La faiblesse morale est-elle la cause de notre mauvais comportement?
Dissertation : La faiblesse morale est-elle la cause de notre mauvais comportement?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nausicaah • 9 Juin 2019 • Dissertation • 1 239 Mots (5 Pages) • 748 Vues
«Souvent la foule trahit le peuple» Victor Hugo
Dissertation
Cela fait plusieurs mois déjà que les gilets jaunes se mobilisent dans nos rues afin que leurs voix soient écoutées par le gouvernement. Ils souhaitent que celui-ci revoie ses décisions en réduisant notamment le prix des carburants. Ces manifestations ne sont toutefois pas toujours pacifistes et leur mouvement trahit un manque de structure et de contrôle. Ils luttent au nom du peuple mais agissent à l’inverse de tout ce qui représente celui-ci à savoir la logique et l’organisation. Une démocratie peut-elle dès lors ne fonctionner que sur base des sentiments qu’éprouvent la foule, sans faire preuve de raison?
Nous allons tenter de répondre à cette question en abordant l’importance de la raison dans une démocratie qui a besoin de lois et d’organisation. Nous envisagerons également le point de vue opposé, affirmant une légitimité des émotions plus importantes que la raison pour pouvoir gérer un pays. Nous verrons enfin qu’il est possible de mélanger sentiments et raison et d’en répartir l’utilisation équitablement.
Dans une démocratie, ou dans n’importe quel autre système politique, la base de la gestion d’un pays est avant tout régie par des lois, des règles. Tout le monde doit respecter celles-ci pour maintenir le bon fonctionnement de la société. Ces lois sont instaurées grâce à de longues réunions pensées et réfléchies par les dirigeants au moyen de la raison. Les hommes politiques agissent donc de manière objective. Il est ainsi impossible qu’une démocratie fonctionne sans utiliser la raison et l’objectivité. Par exemple, la première loi de la déclaration universelle des droits de l’homme est la suivante: «Tous les hommes naissent libres et égaux en droits». Cette loi est raisonnée pour le bien-être des citoyens, en refusant de faire des distinctions sociales entre plusieurs peuples. Ainsi, pour pouvoir former un monde organisé, il faut un fondement basé sur la logique et la raison.
Cependant, le principe d’une démocratie est tel que le pouvoir est détenu par le peuple. Ce peuple est composé d’hommes et de femmes, chacun d’eux possédant une part d’instincts et de sentiments. Ceux-ci jouent par conséquent un rôle primordial dans la démocratie. Probablement sans en avoir conscience, les politiciens et autres responsables utilisent leurs émotions pour gérer le pays. La loi interdisant tout acte violent envers une tierce personne illustre bien cela; c’est par un sentiment commun de rejet de la violence qu’elle a été rédigée. Il est donc impossible de prendre des décisions sans faire appel à son cœur.
D’autre part, la raison permet d’éviter le désordre dans la société. Elle est indispensable car en son absence, cela provoquerait des conflits entre des sentiments opposés. En effet, la raison permet d’agir de manière réfléchie et pour le bien commun de tous, elle est objective. Les sentiments, quant à eux, sont propres à chacun et il est impossible de se mettre d’accord si l’on se base seulement sur l’avis des citoyens. Le peuple entrerait alors en opposition pour défendre ses propres opinions sur un sujet, et les politiciens n’agiraient que pour leur profit personnel. Par exemple, la volonté qu’a Trump de créer un mur pour séparer les États-Unis du Mexique provient d’envies qui, avant tout, lui sont propres, bien qu’il ait réussi à convaincre un grand nombre de ses sujets.
Nous ne pouvons néanmoins nier l’importance qu’a l’avis des citoyens dans la gestion d’un état. Le but principal étant de satisfaire ce peuple, ce qu’il pense doit être pris en compte, quand bien même il ne réagit pas toujours avec réflexion, mais bien instinctivement. Leurs émotions influencent ainsi les décisions prises par l’état qui gouverne. Celui-ci écoute ce que dit le peuple et modifie certaines lois en fonction de leurs revendications. La peine de mort, par exemple, a été abolie car le peuple refusait l’exécution d’hommes parfois innocents. Ce refus était principalement dû au caractère inhumain des exécutions et donc à une atteinte sentimentale du peuple.
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