Les pensées, Pascal: pourquoi est-ce la pensée qui fait la grandeur de l’homme ?
Dissertation : Les pensées, Pascal: pourquoi est-ce la pensée qui fait la grandeur de l’homme ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Reika-san • 24 Janvier 2021 • Dissertation • 697 Mots (3 Pages) • 2 481 Vues
Pascal d’emblée affirme que la grandeur de l’homme réside dans son activité spirituelle. C’est cette prise conscience, la saisie réflective qui est au fondement de la dignité humaine. En effet, la “grandeur” de l’homme c’est-à-dire sa supériorité, sa force, sa puissance par rapport aux autres espèces n’est pas physique mais intellectuelle. Elle réside dans son esprit, sa “pensée” et dans cette conscience qu’il a de lui-même. Pascal va introduire une sorte de paradoxe puisqu’il est à la fois “grand” et “misérable”. L’homme est misérable du fait de ses imperfections, de ses limitations, de sa faiblesse physique par rapport au reste de la nature. Mais l’homme est “grand” parce qu’il sait qu’il est “misérable”. Il a conscience de sa misère. Il ne s’illusionne pas sur ses possibilités et sur ses capacités par rapport à la nature. Cette idée ne semble pas si contradictoire que cela puisque sa supériorité réside dans cette prise de conscience et de ce fait, il ne se met pas en danger et ne désire pas des choses impossibles. Le début de la sagesse passe par la propre connaissance de sa propre faiblesse. Pascal va mettre en opposition l’homme et l’arbre. En effet, un arbre est beaucoup plus “grand” qu’un homme de par sa taille mais l’homme est en réalité, bien plus grand qu’un arbre car il se connaît “misérable”. L’homme a conscience de ce qu’il est, ce que ne possède pas l’arbre. On ne peut que rapprocher la pensée Pascalienne avec la pensée Socratique avec la formule « Je sais que je ne sais rien ». Chez Socrate, aussi, il y a une connaissance et une conscience de sa misère : c’est l’ignorance de l’homme. Tandis que chez Pascal c’est une faiblesse d’ordre physique. Mais dans les deux cas, c’est la conscience de cette état de misère qui donne à l’homme sa force, sa sagesse et sa supériorité car il peut véritablement s’occuper de ce qui est essentiel.
Mais pourquoi est-ce la pensée qui fait la grandeur de l’homme ?
Pascal semble lourdement insister sur la faiblesse physique de l’homme en le définissant comme une substance pensante. Il émet l’hypothèse d’un homme dénué de ses membres et possédant tout de même sa “grandeur” car il en serait encore plus “misérable”. L’homme est fragile mais sa pensée lui confère une force très puissante. Même dépourvu de ses faibles habiletés physiques telles que les “mains” ou bien les “pieds”, l’homme tire sa force de sa pensée. La pensée possède un autre atout que le corps. Non seulement elle lui confère une prise de conscience de sa vulnérabilité mais elle lui permet de la combattre. C’est pourquoi Pascal souligne l’importance de la “tête” par rapport aux “pieds” et ne peut imaginer un homme sans son activité spirituelle qui fait justement de lui un homme. Il n’est pas nécessaire pour l’homme de posséder un corps mais si on lui enlève sa tête, il ne serait rien, ou du moins tout au plus qu’une vulgaire “pierre” ou une “brute” qui n’a pas conscience de soi-même et de sa misère. Sans sa faculté relevant de l’esprit, il ne serait qu’un être passif sans moral. La pensée lui est donc indissociable car c’est elle qui fait de l’homme un homme et qui le rend unique. C’est donc sa faculté à penser, son essence, qui lui confère son
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