Philosophie sur les théories du complot

Les « théories du complot »

Les fausses informations, couramment appelées « Fake news », ont pris une ampleur inédite avec le développement massif d’internet.

Il s’agit de contenus inventés et diffusés afin d’influencer les comportements politiques des citoyens.

Ce phénomène n’est pas du tout anodin, contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’est pas neutre, puisqu’il véhicule certaines idéologies qui sèment le trouble dans la vie politique et qui menacent régulièrement nos démocraties.

Les « Fake news » sont à distinguer de la désinformation qui, elle, n’est pas intentionnelle ou volontaire, mais est plutôt le fruit d’une absence de rigueur dans la propagation de certains contenus que l’on pense être des informations véritables et qui n’en sont pas.

Par complot, on entend le fait de constituer secrètement un petit groupe qui a pour fin de nuire à quelqu’un ou à un groupe de personnes.

Les « théories du complot » entendent justement démasquer des complots qui seraient à l’œuvre, les faire connaître aux yeux de tous afin de déciller la population relativement aux puissances réelles qui régiraient, _pour employer un bien grand mot_, le monde.

Nous sommes tous friands lorsqu’il s’agit d’être informés de quelque chose qui était tenu secret, la prise de connaissance d’un secret nous donnant une impression de pouvoir, de passer du côté de ceux qui ne seraient pas naïfs, qui ne s’en laisseraient pas conter.

Oui, mais….

Ce qui se présente comme une entreprise critique de ce qu’il faudrait identifier à la « pensée officielle » relayée par les médias traditionnels, et donc comme une entreprise de mystification, n’est-elle-même la plupart du temps qu’une mystification d’événements ou de faits historiques réels.

Se pencher sur la thématique des « théories du complot » revient donc à démystifier de soi-disant démystifications !

Vous savez qu’en philosophie, on essaie particulièrement d’exercer son esprit critique et il peut vous sembler étrange que l’on critique justement… des critiques !

Mais attention : toutes les critiques ne se valent pas, et il n’est pas pertinent de douter de tout.

Le sceptique radical, c’est-à-dire celui qui douterait radicalement de tout, devrait, en toute logique, remettre absolument tout en question.

Or, pour vivre en société, un minimum de confiance est absolument nécessaire.

Nous avons vu que pour ne pas tomber dans la crédulité, il était nécessaire de mettre en œuvre certains critères pour savoir à qui nous pouvons donner notre confiance.

Les individus qui diffusent des « théories du complot » soutiennent par principe que « les médias nous mentent ».

Si certains médias sont à l’évidence douteux, il faut également reconnaitre que les médias que l’on nomme « médias traditionnels » sont, eux, fiables.

En effet, alors que l’on ne peut pas se fier à une information seulement parce qu’elle est relayée par l’un de nos amis, quel

...