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La morale n'est elle pas une forme d'angoisse

Dissertation : La morale n'est elle pas une forme d'angoisse. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Avril 2016  •  Dissertation  •  1 623 Mots (7 Pages)  •  1 437 Vues

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sujet : la morale n'est elle pas une forme d'angoisse ?

La conscience morale, connaissance du bien et du mal intègre la notion de devoir et nous ramène à nos devoirs. On se demande si la conscience morale n'est qu'une forme d'angoisse. L'angoisse étant un sentiment de crainte. Dans un premier temps nous verrons que la conscience morale est une forme d'angoisse tout d'abord face à la liberté, puis face au néant et enfin face à la responsabilité mais excepté le fait qu'elle soi une forme d'angoisse elle permet une nouvelle forme de liberté, un accès à la dignité et pour finir elle est une expression de la raison pratique.

La conscience morale est indispensable au quotidien, pour juger du bien ou du mal d'une chose. C'est donc la conscience morale qui nous permet de faire des choix, et tout le monde espère toujours faire les bons choix. Cependant, on dit souvent : « J'ai mauvaise conscience », ou bien « cela me pose un cas de conscience ». C'est nécessairement du fait que les choix faits ne sont pas toujours les meilleurs. Nous pouvons alors douter : est-ce la conscience, morale dans le cas présent, qui m'a induit en erreur ? Cette conscience devient alors une source d'angoisses. Mais pouvons-nous limiter la conscience morale à être une forme d'angoisse ? Certes, elle peut amener à prendre de mauvaises décisions, mais elle s'avère également être un guide indispensable sans quoi on ne pourrait avancer.

La conscience morale est une sorte de petite voix, propre à chacun, qui nous permet de différencier le bien et le mal. Dans ce même ordre d'idée, elle nous guide et nous évite de faire des mauvais choix, de transgresser les lois ou les règles établies par la société, par la religion. Au sujet de cette dernière, Dostoïevski dit : « Si Dieu n'existait pas, tout serait permis », et alors la conscience morale n'aurait pas lieu d'être. Mais la religion est là pour nous poser des limites. Qui n'a jamais, dans un accès de colère, rêvé de tuer son prochain ? Et quelle est la proportion d'hommes n'ayant pas réussi à se contrôler ? Elle est infime. Cependant infime ne signifie pas nulle, et chaque être est conscient qu'il est faillible. La conscience morale, sous le masque de la religion dans ce cas-là, devient alors angoissante dans le sens où l'homme sachant ce qui est bien ou mal, redoute de se tourner vers le mauvais choix, et ce, à son détriment.

La conscience morale est une forme d’angoisse. En effet, la révolution opérée par Freud est assez simple c'est la théorie psychanalytique qui consiste à détruire, à désintégrer le sujet humain, tel que Descartes puis Kant l’avaient définis, sujet défini comme être doté d’une faculté de représentation, à savoir la Conscience. La conscience dans la philosophie classique était une et unique, d’un seul bloc, sans faille. Freud introduit justement une faille au sein même du sujet humain. Freud a élaboré deux théories de l’inconscient , la première topique divisait en trois parties (conscient, préconscient, inconscient) mais Freud a vite compris les limites de cette conception. Il a donc crée une seconde topique (en 1923), bâtie sur le triptyque ça, surmoi, moi. C’est cette seconde topique qui marque le plus profondément la scission avec la philosophie classique. Freud définit en effet trois instances présentes en l’homme, lesquelles régissent ses comportements, à la fois conscients et inconscients. Le ça désigne la part la plus inconsciente de l’homme, c’est le réservoir des instincts humains, le réceptacle des désirs inavoués et refoulés au plus profond. Ces besoins pulsionnels ont besoin d’être canalisés, notamment à travers la sublimation. L’exemple donné par Freud est l’artiste sublimant ses pulsions par le biais l’art. Le Surmoi représente une intériorisation des interdits parentaux, une puissance interdictrice ,dont le Moi est obligée de tenir compte. L’être humain subit, en effet, durant son enfance, une longue dépendance qu’exprime le Surmoi. Le surmoi est cette voix en nous qui dit “il ne faut pas”, une sorte de loi morale qui agit sur nous sans comprendre son origine. Le moi assure la stabilité du sujet, en l’empêchant au quotidien de libérer ses pulsions. En résumé chez Freud, le moi correspond à la partie défensive de notre personnalité, il est considéré comme la plus consciente. Il tente grâce à un rôle de médiateur de répondre aux intérêts respectifs du ça, du surmoi et du monde extérieur afin de trouver un certain équilibre. Le Moi est une "pauvre créature, devant servir trois maîtres". En effet, le moi doit supporter la menace provenant du monde extérieur, du ça et du surmoi. Le ça est le «lieu» d’où proviennent les pulsions, il répond principalement au domaine de l’instinctif et de l’inconscient. De plus, le ça ne connaît aucune règle, ni de temps ni d’espace, ni d’interdit ; il est seulement régit par sa libido, c’est à dire l’énergie

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