Selon Karl Marx, le travail permet-il à l’homme d’être libre ?

Dans notre société actuelle, ainsi que les antérieurs, la majorité de notre temps est consacré au travail. L’homme doit travailler dans n’importe quel métier pour pouvoir subvenir à ses besoins primaux ainsi que ceux de sa famille. Il doit pouvoir se loger, se nourrir et puis se vêtir donc le besoin d’argent est d’une grande nécessité. Rappelons qu’au XIXe siècle, l’époque que le philosophe Karl Marx a traversée, les conditions de vie étaient très dures. En effet, les ouvriers travaillaient des 14 à 16 heures par jours sans avoir droit à un congé. De plus, les enfants, dès l’âge de cinq ans, sont obligés de travailler pour subvenir aux besoins élémentaires de leurs familles. Pour eux, la retraite n’existait pas, et les gens mouraient jeunes. Est-ce qu’en travaillant toute sa vie l’homme pourra s’épanouir ? En d’autres mots, croyez-vous donc que le travail permet à l’homme d’être libre? Marx n’est pas de cet avis, il croit plutôt que celui-ci contribue à l’aliénation de l’homme et puis l’empêche de se réaliser à son plein potentiel. Pour ma part, je suis en accord avec la pensée de Marx. Je ne crois pas que le travail amène une certaine liberté à l’homme, car en réalité il se fait contrôler par le travail.

La pensée de Marx, qui a profondément marqué le XXe siècle, relève du courant matérialiste. Ce dernier est une explication que la réalité n’est possible que par l’entremise de la matière. Sa pensée définit la production en tant que libre exercice pour l’être humain. En déployant son activité productive, l’être humain exprime sa personnalité et manifeste sa vie elle-même. Karl Marx a fondé sa pensée à partir des observations faites sur les conditions de vie des ouvriers. Tout d’abord, les humains s’organisent pour fabriquer, vendre et consommer les biens qu’ils produisent, car c’est une donnée vitale pour comprendre ce qu’ils sont. Cela étant dit, les objets qu’il fabrique deviennent en fait un prolongement de lui-même et lui permet d’exprimer son individualité. Puis l’arrivée du capitalisme apporte malheureusement l’aliénation au travail. L’homme perd ainsi son identité et finit par ne plus s’appartenir. Il devient une machine qui opère pour une plus grosse machine. Il consacre sa vie à la production d’objet qui ne lui appartienne pas sans vraiment comprendre à quoi ils servent. En d’autres termes, il perd sa vie à créer des objets qui lui sont étrangers. Il effectue des tâches monotones jour après jour, il est confié à un travail à la chaîne. Le travail en tant qu’activité ne le lui appartient pas. Il n’a aucune maitrise de ce qu’il fait. Le travail devient donc pour lui une sorte de punition et l’empêche de développer toutes ses capacités. L’individu est donc loin de se réaliser pleinement, celui-ci nie sa personne. Le travail devient ainsi une activité forcée, contraignante et aliénante qui lui permet de s’affirmer de moins en moins. Donc, la division du travail confine l’être humain à une opération pour contribuer aux profits de l’entreprise, il est ainsi prisonnier d’un travail répétitif. Il consacre sa vie à la production d’objet qui ne lui appartienne pas, l’homme ne peut donc pas se réaliser pleinement et ne peut être libre.

En ce qui me concerne, je suis d’avis que le travail ne permet pas à l’homme

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