Le marché commun

1) Pourquoi le nouvel accord régional de commerce entre le Royaume Uni et l’Union Européenne (entrée en vigueur le 1er janvier 2021) ne crée ni une union douanière ni un marché commun (comme définis par Balassa) entre les deux ?

(max. 6 points)

Selon Balassa, le « marché commun » correspond à : l'ouverture de l'ensemble des marchés,

• Le marché des produits,

• Le marché du travail

• Le marché des capitaux.

II repose donc sur la libre circulation des hommes et des capitaux.

Le 1er janvier 2021 a signé la fin de la « libre circulation » des personnes entre le Royaume-Uni et l'UE. Les personnes souhaitant circuler entre les deux espaces sont désormais obligées de payer des frais de visa.

Tout comme la libre circulation des personnes, la libre circulation des capitaux n’existe plus. Aujourd’hui il est nécessaire de déclarer en douane la plupart des marchandises transitant entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni

Concernant l'union douanière, Balassa définit cette « notion » comme l’élimination des obstacles douaniers, quantitatifs et tarifaires, ainsi que la fixation d’un tarif extérieur commun par les États membres. Ils adoptent donc une politique commerciale commune.

La mise en place d’une union douanière entre le Royaume Uni et l’UE aurait eu pour impact la suppression des droits de douanes sur cette union, cela aurait conduit à une mise en place de tarifs douaniers communs pour la circulation des capitaux provenant de pays tiers, ne faisant pas partie de la zone de libre-échange.

Cette union douanière aurait alors permis aux différents partis de ne pas avoir à remettre en place des contrôles douaniers tarifaires au niveau de leurs frontières.

Cependant la mise en place non définitive d’un « territoire douanier unique » n’a jamais été acceptée par le parlement britannique malgré les trois tentatives.

Les défenseurs du « Brexit » ne souhaitent pas que le Royaume-Uni soit dépendant des tarifs douaniers européens et puissent avoir la liberté de signer les accords de libre-échange de leur plein gré.

Et pour cause, l’unique union douanière mise en place par l’Union Européenne avec la Turquie lors de l’entrée d’Ankara dans l’Union Européenne a provoqué aujourd’hui de fortes difficultés au régime turc qui se voit soumis aux tarifs douaniers de celle-ci, et ne peut de son plein gré signer des accords de libre-échange, et crée un frein à l’obtention de nouveaux partenaires commerciaux.

Une première solution « backstop » avait alors été apportée en 2018 par Theresa May et d’autres négociateurs de l’UE dans le but de ne pas avoir à rétablir de frontières entre les deux Irlande et de faciliter les échanges commerciaux entre ces deux États.

2) Expliquez et illustrez quelles conditions, liées à la confiance, une crypto-monnaie doit remplir pour pouvoir être considérée comme « monnaie » par Aglietta ?

(max. 6 points)

Rappelons les trois niveaux de confiance d’Aglietta : la confiance méthodique, hiérarchique et éthique :

La première, la méthodique, est celle la plus couramment mise en avant : elle relève du comportement mimétique selon lequel un individu accepte la monnaie parce que les autres font de même, chacun croyant de façon routinière qu’elle sera acceptée demain et après-demain à sa valeur du jour. La crypto-monnaie n’est pas encore un moyen de payement à part entière, bien que des géants comme Facebook, Paypal ou plus récemment Tesla, imaginent

...