Recueil Satires

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I

Seigneur, je ne saurais regarder d’un bon œil

Ces hommes qui délaissent leur intelligence,

Et mettent un point sur le physique et l’apparence,

Pour devenir aux yeux des femmes un vrai Soleil.

Tout ce qu’ils veulent, c’est avoir un beau visage,

Qui fait d’eux des hommes qui paraissent moins bêtes,

Mais qui, en réalité, n’ont rien dans la tête,

Et montre la triste vie de ces personnages.

A quoi bon avoir un physique d’Apollon,

Et avoir de beaux yeux et des cheveux blonds,

Si c’est pour rester bête et seul toute sa vie ?

Et mieux vaut un homme physiquement banal,

Qu’un homme beau, qui, lui, a dans la tête une balle,

Et qui ne réfléchit pas et reste petit.

Par Maxence Joëts

II

Les personnes qui se disent être des aventuriers,

Ne sont pas des exemples de témérité.

Parfois, ce sont les premiers à faire preuve de lâcheté,

Dès qu’on les appelle pour affronter un danger.

Le plus souvent c’est dans le but de complaire,

Soit pour entrer dans la cour, pour plaire au roi,

Soit pour impressionner toute personne quelle qu’elle soit.

Et c’est pourquoi ils ne se montrent jamais austères.

Leur entourage n’est pas souvent convaincu

Par les aventures qu’ils ont soi-disant vécues.

Il voit que ce visage n’est qu’un déguisement.

Ces personnes qui mentent à longueur de journée,

Espèrent pouvoir intégrer la haute société,

Mais cette hypocrisie est peu récompensée.

Par Valentin Fouache

III

Voulez-vous savoir quelle chose est l’orgueil ?

L’orgueil est dans ce monde un vrai défaut,

Qui n’est en aucun cas vu d’un bon œil.

Eh oui, il joue un mauvais numéro.

Ces personnes ne songent qu’à leur fierté,

Et suivant l’intensité de leur jeu,

Elles sont emportées par la vanité,

Telle est la tournure de cet enjeu.

Si quelqu’un d’entre eux se fait démasquer

Tel un assassin devant le parquet,

Il se verra dévoilé aux yeux de tous.

Voilà ce qu’est réellement l’orgueil,

Un vice qui s’envole comme une feuille,

Une feuille envolée mal vue de tous.

Par Marie Evrard

IV

Oh, de ceux voulant complaire à leur entourage,

Les menteurs sont les pires espèces du monde.

Ils n’ont aucun courage et font de leur visage,

Un malheureux butin qui fait le tour du monde.

Ce personnage est en fait une contrefaçon,

Qui s’il se révèle n’est rien qu’un homme faux,

Auquel nul ne peut ramener la raison.

Ce public particulier jouit d’un échafaud.

Ils essaient de toutes les manières

De faire taire celui qui, le dénonçant,

Aura, à mon avis, du souci à se faire.

Malgré tout, le menteur reste un des méchants,

Qui, d’après lui, n’est autre qu’un personnage

 De bien qui peut se montrer très conciliant.

Par Antoine Mortier

V

Vous savez, Monsieur, ces personnes qui,

Lorsqu’elles passent devant vous, ne vous voient…

Eh oui, vous cherchez une aide qui

Ne viendra car on ne pense qu’à soi.

Le pauvre qui tente de se faire aider ;

Le riche qui ne va pas s’émouvoir ;

Une personne ne pourra qu’avoir

En retour un sentiment de rejet.

Voyez-vous, Monsieur, l’égoïsme ici ?

Nous ne voyons pas plus loin que notre vie.

Mais ne vous attendez pas par la suite

A recevoir quelque aide fortuite !

Lorsqu’on ne reçoit rien de personne

On n’offrira rien, non rien, de notre personne.

Par Anaïs Rault

VI

Et même si je ne consens point à cela,

Je me dois de ne pas épargner ces rusés,

Changeant leur opinion juste pour contenter

Les uns pour leurs désirs, les autres pour leurs choix,

Parfois afin de subvenir à leurs besoins,

Ou d’autres fois pour assurer leurs intérêts.

Ils sont prisonniers de leur mensonge adoré.

Pour eux, la vérité n’est qu’un monde lointain.

Ne nous enfonçons point dans ce monde obscur

(où le Mensonge règne de bon augure)

Nul ne doit céder à ce vice méprisable.

Qui s’y tenterait verrait son âme souillée,

Sa personnalité totalement doublée…

En somme, aurait une vie des plus détestables.

Par Louise Claereboudt

VII

Un jour, les pauvres écraseront les riches.

Ils les enlaceront de leurs tentacules,

Ces grandes pieuvres ne pensant qu’à leur fortune,

Ce jour, ils ne passeront plus pour des mules.

Je hais tous ces gens qui n’ont d’yeux que pour eux,

Laissant de côté tous les autres, crevant de rage,

Pensant que leur sale richesse dirige le monde,

Se méprisant eux-mêmes, protégeant leur entourage.

Je déteste les voir, obsédés par leur gloire,

Rêvant de luxe alors que d’autres quittent le trottoir.

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