Suffit-il d'avoir le choix pour être libre?

Dissertation philosophie

n°5

Sujet:  Suffit-il d'avoir le choix pour être libre?

On a tendance à définir la liberté comme la capacité à choisir soit même sans être sous l’influence de facteurs extérieurs. Posséder le choix veut donc dire par récurrence que nous sommes libres, mais avoir le choix veut-il dire que nous sommes libres si ceux-ci ne résultent pas de notre volonté. En effet, par définition avoir le choix c’est être libre de faire ce que l’on veut mais qu’en est-il si “avoir” ces choix n’est pas consentie par nous même ?  Ci ces choix ne sont pas légitime pour nous peut-on réellement parler de liberté à ce moment là.

On cherche donc à savoir si la capacité des choix schématise la liberté ? Et quelles sont les limites et les sources de nos choix ?

Pour cela nous verrons lors de notre travail dans un premier temps, que posséder le choix c’est avoir une certaine liberté. Puis nous verrons que la définition même de la liberté peut-être nuancée selon les circonstances, car avoir le choix ne veut pas forcément dire que nous sommes libres . Mais nous constaterons au final que la liberté est en réalité la capacité à choisir nos choix.

D’après la définition même de la liberté, avoir en soi la capacité de choisir et de prendre une décision fait de nous des êtres libres.

La définition même de la liberté, c’est l’absence de contrainte dans notre vie et dans nos décisions. Ainsi, il est possible de dire que lorsque nous possédons le choix, nous possédons une forme de liberté.

Une vie sans décision est une vie privée de droit, elle est aliénée. Ce qui dans notre vie, n’est pas choisi par nous même, n’est pas de notre liberté. Cependant, il relève de nos besoins comme par exemple on ne choisit pas d’aller dormir, c’est un besoin important. Ainsi, pour être libre, il faut avoir le choix. Alors prenons l’exemple d’un esclave et d’un maître: l’esclave ne choisit pas sa condition d’être esclave mais il a le choix d’être esclave et de se considérer comme tel. Le maître lui choisit d’être maître et son choix reste en effet le meilleur choix possible mais tous les deux sont libres de choisir .

Dans la vie, nous sommes confrontés en permanence à faire des choix qui nous rendent libres au quotidien. Comme le pense le philosophe Sartre qui définit l’homme comme étant “condamné à être libre”. Ceci révèle qu’avoir le choix est une responsabilité que l’on prend et qu’on encaisse. Alors, posséder le choix c’est avoir la liberté de choisir si l’on veut être responsable ou non.

Lorsque nous sommes face à un déterminisme, l’homme est contraint à ne pas choisir et à subir les conséquences de facteurs extérieurs qui s’abattent sur lui. Il est vrai que l’homme n’est pas complètement libre de par le fait qu’il est sous influences de déterminisme et parfois même de fatalisme. Mais en outre cela,  certaines choses dépendent de nous, c’est ce que Kant montre bien lorsqu’il affirme que quand nous avons connaissance que nous sommes influencés par certaines choses, nous possédons une certaine liberté. Nous sommes en quelque sorte conscients de prendre les décisions malgré notre déterminisme, ce qui représente une forme de liberté.  Pour généraliser, l’homme possède un libre-arbitre en ayant le choix de choisir, et même lorsqu’il est sous l’influence de forces supérieures à lui.

Mais posséder toujours le choix fait il de nous quelqu’un de libre, malgré les notions de consentement et de légitimité. Quand est-il lorsque nous ne consentons pas au choix qui nous est proposé? Parle-t-on toujours alors de liberté ?

Il est difficile de dire dans certaines circonstances que posséder le choix c’est être libre. Si être libre c’est bien faire des choix, ces choix eux-mêmes se trouvent confrontés à la question de la liberté. Il ne suffit pas d’avoir le choix pour être libre si je ne suis pas libre de ces choix.

Naturellement, l’homme n’est pas toujours libre de choisir. En effet, on ne choisit pas sa famille, ses frères et sœurs etc, ceci ne dépend pas de nous. Il existe donc une limite à nos choix, et à notre capacité à choisir. La liberté se décline en liberté de penser, de vouloir et d’agir. Ai-je le choix de parler si je ne maîtrise pas la langue qui devient instrument de pouvoir donc d’aliénation ? Choisir un comportement c’est exprimer plus ou moins une morale (conduite de soi).  Il ne suffit pas d’avoir « certains » choix pour être libre. Je crois choisir quand je ne fais qu’adhérer à un conditionnement. Le plus souvent mes choix sont ceux d’un groupe, d’un socio-style, d’une communauté.

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