Le désir est -il libérateur

Au fondement du désir, il y a une absence ou un manque et, de ce fait, le désir peut être définit comme l’aspiration à la possession d’un objet que l’on n’a pas ou que l’on a plus. Cependant, chacun sait que le but du désir est de s’accomplir ou de se réaliser, c’est-à-dire d’accéder à la possession de cet objet qui manque, instant que l’un nomme satisfaction et qui nécessite à un moment ou à un autre une certaine liberté. Cette libération est l’absence de contrainte, c’est-à-dire que l’état du sujet n’est pas soumis à une contrainte externe dans l’exercice de sa volonté qui dans le cas présent est le désir.

Nous pouvons croire que le désir conduit toujours à la liberté car dans la plupart des situations du quotidien c’est le cas mais on peut aussi penser que le désir ne conduit jamais à la liberté car il peut aussi être la cause de notre mise en captivité.

La plupart du temps le désir s’oppose à la contrainte. En effet l’expérience nous montre que suivre ses désirs c’est faire ce que l’on veut. On fait par désir ce que l’on fait librement.

Dans un premier temps nous étudierons que le désirs conduit toujours à la liberté puis dans second nous verrons qu’il ne conduit jamais à la liberté et enfin nous terminerons par voir qu’elles sont les conditions pour que le désir conduise à la liberté.

I) Le désir conduit toujours à la liberté :

1) Le fait de pouvoir satisfaire ses désirs montre qu’à un certain moment nous avons été libres d’assouvir notre choix. Cette liberté s’obtient par le laissé aller des désirs.

Comme nous pouvons le remarquer lorsque je réponds de façon positive à un de mes désirs je ne suis pas sous la contrainte.

L’homme parce que conscient de lui-même, semble se connaître et savoir ce qui peut le satisfaire, lui faire plaisir. L’homme n’est donc pas un être limité à satisfaire des besoins : il peut désirer plus que ce qui lui est simplement nécessaire et des objets plus personnels. Le besoin commun de manger qui caractérise l’animal devient, chez l’homme, le désir de choses parfois inutiles et uniques et nécessite une certaine liberté de la part de son demandeur. Le désir est une affirmation de la liberté, d’où un éloge de la capacité à désirer, désirer serait synonyme de liberté. Pour Calliclès, dans le Gorgias de Platon, l’intempérance, qui consiste à satisfaire tous ses désirs sans retenue, est le modèle de la vie humaine vraiment accomplie. Multiplier ses désirs, c’est en effet élargir son champ d’actions possibles, mais aussi augmenter ses sources de plaisirs possibles. La liberté se mesure ainsi à la quantité de force et d’intelligence qu’un homme sait mettre au service de ses désirs. Prenons pour exemple le fait que je suis un fan de chaussures, tous les mois je me sens obligé d’assouvir mon désir d’avoir une ou plusieurs nouvelles paires de chaussures, rien que de savoir que je vais les acheter me procure un sentiment de plaisir incomparable. Mais cela n’est qu’un de mes désirs car en effet étant gourmand j’ai un besoin primaire a comblé de ce fait mon chanp d’actions possible est élargi ce qui me permet satisfaire mes désirs sans retenue et par conséquent contribue à me faire éprouver du plaisir.

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