Mes désirs me disent-ils qui je suis ?

MES DÉSIRS ME DISENT-ILS QUI JE SUIS ?

“Le désir est l'expression d'un manque” selon Platon. Désirer, c’est tendre vers un bien qui nous manque : un objet, une personne, un état (le repos par exemple). Le désir semble être le moteur de la plupart de nos actions. Nous nous dirigeons vers les choses que nous désirons. Que le désir soit d'origine naturelle (manger, boire, sexualité) ou d'origine sociale (désir de gloire, désir de richesse), il semble toujours avoir un but.

Si on demande “qui êtes-vous ?”, on répond probablement par notre nom, notre prénom, notre ville d’origine et notre âge. On parlerai certainement de nos passions, de notre profession, de notre caractère. Mais à aucun moment nous ne dirions à l’interlocuteur “je suis un désir”.

Dans la mesure où nos désirs semblent provenir pleinement de ce que nous sommes, nos désirs nous sont propres (je ne désire pas la même chose que mon voisin ou ma voisine).

Mes désirs me disent-ils qui je suis ? Mes désirs sont-ils maître de mes actes ? Mes désirs me déterminent-ils ?

Dans un premier temps, nous étudierons le fait que mes désirs n’exprime pas qui je suis puis, dans un second, nous étudierons l’aspect des désirs qui me définissent.

Tout d’abord, il existe d'innombrable désirs extrêmement diversifiés, différenciant chacun et chacune. Dès lors nous pouvons dire que nos désirs nous représente. Mais par exemple, si je désire gagner beaucoup d'argent, je dois faire attention au choix de mes études qui sera déterminant pour mon futur métier, lui-même conditionnant mes futurs revenus financiers. Cependant, toutes personnes ayant le désir de gagner beaucoup d’argent ne sont pas identique malgré le fait qu’elles aient le même désir. Par ailleurs, ce désirs de gagner beaucoup d’argent ne fait pas de la personne quelqu’un de cupide, du latin cupidus (qui désir), qui a pour habitude de sélectionner ses amis selon leurs situation financières.

Toutes les émotions découlent du désir : si nous sommes tristes, c’est que nous obtenons une chose que nous ne désirons pas ou que nous n’obtenons pas une chose que nous désirons ; si nous sommes joyeux, c’est pour les raisons inverses ; et il en va de même pour toutes les autres émotions : toutes découlent d’un certain désir.

En effet, lorsqu’on désir quelque chose ou quelqu’un du plus profond de nous même, nous pouvons changer de notre véritable nature qui peut se déterminer à l’opposé de qui nous sommes réellement. Le désir prendra donc le dessus sur notre raison et nous ne serons plus notre propre sujet. Ceci exprime donc correctement l’aspect du désir qui ne nous détermine pas mais qui va plutôt s’accaparer de notre esprit durant un instant durant lequel ne nous serons plus maître de nos pensées.

Au XVIIIème siècle, selon Fénelon, « Les hommes veulent tout avoir et ils se rendent malheureux par le désir du superflu ». Il explique ici que le superflu c'est ce qui s'oppose au nécessaire, il souhaite montrer que la recherche des choses inutiles deviennent une source de malheur. Ceci implique qu'un individu raisonnable comme

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