Peut-on s'accorder sur des vérités morales ?
TD : Peut-on s'accorder sur des vérités morales ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Manon Saget-Lethias • 10 Novembre 2018 • TD • 1 796 Mots (8 Pages) • 1 620 Vues
Peut-on s’accorder sur des vérités morales ?
La vérité et la morale sont deux questions essentielles dans la vie des hommes. En effet, l’homme est un être qui aime la vérité et dont les actions sont régis par la morale. Mais l’homme est différent de son prochain, leur intériorité et leur réflexion met en évidence la difficulté de s’accorder sur un sujet aussi important que la vérité ou la morale. Ainsi, nous pourrions nous poser la question suivante : Peut-on s’accorder sur des vérités morales ? A première vue, il semble aisé de répondre que c’est possible, si des vérités morales existent, il semble difficile de ne pas s’accorder dessus puisque la morale et la vérité doivent concerner un grand nombre de personne pour obtenir un poids et de l’importance. En outre, nous en voyons déjà des exemples dans la vie pratique. En effet, nos lois positives sont révisées afin de les faire correspondre à nos impératifs moraux. Cependant, une réponse positive ne prendrait pas en compte le relativisme de la morale. La morale étant propre à chaques société, dans un temps et dans un lieu donné, elle n’est pas universelle. Ce qui est moral varie d’une culture à une autre. Par exemple, dans la culture asiatique, manger du chien était toléré alors que dans des cultures plus occidentales, cela est prohibé. Il se crée alors un paradoxe sur les termes de vérité et de moralité. En effet, si la vérité tend à être universelle, corroborant au réel, et que la morale dépend du point de vu que l’on prend, comment s’accorder sur des vérités morales ? Nous atteignons ici un point de fixation. Si il existent des vérités morales, alors comment se fait-il qu’il existe des faits immoraux dans une culture acceptés dans une autre ? Néanmoins la vérité moral est un facteur de cohésion et d’unité social car mes valeurs morales sont pour la plupart en adéquation avec celles d’autrui, vivant dans la même société que moi. Ainsi, je m’accorde avec les autres sur des valeurs qui donneront à la morale une dimension plus entendue.Mais alors, comment peut-on s’accorder sur des vérités morales qui ne sont pas universelles ? Ainsi, on peut se demander si les vérités morales sont des obligations qui ne relève que du domaine de la société et donc qu’on ne peut s’accorder qu’au sein d’une même société avec des personnes qui ont les mêmes vérités morales que nous, ou bien que la moralité prise dans son sens plus général aurait un domaine universel sur lequel on pourrait s’accorder. Dans quels cas pouvons-nous parler de vérités morales ?
Tout d’abord, nous avons abordé le fait que les vérités morales se retrouvent déjà dans notre société ; c’est donc qu’il est possible de s’accorder sur des vérités morales à l’échelle de la société. Ainsi, nous pratiquons ce consensus par exemple dans le domaine du droit, lorsque nous adaptons nos lois positives aux lois coutumières et de la morale. Si la loi ne s’adaptait pas dans certains cas et restait complètement rigide et hermétique à la morale, nous la trouverions injuste. La morale intervient dans le principe de Justice parce qu’elle permet d’adapter nos lois en fonctions de la situation et de notre société. Par exemple, le meurtre, condamné par la morale, est devenu un fait interdit par la loi. Cependant, lors d’un homicide involontaire en cas de légitime défense, la loi estime que nous avons sacrifié la vie d’autrui pour sauver la nôtre, ce qui est une valeur morale de la société. L’homicide involontaire de légitime défense sera donc moins puni que l’homicide volontaire. Beaucoup de lois sont ainsi des lois morales, ou modifiées par la morale, à qui nous nous devons d’obéir, même si nos principes éthiques ne correspondent pas à la majorité des personnes qui ont établie cette morale. Ces lois se sont imposées comme vérités morales, les rendant indiscutables.
Ainsi, cette morale a été définie ou plutôt assimilé grâce aux valeurs du plus grand nombre. Il semble donc naturel de s’accorder sur des vérités morales puisqu’en général nous avons les mêmes, il n’y a ainsi aucun conflit d’intérêt dans lequel j'essaierai de faire valoir ma morale plus que celle d’un autre. La morale est déjà un consensus fait par une société sur les valeurs qui la définissent. Ainsi, la morale atteint une valeur absolue, mais elle reste toujours bloquée au sein d’une même société. Les valeurs deviennent universelles car tout le monde pense la même chose. Par exemple, la pédophilie ou la zoophilie sont des actions jugés comme mal dans la majorité des sociétés, rendant cela immoral universellement. Dans tous les cas, c’est la vérité du plus grand nombre qui devient universelle, fonctionnant de même pour les vérités morales.
On peut également percevoir dans la morale un impératif catégorique, qui rendrait universelle la morale, conciliant donc vérité et morale. Ainsi, la morale se caractérise par l’impératif “tu ne dois pas” sous peine d’une sanction, qu’elle soit personnelle (remords, culpabilité) ou relevant du domaine juridique. Seulement cet impératif n’a pas besoin de justification ou d’explication, il est simplement nécessaire et doit être appliqué. “Tu dois parce que tu dois.” En cela, Kant prend l’exemple du respect avec autrui, qui devrait être universel. Tu dois respecter toute personne comme égale à toi et de manière digne. Il dit ainsi “Agis de telle sorte que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin et jamais simplement comme un moyen” Ainsi, considérer quelqu’un comme un moyen serait immoral,
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