Le bonheur peut-il être de ce monde ?
Dissertation : Le bonheur peut-il être de ce monde ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Zoé trmt • 7 Novembre 2021 • Dissertation • 1 376 Mots (6 Pages) • 407 Vues
Dissertation de Philosophie
Le bonheur peut-il être de ce monde ?
Le bonheur est défini de manière traditionnelle comme un état de satisfaction stable et durable. Dans nos sociétés actuelles, il semble que la recherche du bonheur soit devenue primordiale, il est devenu une valeur essentielle de nos vies. Mais cette recherche dépend de chaque individu, chacun visualise son bonheur à travers différents objectifs. De plus il semble que sa quête soit interminable, on ne se satisfait jamais réellement de ce que l’on obtient, on veut toujours plus. Alors le bonheur peut-il être de ce monde ?
Faut-il tout sacrifier dans le seul but d’être heureux ? Savons-nous vraiment déterminer les facteurs de notre bonheur ? Est-il compatible avec nos devoirs et nos valeurs ? Le bonheur est-il simplement possible alors qu’à tout moment un imprévu malheureux peut nous arriver, dépend-il réellement de nous ? Doit-on faire passer notre désir d’être heureux avant tout ? Finalement le bonheur peut-il être vraiment atteint ?
Pour répondre à cette problématique nous analyserons tout d’abord la thèse du bonheur possible et comme valeur absolue, comme but de l’existence. Mais il peut être difficile à atteindre et sa quête peut rendre malheureux par les sacrifices et dilemmes qu’elle peut engendrer. Et enfin nous verrons qu’il faut donc réussir à trouver un équilibre entre tous les éléments de nos vies, la recherche du bonheur, le devoir, les désirs et d’autres.
Le bonheur est possible selon les différentes définitions qu’on lui prête, et dépend de nous. Il doit être considéré comme le but de l’existence, il faut donc se consacrer à sa recherche.
Tout d’abord on remarque que dans nos sociétés le bonheur est souvent considéré comme une valeur élémentaire de la vie, même comme un droit. En effet dans certaines constitutions on observe la mention du « droit au bonheur » au côté de droits fondamentaux comme la liberté, l’égalité etc. Par exemple dans la Constitution américaine de 1776 ou la Constitution républicaine française de 1793 on constate l’évocation d’un « droit au bonheur ». Le bonheur a donc une portée politique, le gouvernement doit veiller au bonheur des citoyens à travers diverses mesures. Le bonheur et donc possible puisqu’il est envisagé même en politique. La finalité de nos sociétés, de la vie en communauté est de ce fait le bonheur commun.
Ensuite on peut penser que notre bonheur passe par la satisfaction de nos besoins plutôt que nos désirs. En effet comme l’a montré Schopenhauer dans Le Monde comme volonté et comme représentation, nos besoins sont plus faciles à satisfaire que nos désirs. Souvent on idéalise l’objet désiré en pensant qu’il nous rendra heureux et on se concentre uniquement sur lui, mais une fois qu’on l’obtient on ne se sent pas réellement satisfait et on reporte notre attention sur un nouveau désir.
De plus nos désirs peuvent être incarnés par n’importe quel objet il y a donc une multitude de désirs possibles à satisfaire, tandis que nos besoins sont plus modestes, ils sont plus facilement réalisables. Par exemple nos besoins sont de se nourrir, de s’hydrater, l’interaction sociale, ils sont réalisables rapidement et facilement. Alors que un désir de pouvoir, par exemple, ne sera peut-être jamais entièrement réalisé car il est en réalité infini.
En se concentrant sur la satisfaction de nos besoins et non de nos désirs on a donc moins de chances de se sentir frustrés ou de perdre son temps a courir après la réalisation d’un désir illusoire qui ne nous rendra pas heureux. Il faut donc se focaliser sur le contentement de nos besoins qui est moins difficile et plus sûre et qui nous rend finalement plus heureux et de manière plus certaine.
Par ailleurs, le bonheur peut passer par le temps que l’on accorde à des actions voulues et choisies. En effet, pour Sénèque le bonheur correspond à l’investissement de son temps dans des activités choisies. Il faut prendre conscience de la limite de durée de notre vie et donc de rentabiliser au mieux notre temps en faisant ce que l’on souhaite. La recherche du bonheur est donc légitime est naturelle mais les Hommes on tendance à oublier les brièveté de leur vie et donc a dilapider leur temps dans des actions futiles ou involontaires.
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