Rousseau "discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes"
Commentaire de texte : Rousseau "discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 26082004 • 28 Novembre 2021 • Commentaire de texte • 1 873 Mots (8 Pages) • 2 577 Vues
Dans ce texte Rousseau aborde le thème de l’égalité entre deux individus qui va nous amener à expliquer les inégalités en siciété. Pour cela Rousseau réfléchit sur la relation d’identité entre les deux individus à une norme car l’égalité suppose, d’une part, la relation entre les individus que l’on compare et, d’autre part, la relation entre eux. Ici on parle d’égalité à travers l’inégalité. En effet si deux individus sont égaux c’est qu’il existe des différences donc des inégalités. Ainsi Rousseau explique que nous relevons tous d’une condition identique, quelques soit nos différences ou inégalités, seulement il cherche à développer celles-ci. Par ailleurs on peut distinguer un doublement, en effet il distingue deux types d’inégalité : naturelle et morale. L’inégalité découle de différences d’âge, de santé… ou d’autres caractères physiques, elle ne peut être remise en cause. Ici c’est l’inégalité morale que vise Rousseau, celle établie par une convention humaine. Pour cela il se demande s’il y a une différence essentielle entre les deux, et si oui laquelle. Il est intéressant de comprendre l’origine des différences que l’on peut aborder car au final on peut expliquer en quoi elles amènent les inégalités en société.
A cette question Rousseau, dans son discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, estime que l’humain et l’animal ont des différences car ils sont égaux à l’origine mais à partir du moment où on assimile deux individus égaux on leur cherche des différences : dans une famille avec de vrai jumeau nous chercherons presque instinctivement les différences entre les deux enfants et non leurs similitudes, il est moins pertinent de montrer en quoi ils se ressemblent car il est dans la nature de l’humain d’être curieux. Ainsi deux corps peuvent être égaux en poids sans être égaux en taille. Si jamais ces individus n’étaient pas égaux, nous n’aurions pas à chercher de différence. Donc il répond que les hommes ne sont pas guidés pas leur instinct contrairement aux animaux et qu’ils sont donc libres dans leurs choix même si parfois cette liberté les conduit à des excès.
Nous verrons donc dans un premier temps comment Rousseau donne une définition de l’animal puis nous étudierons de quelle façon Rousseau commente l’humain pour enfin analyser les conséquences positives et négatives sur la liberté de l’homme.
Pour commencer, durant tout ce texte ce sera lui et lui–même qui explicitera ces pensées. Ici, dans ce premier paragraphe il emploie à deux reprises la première personne du singulier comme pour nous prouver que ce qu’il pense vient bel et bien de lui et qu’il prend l’entière responsabilité de ces pensées. Aussi il l’annonce dès le début du texte car ce seront les seules fois où il utilisera ce pronom. Ces premières réflexions permettent de définir l’animal. Rousseau définit l’animal au moyen d’une comparaison mais ce n’est pas vraiment une définition précise qu’il nous donne, c’est plutôt le rôle de l’animal dans la comparaison qu’il en fait. En effet selon ces réflexions à lui, il ne voit qu’en l’animal qu’une machine ingénieuse, il estime que l’animal répète les mêmes actions sans cesse et que la nature lui a permis d’obtenir des sens, un instinct qui les guide pour leur survie. Ici Nature désigne ce qui est donné aux êtres vivants avec leur naissance : Il est naturel pour l’animal de tuer pour manger et survivre, Nature est alors associé à inné et s’oppose à acquis. De plus le verbe « se garantir » apparente d’abord la survie « la détruire ou à la déranger » à une origine ou à une cause : c’est l’instinct de survie qui guide l’animal dans ses choix. La Nature serait donc l’origine des choix de l’animal sous l’effet de l’instinct de survie. Également, il explique ce raisonnement une deuxième fois différemment pour aider à comprendre ce rôle. En effet il utilise un individu qui lui est égal : l’humain car il distingue les mêmes actions incessantes chez l’humain et on sait qu’avec deux individus égaux des différences se trouvent toujours et ici il cherche ces différences en utilisant toujours l’origine de la nature. Pour lui, la nature oriente l’animal dans tous ces choix et compare l’animal à une bête, comme pour prouver que l’individu est obligé de se laisser faire « au lieu que » utilisé dans le sens de « à défaut que » encore une fois l’animal n’a pas le choix, l’humain quand a lui à une réflexion non guidée par la Nature, il fait ses choix qui sont personnelles et individuelles, que l’auteur qualifie de « qualité d’agent libre ». On comprend alors Rousseau fait référence au mythe de Prométhée car la différence entre humain et animal n’est pas une différence de degrés mais de Nature.
Afin d’insister sur le fait que la différence est de nature, Rousseau utilise deux individus et les confronte : l’animal est naturellement déterminé et l’humain indéterminé. Rousseau a ici recours à la comparaison puisqu’il s’appuie sur deux sujets semblables. Également dans la suite du texte Rousseau va définir le deuxième sujet : l’humain qui nous pousse naturellement à nous identifier et qui nous permet de réfléchir sur nos actes.
Dans cette deuxième partie, Rousseau annonce d’emblée une sorte de synthèse : « ce n’est donc pas » où il prouve tout ce qu’il a pu dire auparavant, précise les termes qu’il a pu définir et permet alors au lecteur de se situer dans son raisonnement. Ici Il oppose l’humain à l’animal, en effet même si l’homme à une faculté différente de l’animal qui lui permet de comprendre et de connaître grâce à l’intelligence, ce n’est pas l’entendement qui fait sa distinction avec l’animal. Ce n’est pas ceci qui lui permet de se différencier. En effet cette faculté est en fait une fonction de l’humain qui est en partie inné et en partie acquise. Par ailleurs, il est vrai que à la différence de l’animal, l’humain peut choisir de désobéir à l’instinct car il réfléchit par lui-même : sa qualité d’agent libre. On peut dire que c’est lui qui décide de quoi il pense, par exemple : un adolescent a eu un accident sur le chemin de l’école, il marche 5km pour rentrer chez lui, sa mère le voit inquiète, elle découvre qu’il manque un bras. Durant tout ce chemin le garçon n’a rien ressenti, trop occupé à autre chose avec l’adrénaline. Donc l’instinct nous dicte des choses, nous éprouvons cette même impression que l’animal mais que nous décidons ou nous de penser, nous avons cette faculté que l’animal n’a pas. En effet la Nature commande a tout animal et la bête obéit, alors que l’humain fera toujours des choix quand la Nature lui dit stop. Pour aider à nous faire comprendre ceci Rousseau personnifie la nature en l’écrivant comme un pronom personnel, comme pour une personne et en plus il utilise le verbe « commander », ce qui assimile la nature à une voix qui donne des ordres qui dit quoi faire à l’animal en le commandant et en ne lui laissant pas le choix. Par ailleurs après avoir expliqué cela Rousseau place un point-virgule « ; », c’est une absence de connecteur logique ou de mot de liaison qui introduit une nouvelle détermination. Ici, elle admet une nouveauté qui dit que lorsque l’homme est conscient d’avoir un esprit, c’est là que se montre sa spiritualité, c’est-à-dire que l’humain éprouve des acceptations différentes selon le contexte de son usage par la faculté de sa qualité d’agent libre. Ici c’est en rapport avec l’instinct.
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