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Comment ne pas être impressionné par les perfectionnements matériels, techniques, scientifiques, sociaux... depuis deux siècles ?

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Par   •  16 Octobre 2022  •  TD  •  792 Mots (4 Pages)  •  271 Vues

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        Problématique générale                 

du chapitre introductif

Des philosophies du XVIII et XIX siècles, les économistes ont hérité d'une confiance en un progrès irréversible, inévitable et linéaire. Comment, en effet, ne pas être impressionné par les perfectionnements matériels, techniques, scientifiques, sociaux... depuis deux siècles ?

Plus près de nous, quand, en 1949, J Fourastié écrivait « Le Grand Espoir du XX siècle », l'avis était largement partagé que nos sociétés étaient entrées dans une ère de prospérité. La lutte contre les « raretés élémentaires » était gagnée : la famine, la malnutrition, les épidémies... étaient vaincues, d'autres allaient suivre, la pauvreté en particulier. Quant au « 1/3 monde » (A Sauvy, 1952, « l’observateur ») dont on découvrait l'existence, il était encore « en voie de développement » et son industrialisation permettrait bientôt un rattrapage (cf WW Rostow).

Dans Les Trente glorieuses, Jean Fourastié notait que « de 1946 à 1975, la France a changé plus vite  que de 1846 à 1946, et, à plusieurs points de vue, plus que de 1700 à 1946 ». 

Ce qui frappe l'observateur est, en effet, l'accélération du changement social que connaissent les PDEM depuis le début de la révolution industrielle. En moins de deux siècles, ces pays sont passés d'une civilisation agricole, respectueuse de la tradition, à une société industrielle qui s'efface aujourd'hui devant ce que l'on appelle parfois une société « postindustrielle » tournée vers les services.

Ces changements économiques se sont accompagnées de transformations plus « sociales » : la quasi-disparition des agriculteurs, l'ascension puis le déclin des ouvriers d'industrie, la féminisation, le développement plus ou moins difficile de la démocratie, de l'Etat providence…. Toutes ces transformations pouvant être qualifiées de « changements sociaux »  au sens de G Rocher (modifications durables de la structure de la société). Cette bataille vers plus de progrès n'a pu être gagnée grâce à l'application des sciences expérimentales au travail de production, le progrès technique avait permis une croissance très importante de la productivité du travail et de là du niveau de vie (Cf Sauvy et Fourastié). Cependant, si dans les PDEM la croissance économique (au travers notamment des gains de productivité et de leur répartition) a été vecteur de développement et de changement social, dans les pays en Développement (PED), elle n'a pas toujours été à l'origine de telles transformations (essentiellement pour des raisons politiques, géographiques et culturelles).

Les économistes ont longtemps focalisé leurs recherches sur l'origine de la croissance autour de variables "purement économiques" (consommation, investissement ou épargne) les études plus récentes, cherchant à rendre compte de la complexité de la relation entre croissance et développement, ont élargi le champ d'analyse en mettant en évidence le rôle joué par les institutions politiques et les valeurs culturelles.

La crise qui touche aujourd'hui et depuis plus de 20 ans les pays riches, mais aussi les pays pauvres, incline à reconsidérer ces deux siècles de croissance et de développement.

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