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QUELQUES CONSEILS POUR LA DISSERTATION

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Par   •  14 Novembre 2022  •  Commentaire d'arrêt  •  2 694 Mots (11 Pages)  •  286 Vues

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MÉMENTO

QUELQUES CONSEILS POUR LA DISSERTATION

  1. Qu’est-ce qu’une dissertation philosophique ?

Elle n’est ni un essai littéraire (variation stylistique autour d’un thème donné), ni un exposé-bilan (synthèse de connaissances) : c’est une démarche réflexive dans laquelle la pensée se donne pour objet et pour but, à partir de la question posée, l’identification et la résolution d’un problème. Problématiser un sujet revient donc à montrer que la réponse à la question posée ne va pas de soi, bref qu’elle fait problème. Une question fait problème lorsque sa réponse requiert au préalable la formulation d’autres questions ainsi que leurs réponses : cela suppose de montrer que l’on ne peut répondre immédiatement à la question posée, mais qu’il faut au contraire remonter aux conditions de possibilité de cette réponse. Problématiser un sujet revient à dégager, sous l’apparente facilité d’une question, la contradiction qu’elle recèle ou encore celle à laquelle nous conduisent l’ensemble des idées reçues que nous pouvons avoir sur elle. Philosopher, c’est en effet dépasser le domaine de l’opinion, c’est-à-dire d’un jugement  qui, formulé sans examen critique, ne peut par conséquent répondre de lui-même et valoir comme savoir vrai.

  1. Méthode

Comment alors poser et résoudre un problème ? Puisqu’il s’agit de montrer que la réponse à la question posée ne va pas de soi, il faut partir de cette question elle-même et rien que d’elle : autrement dit, le premier moment du travail préparatoire consiste nécessairement dans l’analyse minutieuse du libellé, de telle sorte que l’on n’oublie aucun des termes en jeu. On analysera d’abord chacun d’entre eux séparément afin de pouvoir ensuite déterminer la signification globale de l’énoncé. Une fois celle-ci établie, il faut établir les présupposés du sujet et le contexte dans laquelle la question prend tout son sens, afin d’interroger les conditions de possibilité de toute réponse ( causes, conséquences, buts, moyens). La mise en place de la problématique, une fois dégagés les éléments fondamentaux du sujet, peut alors avoir lieu.

Le développement du devoir se donne donc comme la tentative de résolution du problème posé dans l’introduction. C’est une démonstration construite et ordonnée, dans laquelle tout ce qui est avancé doit être justifié. Bien que leur objet diffère, les mathématiques fournissent ici un modèle de rigueur : en mathématiques en effet, on part de ce qui est connu (données) pour trouver ce qui ne l’est pas encore (la solution du problème), en suivant un ordre tel que chacune des propositions puisse être déduite de la précédente. L’ensemble du raisonnement forme une démonstration, c’est-à-dire une déduction destinée à prouver la vérité de sa conclusion. La démonstration philosophique suppose ainsi : qu’on ne juxtapose pas les idées mais qu’on les enchaîne de telle sorte que la seconde puisse être tirée de la première ; qu’on se rappelle qu’un exemple ne prouve pas mais illustre une affirmation, et qu’une référence à un auteur nourrit mais ne fait pas la réflexion que la dissertation a pour tâche de mener (dans les deux cas, c’est bien plutôt la problématique choisie qui en justifie le choix et l’intérêt).

  1. Consignes formelles

a) Remarques générales

A faire

A ne pas faire

Analyser minutieusement le libellé du sujet (voir F.P)

Se « lancer » sans réfléchir en jetant pêle-mêle les « idées »  copie hors sujet ,

Poser un problème et tenter de le résoudre

Se contenter de reformuler le sujet

Démontrer toute proposition

( soigner à ce titre les transitions entre les paragraphes et entre les parties )

Généralités gratuites, juxtaposition d’affirmations copie superficielle, copie mal construite (répétitive, décousue contradictoire…)

Réserver à l’exemple une fonction illustrative

Catalogue d’exemples copie superficielle, bavardage

Se rappeler que c’est la problématique choisie qui légitime le choix des références d’auteurs et non l’inverse

Catalogue d’auteurs copie catalogue

Défendre une thèse

Ne pas s’engager copie purement formelle

b) Structuration de la rédaction

Introduction (comporte 4 moments A-L-P-P) :

  • 1) Amorce qui amène le sujet (en montre l’importance, la pertinence…) à partir d’un exemple, d’une citation, de l’opinion commune.
  • 2) Formulation du sujet dans son Libellé exact et explicitation du sujet (reformulation et exhibition de ses présupposés, de ce qu’il implique, par exemple, la définition sous-entendue de certains termes).
  • 3) Problématique (mise à jour de la contradiction décelée).

-     4) Présentation précise et détaillée de la progression des parties en détaillant leur contenu argumentatif et la logique de leur enchainement (sous forme descriptive ou interrogative)

  • Poser directement le sujet (pourquoi celui-ci et pas un autre ? ? ?)
  • Oublier ou transformer le libellé (que va-t-on traiter ?)
  •  Ne pas l’expliciter (que va-t-on traiter ?)
  • Ne pas dégager le problème, la contradiction

-     Le « Oui/Non/Peut-être » (voir ci-après)

Développement (comporte trois parties) :

  • Il se donne comme la résolution argumentée du problème soulevé dans l’introduction. La troisième partie est la thèse que l’on veut soutenir, elle consiste le plus souvent dans le dépassement des deux parties précédentes dont elle démontre le caractère incomplet, voire l’insuffisance.

-  L’ordre étant démonstratif, chaque partie doit s’articuler à la précédente, de même que chaque paragraphe à l’intérieur de chacune des parties.

-   Evitez de concevoir le plan sous la forme OUI – NON – PEUT-ETRE :car plusieurs parties peuvent répondre également « oui » ou « non » au sujet, en défendant une thèse distincte (par exemple, pour le sujet « pour être heureux, faut-il assouvir tous ses désirs? », une partie peut soutenir que non, car il faut au contraire limiter la satisfaction de ses désirs au seuls désirs naturels et raisonnables; une autre peut également soutenir que non, car le projet d’être heureux est en lui-même vain, le désir étant par nature insatiable et sans limite)

-        La troisième partie ne peut jamais réaffirmer ce qui a été dit auparavant ou s’en tenir à un relativisme vide et arbitraire. Elle doit soutenir une nouvelle thèse, issue de la réfutation successive des précédentes

-        Pas de plan catalogue , juxtaposant des thèses, sous forme de doxographie. Développement décousu, juxtaposition artificielle des parties

Conclusion :

  • Elle rappelle les termes du problème soulevé et la manière dont on a tenté de le résoudre.
  • Elle répond à la question du sujet en en reprenant les termes
  • Elle ouvre éventuellement sur une autre perspective

  • Contredire la réflexion menée précédemment
  • Introduire ce que l’on aurait pu dire ou utiliser auparavant (pourquoi ne pas l’avoir fait avant ? ? ?)

c) Remarques particulières

...

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