Peut-on aimer toute l'humanité ?
Dissertation : Peut-on aimer toute l'humanité ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pstrlea • 15 Décembre 2020 • Dissertation • 1 747 Mots (7 Pages) • 1 092 Vues
Peut-on aimer toute l’humanité ?
« L’amour de l’humanité est une abstraction à travers laquelle on n’aime guère que soi. » disait Fiodor DOSTOÏEVSKI dans l’Idiot, la question qui se pose alors est de savoir si l’on peut aimer toute l’humanité. Aimer est le fait d’avoir pour quelqu’un, quelque chose de l’affection, de la tendresse, de l’amitié ou de la passion. /aimer semble appeler un objet autre que soi : autrui, un moi autre que moi, le terme signifie à la fois, éprouver une inclination, accepter et vouloir le bien d’un autre. L’humanité sert à la fois à désigner la totalité des individus appartenant à l’espèce humaine mais également les caractéristiques spécifiques qui définissent l’appartenance à ce groupe. Le terme « toute » désigne l’ensemble des choses dont on parle : l’unité qu’elles forment. Autrui est celui qui n’est pas moi, il est celui que je ne suis pas et en même temps il est un même que moi.
Est-ce qu’il est possible d’aimer toute l’humanité ? Nous tenterons dans un premier temps de voir s’il est possible de persuader autrui que l’ensemble de l’humanité peut être aimé, puis nous étudierons l’antithèse de cette question grâce au double enjeu du « peut-on » présent dans notre interrogation.
D’une part, on peut dire que l’homme considéré comme autrui est capable d’aimer toute l’humanité.
Tout d’abord, il faut considérer que tout ce qui a une âme peut potentiellement être considéré comme faisant partie de l’humanité. De plus, dès lors que quelqu’un ou quelque chose appartient à un groupe, ce dernier peut être considérée comme faisant partie de l’humanité ; il faut alors partir du principe que la faune et la flore par exemple, en font partie.
D’après André Comte-Sponville, un philosophe contemporain, il convient de distinguer 3 sortes d’amour : érôs, philia et agapê. « Erôs » va être le degré d’amour considéré comme l’amour passionnel, une sorte de désillusion parce que l’on aime l’autre à travers l’image que l’on peut s’en faire, cet amour doit être régulé et ne peut tenir lieu de conclusion. « Philia » qui signifie « amitié » en grec, va être le fait de désirer et de se réjouir de ce que l’on a, que l’on possède, et non pas ce qui nous manque. En sachant que « Philia » est plus puissant qu’» Erôs », il rend la morale superflue, lorsque quelque chose est fait par amour, il n’y a aucune raison de devoir le faire par devoir. La dernière notion vue par André Comte-Sponville est « Agapé », un amour qui va s’étendre au-delà de l’amitié, qui peut être considéré comme de la charité chrétienne, dans ce cas-là, cet amour inclut toute l’humanité, y compris nos ennemis. Cet amour idéal peut, pour certain être vu comme impossible, seulement dans le cas inverse, il faut être capable d’un amour universel et bienfaisant, il peut lui aussi rendre la morale superflue.
Matthieu, dans le Nouveau Testament, l’Evangile affirmait « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Et bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent ». La sagesse universelle prône, le fait qu’il faut accepter autrui et l’humanité en elle-même, seulement pour cela il faut avoir foi, telle qu’elle soit, en l’humanité. Les sages, pour avoir foi font abstraction de soi et aiment tout, et ne vivent avec aucune contradiction. La foi en l’humanité, est un concept global qui ne peut s’expliquer que par la connaissance et l’acceptation de l’autre, qui lui, accepte autrui comme il est, sans juger quoi que ce soit, dans la lettre à Voltaire, en s’interrogeant sur ce qu’était la foi, Madame du Deffand répondait « c’est de croire fermement ce que l’on ne comprend pas ». La seule façon de décrire la foi est le simple fait d’avoir confiance.
Oscar Wilde disait qu’aimer c’est se surpasser »
« Pour aimer l’humanité, il faut savoir en envisager, sans se scandaliser, les faiblesses et les vices » disait Silvio PELLICO, en effet afin de pouvoir aimer il faut encore une fois passer au- dessus de soi-même, comprendre dans un premier temps l’humanité, et par la suite examiner tout ce qui la compose. Puisque par défaut, l’humanité, comme tout, ne se caractérise pas seulement par des choses qui sont considérées comme « bonnes ». Il est effectivement envisageable que l’humanité soit elle aussi remplies de défauts, et de côté obscur, seulement il faut apprendre, sans se faire du mal à en rendre compte. Il faut également apprendre à respecter l’humanité, en plus de se respecter soi-même de respecter les personnes qui nous entourent. Ces personnes se respectant, ont alors moins de mal à pouvoir appliquer le même comportement envers les autres et à les aimer.
Nous avons donc montré précédemment, que l’Homme pouvait aimer toute l’humanité, s’il suivait sa foi, sans qu’elle ne soit forcément de l’ordre du religieux puisqu’elle sera généralement considérée que comme une foi supérieure. Lorsqu’autrui aime tout ce qui l’entoure c’est parce qu’il s’aime lui-même et se fait confiance, il est alors capable de s’aimer soi en plus d’aimer son prochain comme il a pu lui être inculqué, en dépassant tous ces jugements
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