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Le budget de l'Etat, instrument de politique économique

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Par   •  7 Mars 2016  •  Dissertation  •  1 915 Mots (8 Pages)  •  2 082 Vues

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La politique économique réside dans l'intervention d'autorités publiques qui cherche à atteindre certains objectifs.

Elle s'assimile souvent au choix de l'instrument adéquat censé atteindre un projet d'assainissement global.

On simplifie souvent ces objectifs aux quatres points du carré magique de Kaldor : emploi, croissance, stabilité des prix et équilibre commerciale.

Pour atteindre un équilibre entre ces quatres agrégats économiques l'état doit tenter, par les instruments dont ils disposent, d'assainir au maximum l'économie, par le choix de l'instrument mais également par la méthode et le moyen d'application de ce dernier.

Le budget de l'Etat est ici un des outil dont il peut disposer mais le débat réside entre les différentes écoles économiques pour savoir si ce dernier est véritablement un instrument économique viable pour réguler les déséquilibres macro-économiques.

Jusque dans les années 30 le budget avait pour unique objectif d'assurer le financement des services publiques neutres, il devait être équilibré et sans influence sur l'activité économique globale

C'est Keyns après la crise des années 30 qui a dévellopé la théorie de l'état providence et théorisé l'utilisation de l'instrument budgétaire.

Elle fut très efficace à l'époque mais montra ses limites et ses détracteurs quelques décennies plus tard.

Ainsi le Budget est il aujourd'hui un instrument de régulation macro-économique viable au vue des changements structurel et des disparités de son utilisation à l'international ?

Pour cela nous nous intéresserons à ses bien-faits puis à ses limites sur l'économie global avant de nous intéresser aux problêmes que pose le déficit publique qui en résulte.

I / Politique budgétaire et les raisons de son intervention

La politique budgétaire quel soit interventionniste ou non s'appuie sur des dépenses qu'il faut financer : par les impôts, la création monétaire ou l'emprunt.

Ainsi en fonction des choix de financement de ses dépenses l'Etat impacte déja en partie le contexte économique dans lequel elle évolue.

Les impôts peuvent réduire ou augmenter le pouvoir d'achat ; la création monétaire peut influencer des poussées inflationnistes ou déflationnistes et l'emprunt peut modifier la dette nationale et donc les taux d'intérèts applicable à l'économie nationale.

Ces dépenses remplissent les rôles d'allocations, de redistribution et de stabilisation, décrits par Musgrave comme les 3 grandes fonctions budgétaires.

Ainsi l'impact que peut avoir le budget sur l'économie n'est pas négligeable, il peut résoudre les désordres économiques, les injustices sociales, augmenter le bien être et la facilité d'accès aux soins ou encore permettre en cas de conjoncture défavorable de maintenir le pouvoir d'achats des agents économiques.

Pour Samuelson la politique budgétaire renvoie surtout à un rôle de stabilisation : en manipulant les impôts en dépenses publics pour amortir les oscillations conjoncturelles du cycle économique et assurer une croissance économique saine suivant un chômage faible et une inflation raisonnable.

La politique budgétaire devrais donc, selon ce dernier, pouvoir s'adapter aux changements conjoncturels régulier et corriger les déséquilibres en résultant.

C'est en cela que l'on peut parler d'action contra-cyclique.

Pour donner un exemple prenons un cas simple de la théorie Keynesienne qui fut appliqué avec succès dans les années 30 et 40 : le chômage est conjoncturel et les prix et salaires nominaux sont rigides, régis par le prix d'équilibre néo-classique.

Une augmentation des dépenses publiques et notamment de l'emploi de fonctionnaires a pour effet un accroissement du pouvoir d'achat et donc de la demande globale ce qui stimule la production et l'emploi. Cet effet est alors empirique et suit un cycle que l'on peut qualifier de vertueux.

De plus au vue de la théorie du multiplicateur, l'investissement lui aussi va augmenter et la confiance dans le systême économique dans sa globalité aussi, ce qui va inciter à l'emprunt.

Haavelmo prétendait même que ce stimuli restait viable même si financé intégralement par les impôts.

Ici l'Etat contre le chômage par une hausse importante des capitaux publics injectés dans l'économie dans un objectif de relance. La demande, l'offre et les revenus augmentent ains que les taux d'intérèts. Cette hausse des taux d'intérèts va provoquer une hausse importante des entrées de capitaux qui restent cependant mobiles, entrainant une appréciation de la monnaie.

On contre donc le chômage par l'inflation et la croissance, qui sera compensé par une hausse des impôts ainsi que des recettes globales, permettant de rembourser la dette contracté par l'Etat.

Les effets de l'intervention budgétaire sont donc conjoncturelles, avec une relance rapide de l'activité économique à court terme mais aussi des conséquences de moyens termes provoqués par le multiplicateur Keynésien et par la dette contracté qui sera plus ou moins longue à remboursé.

D'ailleurs le budget est généralement voté à l'année et traduit donc bien d'une volonté d'atteindre des objectifs conjoncturels en fonction d'un contexte économique changeant et d'une dette publique de moyen termes résultant des politiques budgétaires des années précédentes

II / Politique Budgétaires, ses limites et ses détracteurs

Cependant dans les années 1970 apparaît un phénomène de stagflation qui remet en cause ce systême.

La mondialisation croissante des échanges provoque une fuite de ces dépenses publics, ainsi l'inflation et les taux d'intérèts augmentent, les revenus également mais une partie de la demande va se transmettre aux économies étrangères par le biais des importations. Ainsi l'effet de relance va être limité et le déficit public va augmenter. L'emploi lui n'augmentera pas ou peu et la hausse des impôts qui résulte de cette intervention va réduire d'avantage le pouvoir d'achat des différents agents.

Apparaitra

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