Le condition de l'homme moderne
Dissertation : Le condition de l'homme moderne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Romain Rist • 4 Février 2019 • Dissertation • 817 Mots (4 Pages) • 2 401 Vues
DM philosophie
L’évolution technique est généralement considérée comme un moyen d’améliorer les conditions de vie et de travail de l’homme moderne en étant à son service. Il semblerait pourtant que dans la relation entre l’homme et les objets qu’il met en place pour travailler, l’homme n’ait pas toujours la même attitude. En effet, cette distinction peut être faite entre l’outil, plus ancien, et la machine, développée plus récemment depuis la révolution industrielle.
L’outil s’adapte à l’homme, il est à son service. Il dépend de sa force de travail, il en est le prolongement et n’a aucune autonomie. La relation entre l’homme et la machine n’est-elle pas inversée ? L’homme ne doit-il pas s’adapter et se mettre au service de la machine ?
Pour Hannah Arendt dans son texte Condition de l’homme moderne, écrit en 1958, les progrès techniques ont, en effet, modifié la relation entre l’homme et les objets qui lui permettent de travailler ; l’outil sert l’homme, la machine l’utilise.
Cette évolution moderne va-elle changer la condition humaine ?
Dans une première partie, Hannah Arendt énonce un débat sur la relation de l’homme aux outils et aux machines en termes d’adaptabilité. L’important pour elle n’étant pas de savoir si l’homme doit ou non s’adapter à ces techniques, mais qu’il existe bien une nouvelle relation qui évolue avec les progrès techniques. Dans une seconde partie, l’auteure affirme que l’homme n’est plus maitre des machines qu’il utilise, alors que l’outil était considéré comme le moyen pour atteindre ses objectifs. Elle montre que les révolutions techniques ont modifié la condition humaine dans le domaine du travail.
Entre les machines et les outils, il y a une différence, celle de l’adaptabilité. Quand on parle de la machine, on se demande si l’homme doit s’adapter à elle ou l’inverse. Quand on parle d’outil, la question ne se pose même pas car l’outil est un objet qui doit servir l’homme dans ses tâches ; c’est comme un instrument, un prolongement du bras. Les machines ne sont pas de simples outils, l’homme est dépassé par sa propre création. La machine fonctionne selon un mécanisme bien particulier alors que l’outil fonctionne selon la force et les envies de l’humain et ne peut pas fonctionner seul.
A la fin de cette première partie, Arendt argumente son propos. Elle ne critique pas ce débat qui pour elle n’avance à rien mais va plutôt donner son avis. Ce qui importe, ce n’est pas que la machine doit s’adapter à l’homme ou l’inverse mais c’est la relation d’adaptabilité qui existe entre eux. C’est cette idée qui sera développée dans la seconde partie.
Arendt affirme que lorsqu’on utilisait des outils, on ne s’est jamais posé la question de savoir si on devait s’adapter à eux car l’outil avait été conçu pour être utile l’homme. La révolution industrielle et le développement des machines dans le secteur du travail ont apporté beaucoup de modernité et c’est cette modernité qui va entrainer un questionnement : l’homme doit-il s’adapter aux technologies qu’il a lui-même conçu ?
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