Les essais, Montaigne

COMMENTAIRE D’INTERPRETATION SUR LE    TEXTE DE MONTAIGNE

Nora Kacemi 1G5

Les Essais, sont l’œuvre principale de Montaigne, auteur humaniste du XVIème siècle. Il y aborde toute une variéte de sujets et livre ses réfléxions sur sa propre vie et sur la condition de l’homme.

Dans le chapitre 31, « Des cannibales », publié en 1595, Montaigne évoque la découverte des « sauvages » du Nouveau Monde et l’étonnement des européens face a des coutumes différentes des leurs. Il parle également de l’homme européen, prétendument civilisé, détourne les idées préconçues sur ces cannibales et propose sa vision de la « barberie ».

Nous pouvons donc nous demander comment Montaigne rédéfinit-il la barbarerie et quelle est la logique de son argumentation.

Pour répondre a cette problématique nous étudierons dans un premier temps ce qui fait la force argumentative de ce texte, dans un second temps nous allons nous pencher et commenter l’éloge qui est fait des « sauvages » et pour terminer nous verrons que cette éloge permet à Montaigne de critiquer l’idée de progrès dans la société de son époque.

    Montaigne, tente d’atténuer les termes de « sauvages et « barbares » comme on peut le voir à travers cette citation : « Or je trouve, pour revenir à mon propos, qu’il n’y a rien de barbare et de sauvage en cette nation… »(L.11-12), il utilise une tournure négative pour montrer qu’il est en désaccord avec les idées reçues de ses contemporains.

Il dénonce ainsi les préjugés qui poussent chacun à considérer que sa société est la meilleure la plus « parfaite » : « Là est toujours la parfaite religion, la parfaite police, parfait et accompli usage de toutes choses. » (L.16-17)

Si l’argumentation de Montaigne dans cet extrait sur les cannibales est si efficace, c’est que le lecteur parvient aisément à suivre le raisonnement.

Montaigne va construire son argumentation à partir du sens positif du mot « sauvage » lorsque qu’il utilise le lien entre l’homme sauvage et le fruit sauvage qui va venir structurer le texte.

Tout au long du texte, il oppose ainsi la société des « sauvages » à celle des européens à travers une série d’antithèses : « En ceux-là sont vives et vigoureuses les vraies et plus utiles et naturelles vertus et propriétés, lesquelles nous avons abâtardies en ceux-ci, et les avons seulement accommodées au plaisir de notre goût corrompu. » (L.21 à 25)

« Nous avons tant rechargé la beauté et la richesse de ses ouvrages par nos inventions, que nous l’avons du tout étouffée. » (L.28 à 30)

De plus, on voit que « la beauté et la richesse » de la Nature a été « étoufée » par les européens. Ce qu’on remarque immédiatement, c’est le parallèle entre homme civilisé et fruit cultivé, qu’il considère comme inférieurs à l’homme et au fruit sauvage.

Enfin, les rapports entre les hommes sont régis par la cupidité, la domination et le mensonge dans une société dites « civilisée ».

La stratégie argumentative de Montaigne a d’abord pour but d’amener ses contemporains européens à revoir la notion de « barbarie » en faisant l’éloge des « cannibales ».

      Montaigne oppose la nature et la culture. L’Homme a perverti la nature : « …par notre artifice et détournés de l’ordre commun », alors qu’elle était pure et authentique, ce qui s’applique également aux lois.

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