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Locke, essai sur l'entendement

Commentaire de texte : Locke, essai sur l'entendement. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Février 2019  •  Commentaire de texte  •  461 Mots (2 Pages)  •  1 101 Vues

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Le passage qui fait l’objet de notre explication de texte est tiré du §35, chapitre 21, de la deuxième des quatre parties qui composent l’ouvrage fondamental de Locke Essai sur l’entendement humain. Après avoir interrogé, dans la première partie, la question de la possibilité des idées innées, avec l’intention d’en nier l’existence en montrant les difficultés relatives à l’argument, Locke se propose dans cette partie d’expliquer la véritable origine des idées, ainsi que leur nature (contexte).

L’extrait est construit autour du thème général (objet du texte) de la volonté humaine et de ce qui la détermine. En effet, Locke se demande dans ce passage quel est le moteur de la volonté pour ce qui concerne nos actions, à savoir qu’elle est la véritable cause qui mobilise et oriente notre agir (question). La réponse, qui constitue la thèse centrale du texte, est d’ailleurs déjà explicitée par Locke dans l’affirmation qui donne le titre au paragraphe : ce n’est pas le plus grand bien positif, mais l’inquiétude qui détermine la volonté.

En identifiant l’inquiétude au désir de l’homme, et en posant celui-ci comme la force intervenant dans toute volition humaine, Locke avance une critique radicale (enjeu du texte) du principe classique selon lequel la connaissance du bien serait par elle-même la condition suffisante pour l’accomplissement des actions justes.

En effet, tout en ayant conscience de ce qui est bien pour lui, l’homme est toujours déterminé dans sa volonté par l’inquiétude qui caractérise la nécessité de satisfaire son désir. C’est toutefois à propos de cela qu’à notre avis il est possible d’identifier un élément problématique du texte (problème) : Locke semble énoncer une thèse relative à la faiblesse de l’homme quant à sa capacité d’orienter la volonté en fonction du bien, autrement dit une thèse sur la primauté du désir par rapport à la pensée. Mais il nous semble légitime de nous demander si cette hypothèse peut être soutenue à propos de toute situation et de toute action humaines, autrement dit si la thèse de Locke peut effectivement et de manière universelle expliquer quelle est la cause véritable de la volonté.

Le passage peut à notre avis être divisé en trois grandes parties (annonce du plan) : la première, qui va du début du texte et jusqu’à « que nous en sommes privés », où Locke présente sa thèse

en l’opposant à la « maxime » répandue qui pose le bien positif comme moteur de la volonté ; la deuxième, qui va de « En effet, persuadez à un homme » et jusqu’à « troupe de débauchés », dans laquelle l’auteur nous offre un certain nombre d’exemples expliquant sa thèse ; la dernière, qui va de « Ce n’est donc pas faute » et jusqu’à la fin du passage, où Locke tire les conséquences spéculatives de ce qui précède.

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