La société dénature t-elle l'Homme ?
Dissertation : La société dénature t-elle l'Homme ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alma Goett • 16 Novembre 2021 • Dissertation • 1 353 Mots (6 Pages) • 3 129 Vues
Le terme société est souvent perçu comme un retrait de libertés ou comme un obstacle à la nature
Cet énoncé affirme implicitement que l’Homme est naturellement bon. La société serait une organisation presque malsaine pour pervertir l’être humain, l’éloigner de sa nature.
La nature et la culture seraient donc opposés, la culture étant artificielle, illusoire et nocive tandis que la nature serait juste et morale.
Nous pouvons penser que la société dénature l’humain et le conditionne à être ce que la société veut qu’il soit. Nous pouvons observer ce phénomène dans l’éducation des enfants qui les conditionne à se conformer à des stéréotypes, et cela, même si leur caractères ne les y prédisposent pas. Leurs comportements et personnalité seraient donc inévitablement le fruit de conditionnement sociaux et culturels. La culture qui émane de la société, peut par conséquent changer la nature de l’individu.
La société travaille à faire de l’humain ce qu’elle a besoin qu’il soit, pour le soumettre à ses nombreuses règles. La pression sociale pousse les individus à brimer leurs personnalité afin de correspondre à un modèle normé.
Dans la vie parmi ses contemporains, l’individu se doit de rentrer dans les clous, les mœurs et les usages s’impose. La réglementation est omniprésente et la pression de la société opère même sur notre corps (qui est paradoxalement l’instrument le plus naturel de l’homme). Les codes d’usages qui s’appliquent au corps sont nombreux, ce dernier est outrageant ou pudique, il doit se conformer à un cliché et ne serait beau que selon des critères bien définis. De plus, nous pouvons penser que l’Homme à l’état de nature serait libre de toute contrainte et serait caractérisé par une satisfaction immédiate de ses besoins. La société lutterait donc contre la nature de l’homme puisqu’elle inhibe sans cesse ses instincts et restreint toute spontanéité.
Cette société se créa dès l’instant qu’un homme eu besoin du secours d’un autre, l’égalité disparut, la propriété s’introduisit et le travail devint nécessaire. Dès lors que la société fut créée, que l’homme sort de son état naturel, les hommes rivalisent entre eux, se mettent à désirer des choses superfétatoires, ils ne se limitent plus à la satisfaction des besoins vitaux, ils deviennent envieux et corruptible.
TRANSITION
Si la société dénature l’homme, il est paradoxal qu’un homme ayant toujours vécu en dehors de toute société ne peut être que déshumanisé. Les hommes qui ont vécu depuis le plus jeune âge dans un état de nature comme les enfants sauvages (Victor de l’Aveyron )ne développent pas l’aptitude au langage.
Les Hommes à l’état de nature seraient pourvus de raison et d’une capacité de réflexion mais qui serait en quelque sorte endormie, puisqu’il ne sait ni l’exercer ni la développer. l’Homme naturel, sans société serait libre et n’aurait qu’a répondre à ses besoins physiques mais sans éducation et dépourvu choix et de responsabilité, il serait dominé par ses propres instincts.
La société ne serait pas peut être pas une tare pour l’Humanité mais plutôt son reflet. La société n’est finalement que une entente entre les Hommes afin de cohabiter et s’entraider.
II LA SOCIÉTÉ TRANSFORME L’HOMME ET C’EST TANT MIEUX
En effet, la société a avant tout été créée pour répondre aux besoins des hommes. Elle a donc une fin utilitaire, elle assure la satisfaction des besoins et sécurise le groupe par l’instauration de lois et de règles. Ces contraintes sont mises en place pour assurer le bien commun et la sécurité.
L’Homme a besoin d’un semblable pour vivre mais avant tout pour se perpétuer.
L’Homme a naturellement besoin de nourriture, de vêtements, d’un logement et il se trouve qu’il ne peut pas assumer seul ces exigences vitales. C’est un animal social et il ne peut pas vivre isolé étant donné qu’il ne peut pas répondre à ses besoins seul. Platon dit dans son livre La république ; « ce qui donne naissance à une cité c’est l’impuissance où se trouve chaque individu de se suffire lui même » La société serait donc le fruit de l’impuissance individuelle de l’humain. Ce dernier est trop faible et doit donc vivre en communauté.
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