Phèdre ACTE II Scène 5
Dissertation : Phèdre ACTE II Scène 5. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sarah DS • 22 Novembre 2020 • Dissertation • 823 Mots (4 Pages) • 660 Vues
FRANCAIS ACTE II SCENE 5
Introduction
Plan :
- La substitution des personnages
a) De Thésée à Hippolyte
b) D'Ariane à Phèdre
- La reconstitution de l'histoire
a) Hippolyte, héros grec
b) Le mythe du labyrinthe
- Phèdre, héroïne tragique
a) L'amour décrit comme une douleur
b) La conscience tragique du destin
I. La substitution des personnages
Au début de l'extrait, P. semble évoquer son époux disparu mais en faite elle esquisse le portrait d'Hippolyte.
a) De Thésée à Hippolyte
P. commence par exprimer ses sentiments violents pour T. «je languis, je brûle», montre la force de sa passion et présente déjà l'amour comme une douleur. Mais très vite, cette déclaration est contredite par la formule négative «non point tel» qui amorce une dévalorisation de son époux. Puis elle compare son époux à Hippolyte créant ainsi un double portrait où T. était né pour sa jeunesse, sa fierté, sa fidélité. Ce qui est surprenant, c'est qu'il s'agit des attributs d'Hippolyte. Elle aime un faux Thésée ou un vrai Hippolyte qu'elle a face à elle ; «Tel que je vous vois». Le héros dont parle P. est bien Hippolyte comme le montre l'emploi de «votre» au vers 641 : «il avait votre port, vos yeux, votre langage». Le transfert d'Ariane à Phèdre est beaucoup plus rapide.
b) D'Ariane à Phèdre
A peine fait-elle allusion à sa sœur, au vers 652 : «Ma sœur...» alors qu'au vers 653, elle se substitue à elle en disant :
«Mais non, dans ce dessein je l'aurais devancée». Cette substitution est renforcée au vers 655, quand elle dit : «c'est moi, Prince, c'est moi...» Si Hippolyte ressemble à tout point au jeune Thésée. La ressemblance entre Ariane et Phèdre est beaucoup plus partiel. Phèdre aurait accompagné Hippolyte la où Ariane à donné un fil à Thésée.
II. La reconstitution de l'histoire
La substitution des personnages vu au grand I. permet la création d'un nouveau couple avec Hippolyte et Phèdre comme on le voit au vers 661 avec : «Et Phèdre au labyrinthe avec vous descendue...»
a) Hippolyte, héros grec (le passé réinventé)
A partir du vers 649 : «par vous aurait péri le monstre de la Crète», le passé n'est pas seulement évoqué, il est recomposé. Ainsi la forme conditionnel «par vous aurait péri» puis la forme subjonctive «l'amour m'en eût d'abord inspiré la pensée», ces deux formes permettent à Phèdre de poursuivre la trame de son amour pour Hippolyte. Dans cette illusion, le labyrinthe a une fonction importante.
b) Le mythe du labyrinthe
Traditionnellement, le labyrinthe rappelle la victoire de T. sur le Minotaure. Ici il s'agit du labyrinthe de l'amour, par lesquelles P. rêve d'explorer les méandres de la passion de Hippolyte. Le vers 660 : «moi même devant vous j'aurais voulu marcher», illustre par ces allitérations en V et en M «moi même» et «devant vous» sur le couple vous/moi imaginaire que Phèdre entend former concrètement. Mais Phèdre a conscience que cette relation peut être tragique.
III. Phèdre, héroïne tragique
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