Peut-on connaître la réalité telle qu'elle est ?

Peut-on connaître la réalité telle qu’elle est ?

La question « Peut-on connaître la réalité telle qu’elle est » demande si « on » c’est-à-dire l’être humain en générale ou en particulier, est capable de connaître ce qu’il a devant lui enfaite qu’il lui apparait. Autrement dit est-ce que quand je parle de moi-même je ne suis pas qu’illusion. La réalité est-elle connue entièrement ou en partie ou pas du tout ? La réalité est-elle connaissable. Et si elle ne l’ait pas donc ce que l’Homme se représente n’est qu’illusion. Ou bien elle est partiellement connaissable mais par la suite la partie ignorée pourrait rendre douteuse la partie connue. Une connaissance qui doute est-elle encore une connaissance. 
D’ailleurs connaître c’est avoir conscience, c’est avoir une perception une opinion.
Mais est-ce que l’Homme est-il capable de connaître la réalité ? C’est ce que nous demande la question par le « peut-on ». Est-ce moral ? Y a-t-il des problèmes moreaux à la connaissance du réel ? Réciproquement : ne serait-il pas bon d’ignorer ou d’être dans l’illusion ?
D’ailleurs la réalité est-ce que c’est ce qui est potentiellement : peut-être imaginé ou conçu et donc c’est une représentation avant tout. Est-ce que c’est une réalité naturelle et physique ou sociale et politique ou subjective et psychologique ?
Quand on dit « telle qu’elle est » on dit en vérité, en principe d’identité. Pourrait-on connaître la réalité telle qu’elle n’est pas. Si on se la représente telle qu’elle n’est pas c’est-à-dire non connaissance ou illusion. Mais on peut connaître la réalité telle qu’elle apparait sans en connaître l’essence. Soit parce que l’essence est indéfiniment inapparente. Soit parce que l’essence es infiniment transphénoménale.

L’humain peut-il connaître la réalité à laquelle il appartient et devant laquelle il se tient. De plus elle demande aussi quelles sont les conséquences de cette connaissance et de cette impossibilité de connaître. Elle demande aussi quel est le but de l’Homme de poursuivre la connaissance du réel, quelle en est la valeur et pourquoi faut-il connaître le réel ?

Nous verrons tout d’abord que l’Homme croit pourvoir connaître la réalité telle qu’elle est, puis ce qui rend cette croyance de la connaissance du réel suspecte, enfin nous verrons pourquoi connaître la réalité et quels sont les enjeux et quelles sont les intentions et leur sens.

1. L’Homme croit pouvoir connaître la réalité telle qu’elle est.

1. Comment le peut-il ? Par quels moyens ?

Premièrement pour comprendre comment nous pouvons connaître la réalité nous allons utiliser l’allégorie de la caverne de Platon. D’après Platon nous sommes plongés dans une grotte souterraine, qui symbolise notre enfermement et notre impuissance. Platon imagine que nous sommes prisonniers de cette caverne depuis l’enfance, ce qui veut dire que : nous avons peu d’expérience de la vie, nous sommes naïfs et inconscients. On croit alors que cette caverne, c’est la vraie vie, la vérité, le réel. Platon rajoute à cela des marionnettistes, des manipulateurs qui montrent aux prisonniers des ombres toutes fabriquées. C’est marionnettiste qui manipule les prisonniers font tout pour les maintenir dans l’illusion. Ces ombres sont de simples reflets, elles sont immatérielles, déformées. Elles correspondent aux idées reçues et au fausses croyances. Et pourtant, les prisonniers croient qu’elles sont réelles car ils les ont vues toute leur vie. Mais la question est peut-on sortir de la caverne ? Oui, Platon dit même qu’on doit en sortir. Vient alors la rencontre des prisonniers avec le philosophe. Le philosophe va venir bouleverser leurs croyances antérieures. Il force alors les prisonniers à se relever, à marcher en dehors de la caverne. Mais les prisonniers ont peur d’en sortir, car le monde extérieur leur est inconnue. Le monde extérieur correspond à la connaissance. Alors, les prisonniers commencent à comprendre qu’ils ont été manipulés ; Ils prennent conscience des ombres, des marionnettistes et de leurs objectifs. Ils décident alors, avec l’aide du philosophe de sortir de la caverne. Une fois sortis de la caverne, les prisonniers sont éblouis par la vérité. Délivrés de la caverne, les prisonniers deviennent heureux, leu rapport à la connaissance, au vrai, change complètement leur existence et développe leur altruisme. Ils vont ensuite redescendre dans la caverne pour chercher les autres prisonniers. Mais redescendre, c’est prendre le risque de ne jamais en ressortir. Pour Platon, une fois que l’on a côtoyé la connaissance, le savoir, la vérité, il est impossible de retourner dans l’ignorance, car la connaissance est source de bonheur pour l’homme.

1. Pourquoi a-t-il confiance en ces moyens ?

Deuxièmement, Platon se sert également de l’allégorie de la caverne pour nous dire que nous avons deux manières d’appréhender le monde, les choses autour de nous : une approche sensible et une approche intelligible. Par exemple, si je demande de me définir le mot « cercle », vous pouvez soit me dessiner un rond ; ça c’est l’approche sensible, soit me donner la définition de l’idée de cercle ; ça, c’est l’approche intelligible. Il s’agit de deux approches différentes. Et pour Platon, l’éducation, c’est-à-dire connaître réellement la vérité sur les choses, consiste à passer de l’illusion du sensible, à la connaissance intelligible des choses. Car le sensible est toujours subjectif le cercle que vous m’auriez dessiné aurait pu être ovale, et non tout à fait rond. Et là, on aurait été dans le faux, car un rond, c’est rond. L’allégorie de la caverne de Platon, c’est justement cette distinction entre le sensible et l’intelligible. Platon ne nous dit pas de répudier pour autant notre approche sensible des choses, mais de comprendre que le sensible ne permet pas la science. Le savoir ne se trouve pas dans nos croyances, opinions ou sensations (= les ombres dans la caverne), mais dans une vérité intelligible, que Platon appelle les Idées. L’allégorie de la caverne, c’est donc une invitation à sortir de l’ignorance dans laquelle nous nous trouvons, et reconnaître l’intelligence présente en nous pour aller vers la connaissance. L’exemple de la connaissance sensorielle est intéressant. En effet je peux voir et je peux toucher mais c’est ma représentation. Chacun a sa représentation de la réalité et chacun croit en sa propre réalité. Je ne peux donc pas tout savoir car chaque représentation est propre à chacun.

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