Les principales écoles de l'Antiquité
Synthèse : Les principales écoles de l'Antiquité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Michaël Rabier • 20 Avril 2021 • Synthèse • 1 313 Mots (6 Pages) • 494 Vues
LES PRINCIPALES ÉCOLES PHILOSOPHIQUE DE L’ANTIQUITÉ
ÉCOLE | STOÏCISME | CYNISME | SCEPTICISME |
FONDATEUR | Zénon de Kition en 301 av. av. J. -C. | Antisthène est reconnu comme l’initiateur, plus que le fondateur, de l'école cynique vers 390 av. J. -C. | Pyrrhon d’Élis (360–275 av. J. -C.) est reconnu comme le créateur du scepticisme (ou plus précisément du pyrrhonisme), mais il ne semble pas avoir eu l'intention de créer un courant de pensée philosophique. |
SUCCESSEURS | Cléanthe et Chrysippe en Grèce au IIe siècle av. J. C. ainsi que le stoïcisme impérial à Rome entre le Ier et IIème siècle ap. J. C. avec Cicéron, Sénèque, Épictète, Marc Aurèle. | Anaximène de Lampsaque (IVe siècle av. J. -C.) et surtout Diogène de Sinope (…, - 323 av. J. -C) | Agrippa puis Sextus Empiricus autour du Ier siècle. |
POSTÉRITÉ | À la Renaissance avec le néo-stoïcisme (Juste Lipse) et au XVIIe sècle avec Pascal et Descartes. | À l’époque contemporaine avec les anarchistes, les hippies et sans doute les « punks à chiens ». | À la Renaissance avec Montaigne. Au XVIIe avec Descartes et au XVIIIe siècle, David Hume et Emanuel Kant. |
LIEU | Le nom de Stoïcisme vient du grec Stoa poikilê ou « les adeptes du portique » car Zénon de Kition faisait ses leçons sous un portique de l'Agora à Athènes où ses disciples se réunissaient. De là vient que le stoïcisme est aussi appelé l'école du Portique. | Il faisait ses discours dans un gymnase nommé le Cynosarge, tout près des portes d’Athènes. | |
PÉRIODE | Du IV siècle avant J. -C. jusqu’au IIe ap. J. C. | IV siècle avant J. -C. | IVe-IIe siècle avant J. -C. |
CAUSE DU MALHEUR | La recherche du plaisir égoïste | Les conventions et contraintes sociales | Les fausses opinions |
CHOIX DE VIE | La vertu (l’intention morale) | La totale indépendance (autarkeia) | La suspension du jugement (époquè) |
RÉSUMÉ | Comme les autres philosophes hellénistiques, les Stoïciens considèrent que la fin de la philosophie est éthique : il faut « vivre en accord avec la nature ». Cette sagesse (sophia) est la connaissance scientifique des choses divines et humaines et le bien de l'esprit humain parvenu à sa perfection. La philosophie est l'amour de cette sagesse et l'aspiration vers elle par la pratique et la théorie. Elle se divise en trois parties : la physique, la logique et l’éthique. | Au centre de la philosophie cynique se trouve l'idée d'autosuffisance. Le sage est celui qui est capable de se contenter du minimum, de façon à ne souffrir d'aucun manque et de pouvoir facilement faire face aux situations les plus complexes Le sage cynique choisit par conséquent de vivre dans l'abstinence. Il ne recherche aucune richesse, il n'a pas de maison, il se contente des nourritures les plus simples et refuse tout ce qui ne lui semble pas totalement nécessaire. | La philosophie sceptique est une philosophie non dogmatique dont le principe méthodologique est d'opposer à toute raison valable, et sur tout sujet, une raison contraire et tout aussi convaincante. L'objectif de cette recherche, qu'on peut qualifier de logique, est de détruire les fausses opinions que nous soutenons à tout propos et qui nous rendent malheureux en nous trompant sur la nature des choses. |
EXERCICES PRATIQUES | - L’attention aux choses et la concentration sur soi-même (prosochè) - La méditation sur la mort (memento mori) - Le « regard d’en haut » - Le redressement des jugements par la distinction (ce qui dépend et ce qui ne dépend pas de moi) | - L’entraînement à supporter la faim, la soif et les intempéries - L’acquisition d’une d’un complète autonomie : matérielle et spirituelle (liberté intérieure) - La subversion des normes sociales et morales | - L’indifférence aux jugements de connaissance - L’abandon de tout point de vue humain - Suivre ses sens et ses tendances naturelles |
ÉCOLE | PLATONISME | ARISTOTÉLISME | ÉPICURISME |
FONDATEUR | Platon en 388 av. J. -C. Elle dure jusqu'en 86 av. J. -C.
| Aristote en 335 av. J. -C. Elle se termine avec Andronicos de Rhodes en 47 av. J. -C. | Épicure en 306 av. J. -C |
SUCCESSEURS | Aristote, Héraclide du Pont, Eudoxe de Cnide, Speusippe (premier scolarque, recteur, en 348 av. J. -C., à la mort de Platon). | Les disciples immédiats d'Aristote, ceux qui l'ont fréquenté, furent : Héraclide du Pont, Théophraste, Aristoxène de Tarente, Eudème de Rhodes. | Lucrèce, philosophe-poète latin du Ier siècle av. J. -C. |
POSTÉRITÉ | En 176, une première école néoplatonicienne va naître à Athènes jusqu’en 529. L'école néoplatonicienne de Rome : Ammonios Saccas (fondateur du néoplatonisme en 232, maître de Plotin), Plotin (244). Puis une école néoplatonicienne à Apamée en Syrie, avec Amelius (268 ; disciple de Plotin en 246, maître de Jamblique), Jamblique (313). Enfin, l'école néoplatonicienne d'Alexandrie. | L’aristotélisme platonisant : Héraclide du Pont. L'aristotélisme arabe avec Averroès (1126-1198). L’aristotélisme médiéval avec Michel d’Éphèse (1070-1140), Abraham Ibn Daud (1110-1180), Alexandre de Halès (1185-1245), Albert le Grand (1193-1280), Thomas d’Aquin (1224-1274). L’averroïsme latin avec Siger de Brabant (1241-1284). | Son héritage a été revendiqué par le matérialisme moderne, Marx notamment, mais aussi certains penseurs classiques proches des libertins, comme Pierre Gassendi, et les matérialistes des Lumières, comme Diderot, La Mettrie ou D'Holbach. Mais les poètes Francis Ponge et Raymond Queneau se réclament également de l'épicurisme dans sa transmission lucrétienne. |
LIEU | Platon a acquis le terrain de l'Académie- le parc du héros Académos dont elle tire son nom - localisé dans les faubourgs d'Athènes pour y faire construire une école. La propriété est entourée d'une enceinte et contient un grand jardin, un sanctuaire, un gymnase, des salles de cours mais aussi des habitations et une importante bibliothèque. | Le Lycée était un gymnase d'Athènes localisé à proximité du temple d'Apollon lycien, d'où son nom. Il a été fondé par Aristote en 335 av. J. -C. et se termine avec Andronicos de Rhodes en 47 av. J. -C. | Le Jardin acheté par Épicure au nord d’Athènes pour devenir un centre d’étude. |
PÉRIODE | IVe-Ier siècle av. J.-C. | IVe-Ier siècle av. J.-C. | IVe siècle av. J.-C. |
CAUSE DU MALHEUR | La méconnaissance du Bien | La méconnaissance du Bien | La recherche des faux plaisirs |
CHOIX DE VIE | L’éthique du dialogue | Le savoir pour l’amour du savoir (théorétique) | Le plaisir véritable et simple |
RÉSUMÉ | Le platonisme est une théorie philosophique selon laquelle il existe des entités intelligibles en soi, dont le contenu est indépendant de la contingence de l'expérience sensible. Ces entités, suivant la version du platonisme dont on parle, peuvent être les concepts (les Idées généralement, comme chez Plotin), les nombres (platonisme mathématique), ou encore les valeurs logiques. La première forme de platonisme fut défendue par Platon dans le cadre de la célèbre théorie des idées. Le dernier Platon (enseignement oral), de plus en plus influencé par la pensée pythagoricienne, tend à identifier les Idées et les Nombres. | Pour Aristote le monde est constitué de substances. La substance peut être soit la matière, soit la forme, soit un composé des deux. La doctrine d'Aristote comprend également un versant pratique : toute activité tend vers un bien qui est sa fin, mais, compte tenu de la diversité des activités, les fins diffèrent. Quelle est la fin dernière de l'homme par rapport à laquelle toutes les autres fins ne seraient que des moyens ? Pour Aristote c'est le bonheur. Le but de l'être humain n'est pas de vivre, mais de bien vivre. Or, vivre bien, pour un être, c'est vivre selon sa nature. La nature de l'être humain étant d'être raisonnable, sera heureux celui qui pourra vivre selon la raison. | C'est une philosophie d'équilibre fondée sur l'idée que toute action entraîne à la fois des effets plaisants (positifs) et des effets amenant la souffrance (négatifs). Il s'agit par conséquent pour l'épicurien d'agir sobrement en recherchant les actions amenant l'absence de douleur, d'où doit découler le plaisir négatif de cet état de repos (ataraxie) mais la pleine conscience de cette ataraxie procure le plaisir suprême et la clef du bonheur c'est de connaître ses propres limites ; c'est pourquoi l'excès doit être évité car il apporte la souffrance. |
EXERCICES PRATIQUES | - La dialectique (recherche de la vérité par le discours contradictoire) - Le renoncement aux plaisirs des sens - Un régime alimentaire sain - La méditation sur la mort | - Le dialogue - La modération des passions - la prudence | - La discipline des désirs - La méditation des dogmes de l’école - Les plaisirs de l’âme (méditation, lecture) - Les plaisirs stables (simples) du corps |
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