits échangés
En 1945, 40% des échanges concernaient les produits agricoles, 30% concernaient les échanges des produits manufacturés, et environ 15% les services et les combustibles et minerais. Aujourd’hui les produits manufacturés représentent 55% des échanges, les produis agricoles ne représentent que 5%, le reste demeure stable. Au total environ 80% des produis échangés sont des biens
Les principales caractéristiques du commerce international aujourd’hui sont :
La mondialisation n’est pas un phénomène nouveau (actuellement la 3ème phase), ni un phénomène linéaire. Les périodes de recul se traduisent par une baisse du taux d’ouverture mondial (rapport des exportations de marchandises sur le PIB) entre 1913 et 1950.
Quelles que soient les périodes, le degré d’ouverture des économies nationales est très hétérogène (moins élevé aux Etats-Unis qu’en Allemagne en 2000). Cela dépend notamment de la taille du marché intérieur justifiant ou non une ouverture à l’extérieur. Cette ouverture est facilitée par des progrès dans les transports et des négociations commerciales entrainant une libéralisation des échanges.
Il y a une évolution de la répartition des exportations mondiales de marchandises (diminution de la part de l’Europe, de l’Amérique du nord et augmentation de la part de l’Asie). La part de l’Afrique dans les exportations reste très faible (3,4% en 2010).
Tripolarisation des échanges : le commerce mondial repose sur 3 pôles : l’Europe, l’Amérique du nord et l’Asie du sud-est (environ 85% du commerce mondial). Les pays émergents occupent une part de plus en plus importante (40% des échanges). Enfin l’Afrique voit sa part reculer régulièrement.
Importance du commerce intra-zone : une grande partie des exportations concerne des pays de la même zone régionale. Par exemple, pour l’UE, bien qu’elle représente 39,8% des exportations mondiales, seules 16,8% ont lieu avec des pays en dehors de la zone UE. Le commerce intra-zone est donc important. Par exemple, pour l’Europe les ¾ des exportations concernent des exportations vers d’autres pays européens.
Deux facteurs pont permis le développement des échanges :
- La diminution des coûts de transaction par la diminution des coûts de transport et de communication grâce au progrès technologique (exemple : le conteneur, Internet, l’aviation) (facteur technique)
- La libéralisation des échanges : Des institutions comme l’OMC ont encouragé le développement du commerce mondial et du libre-échange ainsi que le commerce intra-zone, UE, MERCOSUR (facteur politique)
Il existe deux types de théories, celle des avantages absolues (A. Smith) et celle des avantages comparatifs (D. Ricardo) :
- Pour A. Smith, un pays doit se spécialiser dans les productions où il est le plus efficace (avantage absolu par rapport aux autres). Mais certains pays n’ont aucun avantage absolu et ne peuvent pas participer au commerce international.
- Pour D. Ricardo, tous les pays (même ceux qui n’ont aucun avantage absolu) ont intérêt à participer au commerce international s’ils se spécialisent en fonction de leurs avantages comparatifs car ils réaliseront des gains à l’échange. C’est-à-dire, qu’un pays peut tirer profit des échanges s’il se spécialise dans la production du bien pour lequel il dispose de la productivité la plus forte ou la moins faible comparativement à ces partenaires (avantage comparatif). Il va donc se spécialiser dans la production où ils disposent du moins grand désavantage.
D’après le modèle HOS (prolongement de la théorie de D. Ricardo) : Dans le commerce international, les avantages comparatifs ne vont plus seulement reposer sur le facteur travail mais sur la dotation factorielle c’est-à-dire l’abondance relative des facteurs de production dans le pays (capital, travail, terre).
Un pays va donc se spécialiser dans la production qui nécessite beaucoup de facteur (travail, capital, voire en ressources naturelles) qui est en abondance et peu coûteux sur son territoire.
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