Percevoir est-ce déjà connaitre ?

Percevoir est-ce déjà connaître ?

Le fait de percevoir est le fait d’observer la réalité spontanément avec pour passerelle ses sens que ce soit un contact direct ou lointain. Grâce à notre capacité à percevoir nous savons que des choses existent et cela à un intérêt même si on ne va pas s’en servir. Les connaissances elles passent par des mots, elles sont des descriptions de ce qui existe, dans ce cas nous pouvons affirmer que connaître serait une intégration de ses descriptions. Dès lors où la perception est une forme de contacte avec la réalité, il est légitime de se poser la question : Percevoir est ce déjà connaître ? Dans un premier nous verrons que percevoir est une expérience spontanée et donc que c’est un contacte avec la réalité amenant au savoir, aux connaissances qui sont les données de l’expérience, ce qui fait qu’elle permet d’accéder à la connaissance. Dans un second temps nous verrons que percevoir ne peut être déjà connaître étant donné que la perception en elle-même est le fruit de ressenti sensoriels subjectifs et elle ne peut donc pas mener à une connaissance et encore moins à une vérité universelle, la subjectivité s’oppose à l’universel. Sans oublier que les sens peuvent êtres victimes d’illusions et que la perception ne s’appuie que sur eux, ce qui les éloignes d’une connaissance concrète. Enfin dans un dernier temps nous tirerons partie des difficultés des deux thèses précédentes afin de synthétiser l’idée que la perception peut être un élément de connaissance, sans forcément approuver que percevoir est déjà connaître, à ce sens la perception apportant la vrai connaissance découlerait d’autre chose, la faculté intellectuelle de comprendre, concevoir et saisir ce qui est sous nos yeux sans faire appel à nos sens.

La perception peut être est une observation de la réalité, qu’il soit fait de manière directe ( par le toucher) ou de manière lointaine ( par la vue) ces sensations nous permettent d’appréhender un ou des objets de la réalité. A ce sens percevoir peut être rapproché de l’expérience spontanée, celle qui nous met en contact avec la réalité, l’ensemble des choses qui existent. De ce fait, lorsque l’on fait l’épreuve de la réalité via une expérience, nous en tirons des conclusions/connaissances. On peut aussi voir la perception comme le rapport du premier degré au monde qui nous entour et qui existe, lorsque nous étions enfants nous percevions les couleurs, les sons et les odeurs et c’est grâce à ces sensations que l’on découvre et comprend le monde environnant. Donc la perception est un moyen d’apporter des connaissances, c’est tout simplement le premier mode de savoir duquel nous disposons pour accumuler des connaissances. C’est d’ailleurs sur quoi se base le courant philosophique de l’empirisme qui affirme que les connaissances découlent de l’expérience et de la perception. La perception serait donc le moyen primal de la connaissance. Même si la perception peut impliquer des sensations cela ne peut être qu’une simple observation suivie de conclusions logiques tirées de cette observation et cette fois encore en faisant l’épreuve de la réalité nous pouvons connaître mais cette fois ci c’est l’entendement la passerelle vers la connaissance.

Donc nous avons vu que la perception pouvait amener directement à la connaissance, par expérience spontané dont la connaissance est tiré des sensations ou soit directement par entendement.

Après avoir vu que d’une manière percevoir était déjà connaître nous verrons qu’en réalité la perception ne peut donner directement de réelles connaissances et cela pour plusieurs raisons.

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La connaissance ne peut pas être pleinement acquise si elle se fait par le biais de la perception, surtout si c’est spontané. Pour qu’il y ait réelle connaissance il faut qu’il y ait saisie d’une situation stable et immuable, percevoir n’est pas fournir un savoir scientifique. Il faut produire une vérité qui par définition est universelle. Or la perception par définition est très et trop subjective pour amener à une vérité, nous pourrions même dire qu’elles s’opposent en ce sens. Donc la perception s’appuyant sur des sensations est donc juste l’expression d’un ressenti subjectif et non d’un savoir.

Donc

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