Philosophie : Bourdieu , Kant
Dissertation : Philosophie : Bourdieu , Kant. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar madmaxxx07 • 2 Février 2022 • Dissertation • 620 Mots (3 Pages) • 440 Vues
Philosophie
Pierre Bourdieu est un sociologue qui a travaillé sur de nombreux sujets dont celui du gôût. Il affirme que certes, le goût se discute, mais qu’il n’est qu’une expression de la position sociale du spectateur de l’oeuvre. Selon le sociologue, la capacité d’abstraction d’un individu dépend de sa distance aux urgences de la nécessité. Depuis toujours, chaque classe est soumise à des contraintes sociales qui lui sont propres. La bourgoisie, par exemple, a tendance à brider la jeunesse qui se voit contrainte de se contrôler continuellement. De cette façon, Bourdieu affirme que la neutralisation du réel (abstraction) est un moyen de répondre aux contraintes sociales présentes dan chaque individu ( habitus) et de permettre à ce dernier de maintenir un équilibre psychologique.
E.Kant, quant à lui, émet l’hypothèse qu’il existe une satisfaction universelle, telle qu’elle soit indépendante de l’intéret particulier du spectateur. Cette satisfaction universelle représenterait « le beau » permettant à celui-ci, en tant qu’absolu, d’exister en soi. Kant nous dit que ce jugement esthétique revêt l’apparance d’un jugement logique alors qu’il ne dépend d’aucun concept qui, selon lui, ne permet pas d’activer de satisfaction sensible. c’est a dire que le concept ne permet pas d’exprimer du plaire ou de déplaire, contrairement à la satisfaction du beau, cette dernière ne dépendrait donc pas de concept mais de jugements esthétiques. Pour expliquer ce fond universel de l’humanité qui tous les humains possèdent a priori, Kant propose le concept « d’universalité subjective » qui dépendrait d’un « jugement de goût désintéressé » . Ce « jugement de goût désinteressé » ne serait modifié que par l’intérêt particulier : « les inclinaisons » d’où le terme de subjectivité il relaverait donc de cette base commune à tous les humains et; dégagé de toute inclinaison, constituant une « universalité »
Je préfére l’approche kantienne du goût. En effet, sans cette « satisfaction universelle » que Kant postule comme définition du beau et indépendant de l’intéret du spectateur, je ne peux concevoir que celui-ci apprécie une œuvre d’une autre culture, d’une autre société que la sienne. Si le « style », comme l’expliquent Adorno et Horckheimer, en tant que langage universel, permet de traduire pulsion de l’artiste et donc de permettre au spectateur de comprendre cette pulsion, il n’en résulte pas moins que cette « traduction » ternit l’authencité et supprime une partie de la vérité du message, de l’oeuvre donc, de l’artiste. c’est pourquoi l’existance de celle « satisfaction universelle » apparaît comme protectaire de l’essence même de la pulsion de l’artiste. Cette approche Kantienne du goût m’apparait doonc plus tragique que celle présentée par Bourdieu. Effectivement, alors que Kant postule l’idée d’un goût universel, Bourdieu, lui affirme que le goût varie selon la classe sociale du spectateur. Selon lui, on est d’autant plus apte à l’abstraction que l’on est éloigné des urgences de la nécessité. Ainsi, une personne appartenant à une classe sociale élévée, disons la toute bourgoisie, pourra faire des liens entre l’oeuvre devant lui (ex:tableau de mains de fermier) et sa culture personnelle. Une limite m’apparait dans ce raisonnement : une personne ayant une culture populaire liée à son appartenance sociale, peut posséder une sensibilité ou des centres d’intêtets semblables à ceux d’un bourgois, qui lui permettront de relier les œuvres entre elles à son tour ; Inversement, un bourgois peut appréhender le réel de la même maniére qu’une personne appartenant à une classe populaire. C’est pour cette pricipale limite que je ne cautionne pas l’approche bourdienne du goût. ;
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