Dissertation de SES

TUMASYAN

Anaït         

SES

Dissertation

        Dans l’économie, à un moment donné, une certaine quantité de monnaie est en circulation: on l’appelle la masse monétaire. La masse monétaire en circulation correspond à l'ensemble des moyens de paiement dont disposent les agents pour réaliser leurs opérations de consommation, d'investissement et d'épargne. Elle représente le volume de monnaie possédé par les agents non financiers résidents d'une zone géographique donnée. Pour mesurer la masse monétaire, les économistes ont recours aux différents indicateurs statistiques appelés agrégats monétaires(doc 1). Fixés par la Banque Centrale Européenne ils correspondent à tous les moyens de paiement transformables en liquidités.  Bien évidemment, nous pouvons constater que sur long terme, la masse monétaire n’est pas stable, elle évolue (accroît ou décroît) selon des différents facteurs présents dans l’économie. Quels sont les facteurs qui influencent l’évolution de la masse monétaire?  Quels sont les principaux acteurs qui engendrent une création ou une destruction monétaire et font évoluer la masse monétaire? Nous verrons dans un premier temps que les institutions bancaires sont la principale source de la  création ou la destruction monétaire ; puis nous étudierons la présence des autres sources non bancaires dans ces mêmes processus.

        Tout d’abord, les banques,  qu’elles soient commerciales ou centrales, sont l’un des principaux facteurs influençant l’évolution de la masse monétaire. Les banques commerciales participent fortement au processus de la création monétaire d’une zone géographique que ce soit en accordant des crédits(étant la principale source de la création monétaire) ou par d’autres moyens variés. En effet, nous pouvons dire que contrairement à ce que nous pouvons penser, les banques commerciales ont le part le plus important en matière de création monétaire. Des différents agents économiques, des particuliers, des entreprises, pour matérialiser un certain projet, ont recours à des crédits accordés par les banques commerciales. Ils consistent à transformer des créances sur des agents économiques non bancaires en moyens de paiement immédiatement utilisables. Les  banques commerciales ont deux possibilités d’accorder un crédit. Pour la première possibilité, les dépôts font les crédits ; les agents en capacité de financement financent les agents en besoin de financement. Dans ce cas là, il n’y a pas de création monétaire, donc elles influencent pas l’évolution de la masse monétaire. En revanche, la deuxième possibilité(qui, elle est au cœur de notre problématique) s’agit de prêter une certaine somme d’argent, sans avoir les stocks suffisants : on dit qu’elles créent de la monnaie. Pour ce faire les banques commerciales vont créditer le compte d’un agent économique du prêt accordé. Ainsi, grâce à un simple jeu d’écriture, la banque arrive à créer de la monnaie,  une ligne s’ajoute sur le compte. Toutefois, cette monnaie scripturale est accepté comme moyen de paiement et est transformable en liquidité. Dans ce cas là, les crédits font les dépôts puisque le montant de crédit enrichi le compte de l’agent économique qui a eu recours à la banque commerciale. Une création monétaire a lieu. C’est grâce à ce processus que le stock de monnaie en circulation croît en liaison avec les besoins de monnaie du système économique. Mais les crédits doivent être remboursés. Lorsqu’ils le sont la destruction monétaire suit exactement les mêmes règles que la création dans le sens contraire. L’activité monétaire de crédit joue donc dans les deux sens. Si globalement les banquiers freinent puis réduisent leurs crédits, il y aura diminution de la masse monétaire. Cependant, si les banques commerciales ont une part de pouvoir important dans la création monétaire d’où le fait qu’elles soient l’un des principaux facteurs influençant l’évolution de la masse monétaire, elles n’ont pas tous les droits concernant les processus de l’évolution de la masse monétaire; la banque Centrale est donc obligée d’intervenir pour réguler les activités des banques commerciales.

        Nous pouvons parler du mécanisme de création monétaire par l'endettement. Comme les banques commerciales cherchent à maximiser leurs profits, elles vont donc, par conséquent, vouloir accorder un maximum de crédit. Pour obtenir de l'argent, outres les dépôts, elles peuvent l'obtenir en empruntant auprès de la Banque Centrale. La Banque Centrale ne peut pas refuser de prêter à une banque car c'est son rôle de prêteur de dernier ressort. Ce refinancement des banques n'est pas gratuit et c'est le taux de refinancement de la Banque Centrale qui sera appliqué. Ainsi, plus les taux directeurs sont bas, plus la création monétaire sera importante. Toutefois, le montant que les banques commerciales peuvent emprunter à la Banque Centrale n'est pas illimité. La Banque Centrale prête un montant qui sera répartis en fonction des banques commerciales qui offrent le taux le plus élevé. Ainsi en étant en haut de la hiérarchie, la Banque Centrale, prête un certain montant aux banques commerciales, qui l’ont besoin pour leurs nouveaux crédits, et participe ainsi à l’augmentation de la quantité de monnaie en circulation.

De plus, la Banque Centrale d’une zone géographique a pour objectif de défendre la stabilité des prix. Dans la réalité, la quantité de monnaie en circulation peut avoir une augmentation beaucoup plus rapide que la quantité des biens et services à acheter, à consommer ; c’est une situation d’inflation. L’inflation peut donc avoir des effets néfastes sur l’économie. Dans une situation d’inflation, le pouvoir d’achat baisse, la consommation donc baisse aussi ; la valeur de la monnaie est remise en cause et peut même baisser car si le taux d’intérêt nominal est inférieur à l’inflation, le taux d’intérêt réel est négatif. Pour compenser avec la faible valeur de la monnaie, la Banque Centrale doit augmenter la quantité de monnaie en circulation dans le but de pouvoir subvenir aux besoins des agents économiques.

La Banque Centrale a aussi un pouvoir important en matière de taux de réserve obligatoire imposé aux banques commerciales. Le taux de réserve obligatoire est un instrument important dans les politiques monétaires d’une Banque Centrale. Il consiste à faire  conserver aux banques d’une zone géographique un certain montant de réserves sur le compte courant auprès de la Banque Centrale de cette même zone géographique. Ainsi plus le taux de réserves obligatoires est élevé, moins la masse de crédits accordés aux agents économiques sera importante. La Banque Centrale agit donc sur la quantité des crédits accordés et a le pouvoir de réguler l’évolution de la quantité de monnaie en circulation.

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