Le désir est-il spécifiquement humain ?
Dissertation : Le désir est-il spécifiquement humain ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Paco Corrand • 13 Novembre 2017 • Dissertation • 778 Mots (4 Pages) • 2 267 Vues
Dissertation - Désir
Le désir est pour l’Homme quelque chose dont il rêve. Il le présente dans sa pensée et dans les plaisirs qu’il éprouve. Le désir dérive du besoin qu’il ressent, et de ce fait apparait donc le désir sexuel, d’être désiré, le désir du savoir, de l’apprentissage ou encore, parmi d’autre, le désir d’attention ou de pouvoir. C’est pour cela que nous nous poserons la question suivante : le désir est-il spécifiquement humain ?
Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps ce qu’est le désir avant de voir que celui-ci est spécifiquement humain.
Le désir, provenant du latin desiderare, est en réalité le résultat d’une sensation de manque ou encore d’une abstinence, comme le dit Platon dans Le Banquet, « on ne désire que ce dont on manque ». Celui-ci devient alors propre à chacun, il est un manque subjectif. Les Hommes disent souvent que le désir est une source de satisfaction parce qu’on imagine des objectifs ou encore des buts qui nous satisfasses puisque l’on considère l’objet désiré comme source de plaisir ; mais aussi, le désir est considéré comme source d’insatisfaction puisque l’accomplissement d’un désir rapporte moins de plaisir que la conception de celui-ci. Comme le dit J-J Rousseau dans Julie ou La Nouvelle Héloïse, « Malheur à qui n’a plus rien à désirer ! ».
D’après Epicure, il existe de grand type de désirs : le désir naturel, qui est divisé en deux groupes : nécessaires et non-nécessaires ; et le désir non-naturel qui est donc non-nécessaire. Par exemple, un désir naturel correspond au besoin de boire ou de manger pour survivre, mais il est possible de choisir ce qu’on le veut. Ceci peut être le cas pour de l’eau, pour enlever la soif, mais aussi pour la bière, pour se désaltérer et le plaisir que celle-ci procure. La bière est donc un plaisir naturel non-nécessaire.
Selon la plupart des philosophe, le désir est l’ « essence de l’Homme ». Par contre, ce mot est souvent confondu avec le besoin. Le besoin provient de la nature et est présent chez tous les êtres vivants. Comme nous, les autres animaux ont des besoins qu’ils doivent obligatoirement satisfaire pour leur accorder une chose : la survie. Le désir par ailleurs, et source de la grandeur de l’Homme. En effet, celui-ci a tendance à être accompagné de la conscience. Il y a donc une distinction claire avec le besoin. Mais encore, si celui-ci arrive dans nos pensées par la conscience, il est presque impossible de l’oublier, au contraire, il grandi. Platon montre bien cet exemple avec le tonneau percé des Danaïdes dans le Gorgias : toujours plein, toujours vide, impossible à remplir.
Une chose est sure, il faut une conscience pour pouvoir désirer. Ceci renvoie au manque de conception de désir chez l’animal par le simple fait que celui-ci ne possède pas de conscience (selon plusieurs philosophes, dont Descartes). Comme dit ci-dessus, le besoin est animal, il dépend du corps et répond à la nature. Si l’animal ne connait pas ce sentiment de manque ou d’objet inaccessible a lui, il sera incapable par définition de désirer.
L’Homme a toujours imaginé plusieurs scenarios pour le désir. Les anciens, comme Epictète, condamne le désir au nom du bonheur « Quant au désir, pour le moment, renonces-y totalement : car si tu désires l’une des choses qui ne dépendent pas de nous, tu ne seras pas heureux, c’est inévitable ». Mais le désir n’est-ce pas prendre des risques ? Même si la flemme, la passion ou encore la force d’un désir peut provoquer l’insatisfaction ou le chagrin mais procurer tout en même temps en nous du plaisir ou de la jouissance, que vaudrait la vie sans le désir ?
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