Le lien entre l'objectivité et imitation selon Goodman

Quel lien existe-t-il entre objectivité et imitation selon Goodman

Introduction :

L’imitation du latin «Mimesys » est l’acte de reproduire l’apparence ou la réalité. Elle s’entend comme l’acte de copier le réel.

Nelson Goodman, représentant de la philosophie analytique, envisage l’imitation comme une forme symbolique. Notamment, dans son ouvrage intitulé Langage de l’art paru en 1968.

Quant à l’objectivité, il s’agit d’une qualité permettant de porter un jugement sans faire intervenir des préférences personnelles.

Goodman va concevoir l’objectivité comme étant le mythe de l’œil innocent, un mythe neutre qui postule l’existence d’un regard objectif, sans préjugés et aseptisé.

Selon Goodman, le lien entre ces deux éléments est permis par le cerveau et les expériences sensorielles mentales et cognitives.

Afin d’appréhender ce lien entre ces deux éléments, dans une première partie, nous allons étudier la vision de Goodman sur l’imitation. La deuxième partie sera consacrée à l’œil innocent décrit par Goodman. Enfin, pour finir, nous allons mettre en lumière le lien existant entre objectivité et imitation selon Nelson Goodman.

Il ressort des écrits de Goodman, notamment du chapitre I de « langage de l’art », que l’art ne doit pas imiter. L’imitation n’est pas la fonction de l’art. Dans un premier temps, il stipule que l’art est toujours une interprétation et qu’il n’est pas possible de copier un objet tel qu’il est. Pour ces deux raisons, Goodman affirme qu’« il n’est pas pertinent d’envisager l’Art comme imitation du monde ». Il s’ensuit que l’imitation n’est pas constructive de l’art ni en terme de statut ni de valeur. Ainsi, l’imitation ne peut être un critère ni pour déterminer si un objet est une œuvre d’art ni pour évaluer la valeur artistique ou esthétique d’une œuvre d’art.

Concernant l’objectivité, il s’agit pour Goodman de la perception de l’œil innocent. Notre perception est conditionnée par nos expériences sensorielles mentales et cognitives. Il y a donc autant dans la manière de voir que dans l’objet qui est vu.

A propos du lien existant entre objectivité et imitation, il y a lieu de noter que le cerveau et les cinq sens sont au centre de ces deux aspects. Le cerveau sélectionne, enregistre et construit ce que les sens lui transmettent. C’est dans cette même perspective que Goodman affirme : « En représentant un objet, nous ne copions pas ladite version ou interprétation, nous la réalisons ».

Au terme de cette étude il nous convient de noter que le cerveau et les cinq sens sont le lien qui existe entre l’objectivité et l’imitation. Grâce à nos expériences sensorielles mentales et cognitives la représentation ne serait équivaloir à la simple copie, à cause du travail de l’esprit.

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