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Méthodologie de la dissertation philosophique

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Par   •  9 Janvier 2019  •  Dissertation  •  3 213 Mots (13 Pages)  •  704 Vues

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METHODOLOGIE DE LA DISSERTATION PHILOSOPHIQUE

Epreuve écrite de 4 heures

Objectifs : évaluer si l’élève est capable de :

• Mobiliser une culture philosophique : auteurs et exemples.

• Construire une réflexion pour répondre à une question ou pour expliquer un texte : il s’agit de comprendre le problème posé et de proposer un raisonnement qui permet d’y répondre.

• Poser un problème lié à une ou plusieurs notions du programme

• Procéder avec méthode pour conduire un raisonnement de manière rigoureuse

Rappel : il y a 3 sujets sont au choix.

• 2 sujets de dissertation, sous forme d’une question mettant en jeu une ou plusieurs notions au programme.

• 1 texte à expliquer d’un auteur au programme

LA DISSERTATION

1) Présentation générale

Le sujet se présente sous forme de question. La dissertation est une proposition de réponse à un problème.

Il s’agit :

• de comprendre la question posée

• d’avancer plusieurs hypothèses et de les confronter entre elles.

• de faire émerger une réponse de l’ensemble de cette discussion. Cette réponse est construite en fonction de savoirs et de prises de position personnels.

Composition de la dissertation :

• une introduction (1/2 page à 1 page) : explique le sens et les enjeux de la question posée en le resituant dans un problème que vous déterminez vous-mêmes ; c’est votre engagement dans la question qui vous permet de le faire.

Expl : « la Loi est-elle toujours juste ?». Un problème pourrait être celui-ci : « Ce sont les lois qui nous disent ce qu’il est autorisé ou interdit de faire ; sans elles, il semble qu’aucun droit ne serait garanti. Ces droits suivent normalement la notion de justice, une justice égale pour tous. Mais une certaine notion de la justice, peut nous parfois nous amener à transgresser une loi. Que faire alors ? Si c’ est par sa traduction dans la loi que l’idée justice peut être effective, lui donne une certaine force et efficacité, refuser telle loi parce qu’elle ne convient pas à notre sens de la justice, serait détruire le fondement de toute loi en général1. Il faut donc obéir. D’un autre côté, cette obéissance purement formelle, nous conformant sytématiquement à ce qui est écrit, risque de déconnecter la loi de toute idéal de justice : nous ne sommes plus que des automates prêts à nous plier à tout forme de pouvoir coercitif, se disant le seul pouvoir légal et légitime. Au nom de la Loi, n’importe quoi pourrait être exigé de nous. »

• Un développement (3 à 5 pages) : teste différentes réponses possibles, trouve les limites de chacune et aboutit à la réponse qui semble la plus rationnelle. Entre chaque réponse, il faut formuler des transitions pour souligner la cohérence de la réflexion.

• Une conclusion (1/2 page à 1 page) : donne une réponse non dogmatique et non définitive à la question et ouvre sur un ou plusieurs autres problèmes. La réflexion philosophique est une réflexion ouverte : elle pose plus de questions qu’elle ne propose de réponses.

2) L’analyse du sujet

L’analyse du sujet se fait au brouillon (environ 10 minutes). Il s’agit de décomposer le sujet en tous ses éléments pour comprendre le sujet dans sa totalité.

Il faut analyser tous les éléments, même ceux qui semblent dérisoires.

Expl : « La technique n’est-elle qu’asservissement ? ». La négation restrictive « ne que » joue un rôle important.

Expl : « La loi est-elle toujours juste ? ». le mot « toujours » joue un rôle important. Le singulier « La loi » également : il faudra éviter de faire un catalogue de lois: celles qui sont justes, celles qui ne sont pas.

Plusieurs étapes :

• Identifier les notions au programme en jeu dans le sujet

Expl : « L’Etat doit-il faire notre bonheur ? ». Notions en jeu : La liberté – Le Bonheur.

• Etre attentif aux nuances : verbes, adverbes, pronoms, articles, singuliers, pluriels…

Expl : « La politique doit-elle faire notre bonheur ? ». Importance du déterminant « notre ». La question est celle de savoir si la politique doit viser la réalisation du bonheur collectif, non du bonheur d’un seul ou d’une élite.

• Identifier différentes formulations d’une question

ENONCE

ANALYSE

EXEMPLES

Qu’est-ce que X… ?

Ce qui est attendu est une définition précise et exhaustive d’une notion.

Qu’est-ce que faire une expérience ?

Qu’est-ce que le bonheur ?

Peut-on X… ?

X…peut-il ?

Double interrogation :

• Sur la possibilité pratique (a-t-on les moyens pour… ?)

• Sur la possibilité morale (a-t-on le droit de… ?)

L’argent peut-il faire le bonheur ?

Peut-on désobéir à la loi ?

L’injuste peut-il être heureux ?

Faut-il X… ?

Doit-on X… ?

Double interrogation :

• Sur la nécessité physique ou matérielle (sommes-nous contraints de… ? Avons-nous le besoin de… ?)

• Sur l’obligation morale, le devoir (la dignité humaine exige-t-elle de nous que… ?)

Doit-on craindre le pouvoir de l’Etat ?

...

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