Que désir-t-on ?
Dissertation : Que désir-t-on ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 2lau • 23 Avril 2016 • Dissertation • 1 984 Mots (8 Pages) • 1 168 Vues
Que désir-t-on ?
Le désir est la quête d’un objet que l’on se représente comme étant la source d’un plaisir. En celui-ci réside un aspect négatif qui est le fait de ressentir un manque que l'on souhaite constamment assouvir. Le désir, de façon indubitable, est conditionné par le manque, la privation. Mais la représentation purement positive d'un désir serait avant tout créatrice. C'est là que consiste l'ambivalence du désir : s’il cherche le plaisir, il semble pourtant s’abolir en lui, et devoir se relancer alors vers un autre objet. Nous allons étudier la question du désir de l’homme par rapport à l’objet, qu’il soit matériel ou immatériel. Définir le désir comme étant la quête d’un plaisir, c’est donc le définir comme un mouvement insatiable et constant. Dans Phèdres, Platon compare l’âme à un attelage comprenant un cocher (nous, la raison) et deux chevaux : l'un est blanc et obéissant, il symbolise le courage (thumos), l’autre est noir et rétif, il représente le désir (épithumia). Après Platon, nombre de philosophes (les stoïciens) et de courants de pensée (le christianisme) ont vu dans le désir une puissance obscure et aveugle qu'il convenait de maîtriser. En Inde, le bouddhisme va même jusqu'à voir dans le désir la source de tout mal (ou malheur), et dans son extinction (nirvana) la délivrance de l’être humain. Nous savons que le désir est toujours présent, mais relate-il d'un besoin fondamental ou n'est-il qu'une envie passagère ? Apres avoir étudié les différents besoins de l’homme qu’il soit matériel ou immatériel nous parlerons de l’objet du désir.
Le désir a souvent été opposé au besoin : le besoin est physique, le désir est psychique, le besoin est naturel, le désir culturel, le besoin est fini le désir infini, le besoin est réel, le désir imaginaire, le besoin est nécessaire, le désir contingent. Dans cette confrontation, le désir apparait comme un luxe, alors que le besoin est liée à la nécessité : on meurt de ne pas manger ou boire, on continue de vivre avec des désirs insatisfaits (heureusement, pourrait-on dire, car alors il n’y aurait plus un seul être humain sur terre). L’homme tend à satisfaire ses besoins ressentis. Si ce n’est pas le cas, le manque s’exprime à travers des sensations par exemple la faim exprime le besoin de manger, la peur exprime le besoin de sécurité, le calme signale le besoin satisfait… Satisfaire les besoins fondamentaux est une nécessité sinon cela bloque le processus de vie (défini par les besoins vitaux), ou de développement de l’individu représenté par ses besoins sociaux et psychiques. Manger boire et dormir sont des besoins primaires qui représentent l’instinct. L’instinct de survie, besoin de pourvoir à des besoins matériel pour combler des désirs immatériels. La faim, de même que la soif, est en soi un besoin immatériel mais grâce à la matière (nourriture ou eau) ce désir peut être comblé. Ressentir le besoin de dormir est quant à lui un besoin primaire immatériel mais qui en soit est matériel car pour que mon sommeil soit réparateur et bénéfique il me faut de bonnes conditions par exemple un bon lit dans une chambre. En effet si je dors sur un banc dehors dans la rue sous la neige, mon sommeil serra obligatoirement moins avantageux que si j’ai un bon lit dans une chambre au chaud. Ce besoin sera alors satisfait matériellement.
Les seuls buts des sophistes sont la puissance et la persuasion. Le sophiste est à la recherche du Beau et du Bien, il se croit juste et sage alors qu’il trompe les autres et par conséquent se trompe lui-même. Il est convaincu que seul l’assouvissement de tous ces désirs lui apportera plénitude et bonheur c’est pourquoi sa quête est perpétuelle. Ceux qui prétendent l’inverse et préfère la modération sont pour lui de mauvaise foi et sont des perdants. Il pense trouver la clé du bien-être dans les désirs qui ont un objet imaginaire comme les splendides palais ou encore la richesse pécuniaire. Pour lui, seuls les biens matériels ont une importance. Mais toutes ces choses ne sont qu’illusions. Le sophiste pense avoir besoin de toutes ces illusions, mais ne seraient- ce pas plutôt une tentation ? Que deviendrait le sophiste s’il perdait tous ces « besoins » matériels ? Le sophiste représente l’inverse de la sagesse car il n’est pas sincère, il ment aux autres et ment à lui-même. Il pense être heureux mais il se trompe car le bonheur ne provient pas des biens matériels mais de choses beaucoup plus subtiles et insaisissables.
L’homme recherche le bonheur. C’est un besoin immatériel mais tout de même fondamental. On peut dire que certains besoins matériels jouent un rôle dans le bonheur. Mais en soi le désir d’être heureux n’est pas matière. L’homme a besoin de savoir profiter des petits moments de bonheur que la vie lui donne et qui à terme contribue à un bonheur honnête et accompli qui ne sera pas illusoire. L’homme qui a déjà assouvit tous ces désirs, que l’on peut comparer à l’homme aux tonneaux pleins chez Platon, se prétend heureux mais sait bien que cela est faux car il ne ressent plus aucunes sensations ni plaisirs mais est rongé par l’envie d’être le meilleur et d’avoir toujours plus. Il n’est jamais satisfait et n’hésite pas à écraser les autres pour son propre intérêt. L’homme est égoïste et le plaisir d’autrui n’a aucune valeur par rapport à son propre désir. Pour lui, la vie est donc une compétition dans laquelle les meilleures gagnent. Mais tout ça n’est qu’illusion car le bonheur se trouve dans les petits plaisirs que la vie nous offre. Les besoins matériels ne sont pas essentiels pour notre bien-être, ce qui nous rend vraiment heureux, c’est d’abord la relation à autrui, c’est valoriser et être valorisé, écouter et être écouté, bref, aimer et être aimé. Et surtout ne pas nous comparer aux autres. Les moments de partage en famille, entre amis ou encore voyager, découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles cultures, de nouvelles personnes. Tous ceci est immatériel mais vital pour l’épanouissement de l’homme ce qui est selon moi un besoin et non une envie. Mais d’où vient le bonheur ? Si le bonheur est satisfaction, alors je me contente de ce que j’ai plutôt que d’être dans le désir perpétuel. Cependant, selon Socrate, si je ne peux désirer que ce que je n’ai pas, et que le désir est inassouvissable, alors il m’est impossible d’être satisfais. Pourtant je désire, j’obtiens donc je me satisfais. La satisfaction est donc présente mais ne dure pas, elle n’est que passagère. Ainsi, le désir ne connait pas les limites du besoin. Le besoin dit « assez ! » lorsque la satisfaction y met provisoirement fin, tandis que le désir crie « encore ! ». Quel amoureux peut s’estimer comblé dans son désir d’amoureux ? Quel conquérant peut s’estimer assez puissant, quel entrepreneur peut s’estimer assez riche pour pouvoir dire « c’est assez ». Dom Juan peut toujours ajouter une femme à la liste de ses conquêtes, Napoléon serait allé jusqu’en Chine s’il avait pu annexer la Russie, et il est toujours possible d’ajouter un million d’euro à la plus grande fortune du monde.Tout est une question d’envie, de volonté
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