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Faut-il lutter contre l'inflation ?

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Par   •  10 Novembre 2019  •  Dissertation  •  1 010 Mots (5 Pages)  •  2 246 Vues

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Lanche Mathis ECE1

L'inflation est-elle un mal ?

Dès 1576, l'économiste Bodin écrit : « Je crois que les prix élevés que nous observons de nos jours sont dus à environ quatre ou cinq causes. La principale, et presque la seule, c'est l'abondance d'or et d'argent ». Cette citation met ainsi en évidence que la notion d'inflation est au cœur des débats depuis plusieurs siècles. On peut également établir qu'il existe de nombreuses ondulations ou fluctuations du rythme de la croissance et de l'évolution des prix notamment depuis la fin du XIXè siècle et les différentes révolutions industrielles. L'inflation peut ainsi se définir comme la hausse générale et durable de l'ensemble des prix et d'une masse monétaire trop importante sur le marché.  L'inflation est donc assimilée à la baisse du pouvoir d'achat de la monnaie, elle est par conséquent perçue d'une manière plutôt négative. Le terme déflation désigne quant à lui, la baisse générale des prix et correspond à l'inverse de l'inflation. D'où l'importance pour les États de contrôler ces effets inflationnistes ou déflationnistes en mettant en place différentes politiques influant sur l'économie. C'est pour cela, qu'en 1999 a été mise en place la banque centrale européenne (BCE) qui a pour but de maintenir la stabilité des prix principalement par l’intermédiaire de politiques monétaires. Le problème fondamental est de savoir si l'inflation est un mal et représente un frein à l'économie. Malgré le fait que l'inflation impacte et bouleverse la croissance et l'activité économique d'une nation, elle peut aussi être considérée comme une solution bénéfique par rapport à la déflation, à condition qu'elle soit contrôlée et relativement courte.

I/ L'inflation affecte négativement la croissance et l'emploi

A) L'inflation au cœur des crises

  • Crises pétrolières années 70 : Choc D'offre (hausse brutale des prix d'une matière première) impact les conditions de production. Cela provoque une forte hausse des coûts de production pour les entreprises d'où une obligation d'agir sur les salaires (baisse). Les prix ont augmenté rapidement et le chômage s'est aussi accru simultanément. Quand les salaires augmentent, les entreprises, qui souhaitent conserver leur taux de marge vont augmenter les prix des biens ou services d'où une inflation.

  •  inflation et croissance. Une hausse de la demande engendre de la croissance mais aussi de l’inflation, ces deux notions vont de pair et sont indissociables. (Inflation par la demande : la demande de produits est supérieure à l'offre). Elle est en partie liée à une trop grande quantité de monnaie circulant sur le marché. Il y a également risque d'inflation lorsque les entreprises ne font face à aucune concurrence, liberté d'agir sur les prix comme elles le souhaitent.
  • La crise des subprimes en 2008 : bulle spéculative (Une bulle spéculative correspond à une forte progression des cours d’un actif ou d'un marché), notamment sur les biens immobiliers entraînant une augmentation des prix des biens dues aux anticipations optimistes sur la croissance.

B) ...Impactant lourdement les agents économiques

  • Courbe de Phillips : corrélation entre évolution du chômage et inflation → la hausse des prix engendre la baisse du pouvoir d'achat des ménages et donc une baisse de la consommation, ce qui entraîne par la suite baisse de la production des entreprises, licenciements, chômage.

 

  • Inflation sur le territoire français : baisse de compétitivité prix des produits fabriqués en France (vendus plus chers) → baisse des ventes des entreprises produisant en France / Hausse des coûts des entreprises →  Baisse de la production → baisse du PIB → ce qui implique que l'inflation n'est pas créatrice de richesses et engendre une baisse des investissements publics.

  • La Stagflation : situation d'une économie qui souffre simultanément d’une croissance économique faible ou nulle et d'une forte inflation (c’est-à-dire une croissance rapide des prix). Cette situation engendre tous les aspects négatifs énoncés auparavant et n'est donc pas souhaitable d'autant plus qu'il s'agit d'une évolution sur le long terme.

II/ Un taux d'inflation moyen et contrôlé empêche la récession

A) Les solutions aux problèmes structurels de l'inflation

  • Politique budgétaire = ensembles de mesures ayant des conséquences sur les ressources ou les dépenses inscrites au budget de l’État et destinées à agir sur la situation économique du moment. Lorsque la croissance économique est élevée, la discipline budgétaire, axée sur la diminution des dépenses publiques et hausse de la fiscalité, permet de réduire le déficit des finances publiques ou de lutter contre les tensions inflationnistes.    

  • Politique monétaire dont le seul objectif est la lutte contre l'inflation (Milton Friedman). En contrôlant la croissance de la masse monétaire afin qu'elle augmente dans les mêmes proportions que la production. Cette politique repose sur la théorie quantitative de la monnaie, selon laquelle l'inflation vient d'une quantité de monnaie excessive par rapport aux biens et services produits. 
  • Critique Keynésienne : Pour lui, la politique monétaire peut agir sur la croissance et le chômage. Il est donc nécessaire que l’État intervienne dans le domaine économique comme, par exemple, en instaurant des politiques de relance. Les keynésiens préfèrent des politiques qui visent à maintenir l’emploi plutôt que des politiques qui tendent à maîtriser l’inflation. Comme le marché n’est pas capable d’atteindre un optimum économique, l’État doit nécessairement agir sur le marché pour lui permettre d’atteindre certains équilibres 

B) L'inflation, un recours afin d'éviter la spirale déflationniste  

  • Le terme « déflation » est aussi utilisé pour désigner la baisse de l'activité économique, consécutive à la spirale baisse des prix → baisse des revenus → baisse de la demande. On appelle désinflation le ralentissement de l'inflation. Il est d'autant plus difficile se sortir de la spirale déflationniste que inflationniste car le manque d'argent empêche en grande partie l’État d'investir pour relancer l'économie.

  • Inflation peut être dans certains cas considérée comme bonne. Elle réduit le coût réel des emprunts, favorise également importations de produits étrangers à revendre plus chers, détenteurs d'actifs sont également favorisés car valeur biens augmente. De plus, l'inflation pousse les agents économiques à consommer car les ménages vont anticiper la hausse des prix à venir et vont donc préférer consommer avant que les prix n'augmentent davantage.

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