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Métaphysique de l'amour, Schopenhauer ( extrait)

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Par   •  12 Janvier 2017  •  Dissertation  •  2 769 Mots (12 Pages)  •  3 097 Vues

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Dans cet extrait des métaphysiques de l’amour,  Schopenhauer expose l’amour et l’instinct sexuel, pour lui  la course au bonheur amoureux est un leurre. Il démontre que ce qui pousse à l’union des cœurs et des corps est purement dans le seul but de la reproduction de l’espèce. Schopenhauer soutient donc que l’amour est une illusion de l’espèce. L’amour aurait donc été inventé dans le but de tromper l’Homme sur sa finalité, cette finalité ne serait donc que du domaine de la reproduction. L’amour n’est présent que pour détourner notre esprit étant donné que quand les gens s’aiment, ils sont envahis de toutes sortes de sentiments qui les font croire que l’amour est la plus belle chose au monde, le bonheur absolu et individuel. Car c’est vrai l’amour nous le retrouvons au quotidien, les poètes, l’art, la musique décrivent l’amour sous toutes ces formes depuis des siècles. Peu importe notre origine, chaque culture et population sont confrontés à l’amour. L’amour ne serait donc que le fruit de l’instinct ou plutôt celui de l’espèce.  L’homme serait donc inconscient et donc soumis à la volonté de la nature de procréer. L’homme a donc  une conscience de l’amour qui serait donc intrinsèquement illusoire vu qu’il s’agirait du produit de l’inconscient biologique.

Faut-il se méfier de l’amour  et plus particulièrement du désir ?

Plusieurs questions peuvent être posées pour soulever les tensions du texte comme par exemple

L’amour humain se réduirait-il aux gènes humains ? L’amour conduit-il au malheur au lieu d’apporter le bonheur ? L’amour nous trompe-t-il, nous écarte-t-il de la maîtrise de soi ?

Les difficultés seraient : illusion du libre-arbitre ; illusion d’un désir propre à soi ;

La structure argumentative de ce texte est en premier lieu l’exposition de la thèse, en second les arguments et pour finir les conséquences ultimes.

L’instinct sexuel qui est l’inconscient biologique engloberait les passions sous toutes ces formes même la passion du cœur et celle du désir. La finalité ultime de l’instinct est la composition de la génération future, c’est la nature vivante qui utilise un mécanisme vital et affectif pour nous y pousser. Ce même mécanisme repose sur l’illusion de l’amour qui lui-même supposerait l’illusion de l’égo. La nature se ruserait de nous donc l’amour serait un mythe et un rite mécanique. Ce stratagème n’est pas utiliser pour rien par la nature, il y a un bien un but final. C’est la volonté de vivre. Notre désir est donc utilisé par la nature. Quand je passe à l’acte c’est ce qu’en moi se raconte des histoires. Sans le savoir le désir va prendre la forme du manque et il faudra le combler à travers une autre personne. Mais le désir ignore aussi quel est le moteur de son action, il est juste entrainé par la procréation d’un individu. Schopenhaueur tente d’expliquer l’acte sexuel sans justifier pour autant le viol.

 Notre nature humaine qui relève de l’instinct sexuel est substantielle, elle s’impose donc à nous mécaniquement, on nommera cela le déterminisme vitaliste.  

 

  1. Schopenhaeur expose sa thèse en parlant du vivant animal.  La façon dont il s’occupe de manière évidente de trouver ce dont il a besoin et par son simple instinct animal. Il prendra l’exemple de l’insecte qui du à son inconscient biologique c’est-à-dire l’ensemble des forces innées, inscrites génétiquement en lui  va se diriger vers « telle fleur,tel fruit , tel fumier ou tel viande ».

Il expliquera qu’ils ne redoutent « ni peine, ni danger » dans le but de pouvoir procréer et assurer le pourquoi du comment ils sont apparus pendant un certain temps dans le monde. Schopenaheur va montrer la proximité entre l’inconscient biologique du vivant animal par son instinct animal à l’inconscient biologique de l’Homme par son instinct sexuel. L’Homme  est un être égoïste qui choisit une femme dans son intérêt, c’est-à-dire dans le but de répondre à des besoins primaires tel que la pulsion sexuel ou le désir et donc de pouvoir se satisfaire soi-même. Car comme le disait Pascal «  tous les homes se haïssent naturellement l’un l’autre » donc en réalité dans tout amour , on aime jamais que soi-même. S expose la recherche amoureuse du sexe opposé comme le but ultime de la vie. L’Homme par cette seule pensée qui obnubilerait sa vie passerait donc à côté de son réel état de satisfaction. L’Homme serait donc persuadé que le but d’une vie est de rencontré son « âme sœur » sans savoir que la nature se joue de lui et qu’il se trouve simplement dans la reproduction de l’espèce en accomplissant à son insu la loi de la nature. La raison et la logique seraient donc écartées pour laisser place au bon déroulement de la reproduction. L’homme serait donc réduit à son anima car il ne maîtrise pas son logos. Cette ruse de la nature sera ensuite enfermée dans des conventions sociales tels  le mariage ou l’achat d’une maison, la finalité sera donc évidemment l’arrivé d’un nouveau né. Cependant, face au déterminisme des passions amoureuses, un mariage durable est-il envisageable ? Si l’on se marie par amour, il sera donc aussi éphémère que l’amour passion, il prendra fin lorsque le but de l’espèce sera atteint : la procréation. Si à l’inverse le mariage se fait d’une union sans amour, il sera tout aussi malheureux car il ira contre la volonté de l’espèce. Et quand l’Homme est dans l’incapacité de détenir une relation, il sera prêt à commettre le viol où le violeur se raconte une histoire pour mettre en place la procréation mais il est lui aussi manipuler par la nature.  La nature aurait donc une autorité suprême sur les vivants. La différence entre les vivants animaux-végétaux et l’Homme, est que la nature à créer le concept d’amour pour manipuler les Hommes à les pousser à procréer, c’est le but de la nature. L’être humain serait donc au service de l’espèce, il servirait une cause. Peu importe que l’individu en lui-même en paye le prix tant que la nature obtient ce dont elle désire : la reproduction de l’espèce. L’Homme souffre souvent de l’amour mais on pourrait en déduire que si l’amour est une illusion, la douleur que nous ressentons en nous quand nous sommes séparés de l’être aimé n’est qu’une illusion aussi car cela va procurer un manque qui créera donc à son tour une illusion et pour apaiser cette tension, l’Homme cherchera une autre personne. Ainsi la reproduction de l’espèce ne pourra jamais s’éteindre. Dans tous les cas la nature arrive à ses fins, l’Homme quand à lui passe sa vie dans l’illusion en pensant qu’il est libre. Schopenhauer remet donc en cause le libre-arbitre de l’être humain, car si la nature se joue de nous et que nous répondons à ses demandes, c’est que nous ne sommes pas libres. Mais Schopenahauer ne prend pas en compte le cas particulier des ascètes qui eux ont renoncé à toute forme de désir et plus particulièrement de désir sexuel car contrairement à l’Homme qui vit dans l’illusion, l’ascète a pour but ultime l’atteinte du Nirvana. L’ascète est-t-il alors exilé de la nature ? Il serait donc simplement sortit de l’illusion crée par la nature.

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