Si l'homme est un être de désir, peut-on encore penser qu'il est libre ?
Dissertation : Si l'homme est un être de désir, peut-on encore penser qu'il est libre ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar barnabas45 • 12 Octobre 2015 • Dissertation • 1 193 Mots (5 Pages) • 1 198 Vues
GASNIER Term L
Estérelle
Sujet 1 : Si l'homme est un être de désir, peut-on encore penser qu'il est libre ?
L'homme est de toute évidence un être de désir, c'est à dire qu'il ne cesse de désirer quelque chose, cette chose peut être considérée comme un désir qui est nécessaire pour lui, comme par exemple manger, boire … ici ceux sont des des désirs naturels qu'il se doit de satisfaire. En revanche, l'homme manifeste des désirs naturels mais non nécessaire comme les plaisirs de l'amour. Pour finir l'homme a des désirs ni naturels et ni nécessaires, comme par exemple, le désir de richesse ou de gloire, des désirs qui sont donc souvent vains et qui apportent plus de douleurs que de plaisirs. En vient, la question de la liberté, si l'homme ne cesse de désirer en permanence, il en devient dépendant, c'est une chose complètement inscrite en l'homme, on pourrait se demander si on peut encore penser l'homme comme libre. La liberté est la capacité de pouvoir penser ou faire ce que l'on veut, elle peut être également menacée par des contraintes intérieures qui viendraient alors limiter la liberté. De ce fait on peut donc penser que le désir peut apparaître ici, comme une contrainte naturelle , qui pourrait faire l'objet d'une privation de la part de l'homme. Donc si l'homme est un être de désir, peut-on encore penser qu'il est libre ? Tout d'abord, nous verrons que l'homme qui éprouve un désir est libre de l'avoir. Ensuite, nous verrons que le désir peut apparaître comme une contrainte.
Tout d'abord, l'homme qui éprouve un désir est libre de l'avoir. En effet, aucune contrainte extérieure nous impose un désir, c'est l'homme lui-même qui crée ce désir, donc à partir de là il se pose une contrainte intérieure, il est libre et responsable de son action de vouloir désirer quelque chose. L'homme ne peut pas ne rien désirer, c'est un concept qui est inscrit en lui et qu'il se doit de satisfaire car si ce désir d 'une chose ne se trouve pas assouvi, dans ce cas, l'homme sera malheureux, mais admettons que l'homme obtienne cette objet qu'il convoitait depuis un certain temps, ceci lui aura donné une immense joie, mais le problème ici c'est que cette satisfaction d'avoir cet objet dure très peu de temps, car l'homme sera encore et toujours à la
recherche d'un nouvel objet, donc d'une nouvelle satisfaction avec douleur qui précède l'obtention de cet objet. Donc ici on voit que l'homme peut se retrouver
prisonnier de ses désirs, mais en même il est libre de désir, on ne l'oblige pas, donc il se fait du bien ou du mal à lui même. Mais pourquoi si l'homme sait que le désir peut être une source de désastre et d'insatisfaction, continue t-il à vouloir désirer un objet ? Comme l'écrit Spinoza dans l'Ethique : '' Le Désir est l'essence même de l'homme et tant qu'on le conçoit comme déterminée à faire quelque chose ''. Le désir est donc un ensemble d'efforts que l'homme effectue pour sa conservation, donc pour perdurer dans l'existence, cet effort c'est ce que Spinoza appelle '' le Conatus''. Et cet effort constitue la notion de désir pour Spinoza, c'est en quelque sorte la force de la vie, ce qui défini l'homme. Un homme sans désirs ne peut pas se concevoir, puisque le désir est le créateur de la vie et du monde, il est donc ancré en l'homme. Donc en ce sens, l'homme est libre de désirer un objet visé, puisque c'est lui qui prend la décision de le désirer, il est donc parfaitement conscient de son acte de désirer, la conscience étant un principe indissociable de la notion de liberté. L'homme est libre de chacun de ses actes alors même si c'est un être de désir, on peut encore le penser libre.
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