Locke et l'appartenance
Commentaire de texte : Locke et l'appartenance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Aioliaseya • 10 Décembre 2022 • Commentaire de texte • 1 144 Mots (5 Pages) • 380 Vues
John Locke représente une des figures dominantes de la philosophie anglaise du XVII ° siècle. Une grande problématique est au centre de son œuvre, second traité du gouvernement civil, celle de la morale et de la politique. Son texte exerça une influence majeure dans l’histoire de la pensée politique. Locke y soutient que, dans l’état de nature, l’individu peut s’approprier la part des choses communes à laquelle il mêle son travail. Nous allons nous demander les raisons pour lesquelles Locke parvient à remettre en doute le droit de s’approprier les biens de la nature, puis les différentes conditions qu’il émet pour empêcher les êtres humains d’en abuser.
Dans le texte étudié, Locke commence par préciser que la Terre et son immensité appartiennent aux hommes, est commun à tous : « La terre et tout ce qu’elle contient sont un don fait aux hommes pour l’entretien et le réconfort de leur être. ». Le monde entier serait un vaste ensemble de ressources appropriables que Dieu, ou quelque chose d’autre, a donné à tous les Hommes pour les maintenir en vie. Ce « don » est un héritage à tous les hommes, un don gratuit, avant le système économique, c’est un monde avant le monde. Il permet la survie des êtres humains. Tous ces biens offerts, « appartiennent en commun à l’humanité, en tant que production spontanée de la nature ; nul n’en possède privativement une partie quelconque ». Ces ressources communes sont des matières premières (la terre et les fruits) qui servent à l’homme. La loi naturelle prescrit que tous les Hommes ont un accès aux ressources. Personne ne peut soustraire ces biens. Ce don est en direction de l’usage des Hommes et non pas de celui de l’exclusion des autres. Les biens dans la nature appartiennent donc vraisemblablement à l’ensemble des êtres Humains et sont procurés dans le but de les servir.
Malgré le fait que ces biens soient communs, l’appropriation des biens est nécessaire : « Cependant, comme ils sont dispensés pour l’usage des hommes, il doit nécessairement exister quelque moyen de se les approprier ». Utiliser toutes les ressources de la Terre, signifie cependant les prendre à quelqu’un d’autre ’, c’est pour cela qu’une propriété privée doit exister. Cette propriété combinée avec le droit de l’homme et la tâche de survivre, permet d’établir la propriété là où elle n’existait pas avant. La théorie de la propriété de Locke est ainsi bâtie sur deux hypothèses : l’Homme a le doit de maintenir sa vie, on lui a fourni les moyens de le faire. La propriété selon Locke est un domaine vital. Le droit naturel veut que l’Homme soit propriétaire. Ce terme de droit naturel désigne une conception du droit commun à tous les hommes dérivant de la nature même des êtres. Ainsi, les droits naturels de l’homme sont des droits qui viennent du fait qu’il ait un humain, indépendamment de sa position sociale, de son ethnie ou de toute autre considération. L’appropriation des biens s’avère donc être nécessaire pour Locke qui a défendu le droit de propriété. Ce droit est lié à la nécessité pour l’homme de se nourrir, de subvenir à ces besoins les plus élémentaires, mais n’y aurait il pas quelques limites à ces droits naturels ? Locke aborde la question délicate de la limite de la propriété. Cette dernière peut en avantager un, mais peut également, à sens inverse, empêcher les autres de jouir aussi de cette propriété : « Que nul autre désormais
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