CAS ARCELOR MITTAL
TD : CAS ARCELOR MITTAL. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Delphine Bjn • 12 Mars 2017 • TD • 3 421 Mots (14 Pages) • 967 Vues
Devoir d’économie – BTS CI 1ère année
Stagiaire pour une Organisation Non Gouvernementale internationale chinoise préoccupée par les questions économiques et sociales, vous êtes chargé(e) de suivre l’évolution des prix de l’énergie afin de pouvoir mieux anticiper les conséquences, sur le budget des entreprises et ménages chinois ainsi que sur l’ensemble de l’économie.
Pour cela, vous devez, en vous appuyant sur vos connaissances et sur les annexes jointes, répondre aux questions suivantes :
1. Présentez, de façon structurée, l’ensemble des facteurs qui ont contribué à l’évolution du prix du pétrole sur le marché jusqu’à ce jour.
(Il faut, pour cela, rechercher, au sein des annexes, chacun des facteurs qui influencent le prix du pétrole, puis les classer selon un ou des critères logiques et, il faut surtout, expliquer, démontrer en termes économiques et à l’aide de vos connaissances, en quoi ces facteurs entraînent une hausse ou une baisse des prix).
2. Expliquez les conséquences du faible niveau du prix du pétrole sur les activités d'extraction pétrolière actuelles et à venir.
3. Analysez l’évolution de la parité dollar/yuan
(Il faut expliquer la tendance observée et ce qu’elle signifie. Il est conseillé de l’illustrer par des exemples chiffrés tirés du graphique).
4. Présentez les conséquences de l’évolution de la parité dollar/yuan pour les ménages et les entreprises chinoises depuis le mois d'aout 2015.
(Vous pouvez bien sûr vous inspirer de l'exemple du pétrole, ou de tout autre produit pour mieux appréhender ces différentes conséquences).
Pour chacune des réponses fournies, vous prendrez soin de définir les termes économiques essentiels, d’expliquer vos réponses et de les justifier ou illustrer à l’aide d’extraits des annexes sous formes de textes ou de chiffres.
Annexes
Annexe 1 : Déjà la fin du pétrole de schiste ?
http://www.marianne.net/deja-fin-du-petrole-schiste-100236018.html, le jeudi 13 Août 2015
Le cours du pétrole est à son plus bas niveau depuis plus de six ans. Selon l'économiste Thomas Porcher, une baisse prolongée du prix du baril de pétrole pourrait compromettre les financements de recherche de pétrole de schiste aux Etats-Unis dès 2016.
Marianne: Pourquoi le prix du pétrole chute-t-il depuis plusieurs mois ?
Thomas Porcher: La chute que l’on constate depuis maintenant un an est due à [plusieurs] éléments. Le plus important, est la montée en puissance de la production pétrolière américaine, notamment avec les pétroles de schiste[1]. Nous avons une production qui a atteint, en termes de liquide, les 11 millions de barils par jour. C’est une production énorme. En quatre ans, les américains ont ajouté quatre millions de barils par jour sur le marché. [… Ce] qui a accompagné cette baisse, c’est la baisse de la croissance économique mondiale : quand il n’y a pas de croissance[2], il n’y a pas de demande de pétrole. […].Dernier élément qu’il convient d’ajouter, c’est le renchérissement du dollar qu’il y a eu au deuxième semestre de 2014. Cela a rendu le pétrole plus cher lorsqu’on le libelle[3] dans une autre monnaie, ce qui a accompagné cette compression de la demande […]
Peut-on imaginer que la reprise des échanges commerciaux avec l’Iran contribue à la production excédentaire de pétrole ?
Oui. Effectivement, il y avait un embargo sur l’Iran. Là, le pays voudrait que les compagnies étrangères reviennent sur le marché pour augmenter sa production, jusqu’à un million de barils par jour. […] Toutefois, la production de pétrole en Iran ne va pas repartir du jour au lendemain. Et puis aujourd’hui, le prix du pétrole étant plus faible qu’avant, il faut voir si les projets sont toujours aussi intéressants pour les compagnies. Parce que la plupart des grosses compagnies sont actuellement en train de couper dans les investissements et sont en train de se restructurer, donc c’est une période très difficile pour les majors[4].
La plupart des majors (Rexxon, Total…) ont fait des bénéfices énormes entre 2004 et 2014, parce que le prix du baril était très élevé. Ces bénéfices étaient majoritairement dus à la hausse du prix du pétrole parce que leur production, elle, diminuait. Aujourd’hui, le prix a chuté de moitié, donc les bénéfices sont moindres. Or c’est avec ces bénéfices que les compagnies investissaient dans les recherches futures, dans l’exploration dans des zones très profondes. Mais aujourd’hui, ça devient de moins en moins rentable d’investir dans certaines zones. Par exemple aller forer en Guyane, comme c’était le cas il y a deux ans, ce ne serait plus possible maintenant, avec le prix actuel du pétrole. Les compagnies vivent en ce moment ce que l’on appelle un « stress-test » : leurs bénéfices diminuent et elles sont obligées de se restructurer. Alors elles licencient et elles investissent moins.
Si il y a moins de bénéfices, et donc moins d’investissements, [qu’elles pourront être les conséquences] ?
Le pétrole, ce sont des temps longs. Ce que l’on investit aujourd’hui, par exemple en exploration, on en verra les bénéfices dans 5, 6 voire 7 ans. Aujourd’hui, nous avons encore des gisements, où l’on était en phase de pré-production (donc où l’exploration était faite) au moment de la baisse du prix du pétrole, qui vont arriver sur le marché. Il y a également des pays qui gagnent moins d’argent et qui sont tentés d’augmenter leur production au maximum. C’est-à-dire qu’ils veulent compenser l’effet très négatif dû à la baisse des prix par un effet de volume. C’est le cas de l’OPEP (organisation des pays exportateurs de pétrole) qui produit aujourd’hui 32 millions de barils, contre 30 millions il y a de ça seulement un an. […] En fait, plus le prix du pétrole est bas, plus ça fait mal à leurs investissements. Si on a un prix à 50 dollars, il y a toute une partie des pétroles de schiste qui n’est plus rentable. Donc les compagnies vont se concentrer sur des zones d’exploitation encore rentables qui sont plutôt faibles. Et là, à terme, il y aura moins d’investissement et donc moins de production dans les pétroles de schiste.
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