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Le désir et la culture

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Par   •  16 Mars 2019  •  Cours  •  3 163 Mots (13 Pages)  •  464 Vues

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Le Désir

Le désir est fondamentalement associé à l’humanité car Adam et Eve sont animés par un désir, associé au pêché dans la mesure où on désire ce qui est interdit.

Ils découvrent qu’ils sont pécheurs et faibles ce qui provoque de la honte. Le serpent a attisé leurs désir par la proposition de connaissance pour jouer sur leur avidité d’être «comme dieu»

  • Le Voyage,  Baudelaire, «Les Fleurs du Mal»

Il raconte l’histoire d’un pèlerin qui cherche quelque chose de nouveau mais il est déçu à chaque fois. Il se rend alors compte que tous les hommes sont fait du même bois, «tous pourris». «La jouissance ajoute du désir et de la force. Le désir, vieil arbre, à qui le plaisir sert d’engrais. Cependant que grandit et durcit mon écorce, tes branches veulent voir le soleil de plus près».

Plus le désir est satisfait, plus il s’accroît. Le plaisir est au désir ce que l’engrais est à l’arbre.

Avec le temps, le désir est de plus en plus difficile à satisfaire et il s’accroît en «durcissant son écorce», il veut toujours quelque chose de nouveau et de différent.

La passion et le désir sont différent tout comme l’instinct qui est une impulsion liée à la survie comme à l’homme et à l’animal, inné il peut être dépassé (= personne qui se sacrifient pour une cause).

Le désir est une impulsion rationnelle qui va donc impliquer un choix ou une décision.

Le désir est par nature contradictoire car il vise un plaisir, le plaisir a pour fin la satisfaction du désir.

Le désir est une souffrance et un manque car si je désire cela veut dire que je n’ai pas ce que je veux. Le désir est sans fin.

        

               Quelle est la fin du désir et le mécanisme du désir est-il

nécessairement un cercle vicieux?

  • Le désir est néfaste parce qu’il est sans fin

 Arthur Schopenhauer,  Le monde comme volonté et représentation

Derrière le désir se cache la souffrance. Les individus sont mus (= animés) par un désir de vivre, une force qui les pousse à être quelque chose plutôt que de n’être rien.

Cette volonté est par définition souffrance, et pour Schopenhauer, la vie est souffrance.

Souffrance (= efforts, lutte constante). Il y a une lutte pour la vie alors qu’elle est perdue d’avance (= l’issue est la mort)

Pour lui, le plaisir est simplement la cessation de la souffrance.

Le désir est donc souffrance car c’est un manque qui caractérise plus l’homme que l’animal car plus on est intelligent plus on souffre.

La satisfaction d’aucuns souhaits ne peut procurer de contentement durable et inaltérable.

Schopenhauer dit la vérité mais de manière extrême.

« C’est comme l’aumône qu’on jette à un mendiant, elle lui sauve la vie aujourd’hui pour prolonger sa misère jusqu’à demain. Tant que nous sommes asservis à l’impulsion du désir, aux espérances et aux craintes continuelles qu’il fait naître, il n’y a pour nous ni bonheur durable ni repos» (Schopenhauer)

Dans la vision traditionnelle du bonheur, celui-ci se comprend comme repos, ataraxie. Mais le bonheur est impossible car l’homme ne peut pas se passer du désir et le désir de l’anxiété.

Il ne peut pas y avoir de bonheur durable, de repos car l’homme est toujours assaillit de désir.

Le désir de richesse, d’être célèbre, d’être aimé, même si on supprime un désir un autre va prendre sa place car le désir est protéiforme, le problème est moins l’objet du désir que le désir lui-même.

La vie oscille comme un pendule de la souffrance à l’ennui.

La vie la moins malheureuse est celle où l’écart entre le désir et sa satisfaction n’est ni trop long ni trop court.

Doit-on penser que le désir condamne nécessairement l’homme à souffrir ?

On peut reprocher à Schopenhauer son pessimisme qui lui ôte tout espoir.

  • Il faut distinguer les désirs entre ceux qui font souffrir

et ceux qui contribuent au bonheur

 Baruch Spinoza, Ethique, 1677

Philosophie du désir est liée à la Métaphysique. L’objet principal de la métaphysique est dieu, et pour Spinoza dieu est tout ce qui existe et il n’est pas extérieur à sa création (= pas extérieur au monde, il est le monde)

Deus Siva natura (= dieu est égal à la nature), dieu est la force qui nous permet d’exister, c’est la force qui fait que je suis et que je suis pas rien. Il y a donc une force qui fait exister toutes les choses.

Il y a le Conatus (= effort), «chaque chose s’efforce de persister».

Ce conatus se manifeste par l’appétit chez tout être vivant, l’instinct de conservation qui fait qu’on évite la mort.  «L’appétit n’est rien d’autre que l’essence même de l’homme de la nature de laquelle suit nécessairement ce qui sert à sa conservation, il n’y a nulle différences entre l’appétit et le désir sinon que le désir se rapporte généralement aux hommes: Le désir est l’appétit avec conscience de lui-même».

«L’homme, l’animal et le végétal sont animés des mêmes forces» et en disant cela Spinoza vous déculpabilise du désir.

Le désir est l’essence de l’homme parie que sans désir il n’y a pas d’homme. Le désir est rationnel et va donc impliquer un choix.

Pour Spinoza il y a 2 sortes de désir:

                        -Actif, conservation et augmentation de la puissance d’agir

                                - Passif

Le désir actif permet de conserver et d’augmenter sa puissance d’agir (= boire et manger= désir actif car conservation alors que manger trop = désir passif car dégradation énergie)

Le désir de l’ivrogne est un désir passif car le fait de voire dégrade ma puissance d’agir.

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