La culture déforme-t-elle les hommes ?
Dissertation : La culture déforme-t-elle les hommes ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lucie Stéphan • 28 Janvier 2018 • Dissertation • 1 779 Mots (8 Pages) • 1 591 Vues
La culture, représente dans son sens premier, un ensemble des aptitudes intellectuelles, des connaissances, pratiques, traditions et normes qui sont propres à un groupe d'individu ou à un peuple. Elle se transmet socialement de génération en génération, non par la génétique. Celle-ci relève donc d'un ensemble d'acquis que nous ne possédons pas de par notre nature, de ce qui est inné chez nous, mais de ce que nous avons pu acquérir tout au long de notre vie et qui conditionne en grande partie les comportements individuels de chacun. On oppose généralement la culture a la nature qui elle est universelle à la race humaine. Tout hommes posséderaient alors à l'origine la même nature mais chaque individu différerait des autres de par sa culture.
On peut donc se demander si : « La culture déforme t-elle les hommes ? »
Il nous faudrait donc nous demander : comment la culture déforme t-elle les hommes ? Ne pourrait-on donc pas se demander si l'homme possède une réelle nature ? Ne serait-il pas alors pertinent de se demander si la culture déforme t-elle vraiment la nature de l'homme si celui-ci n'en a pas ? L'homme n'est-il pas un être de culture avant tout ?
La culture est un processus par lequel l'homme développe ses facultés intellectuelles et s'extrait de l'état où il serait spontanément resté, par analogie avec. Elle déforme alors la nature de l'homme. Tout d'abord il peut semblé évident que la culture fait l'homme, en effet celle-ci entraîne plusieurs transformations par lesquelles l'homme est déformé, changé. En commençant par les transformations liées à la culture de l'homme dans le temps. Sa capacité à transmettre et à accumuler de nombreuses connaissances, techniques, normes et valeurs à travers le temps le dénaturalise. Ce que l'homme représente de nos jours, c'est le résultat de ce processus d'évolution qui est propre a l'humanité et qui est la culture. Par conséquent c'est la culture qui fait de l'homme ce qu'il est aujourd'hui, et le fait de faire quelque chose, c'est de le fabriquer, de le façonner. Si la culture fait l'homme, alors elle le façonne et donc le déforme. Il est le résultat de la culture.
Jean-Jacques Rousseau, philosophe et écrivain, défend l'idée que l'homme est naturellement bon et que la culture le dénaturalise. Pour lui les contextes culturels négatifs de la société et la culture déforme la nature positive, innocente et sage de l'homme. Dans son ouvrage Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, publié en 1755, Rousseau expose sa conception de l'état de nature, de la perfectibilité humaine, et remet en cause les progrès de la civilisation. Il entend par le terme de perfectibilité, l'aptitude de l'homme à changer de formes. Il affirme que l'homme est tellement déformé par la culture qu'il est difficile pour celui-ci de revenir à son état naturel. Cette évolution de la culture a fait selon lui de l'homme, un être qui est à l'origine naturellement bon, un homme défiguré avec une tendance à accomplir parfois, des actions mauvaises.
Dans son livre Essais de psychanalyse (1920), Sigmund Freud partage l'idée que l'homme est un être mauvais de nature et que la culture le déforme positivement : elle l'améliore. Il désigne un principe d'action en l'homme qu'il nomme « pulsion de destruction » par le quel l'ensemble des êtres humains sont animés par une orientation négative : la destruction des autres ou de soi même. Selon sa théorie, la culture permet de procédé à un refoulement de ces pulsions naturelles, ce qui nous amène donc à une opposition des pulsions naturelles et du contrôle de soi, savoir-faire propre à la culture. Dans une telle vision la culture des sociétés humaines empêchent les hommes de s'entre-détruire. L'instinct originelle de l'homme est alors déformé, il perd ce qu'il y à d'inné en lui en maîtrisant ses pulsion destructive
Nous avons ainsi montré dans se sens que la culture déforme la nature de l'homme. Cependant, peut-on réellement définir ce qu'est la nature de l'être humain ? L'homme possède t-il vraiment une réel nature ? Si l'homme n'a pas de nature, alors la culture ne le déforme pas.
L'homme, être vivant de la race humaine, est défini comme tout être humain doué de raison. La culture ne peut déformer la nature de l'homme car celui-ci n'a pas de nature. “L’homme n’est rien d’autre que son projet, il n’existe que dans la mesure où il se réalise, il n’est donc rien d’autre que l’ensemble” à dit Sartre, dans son ouvrage philosophique L’existentialisme est un humanisme. Pour Sartre l'homme n'est rien à l'origine et ne possède donc pas une nature inné. Dans sa théorie l'homme ne devient un homme que par ses actes, par conséquent il ne peut être déformé par la culture au contraire, celle-ci le forme et fait de lui un homme. C'est à lui de se construire par ses choix de vie en assumant leurs conséquences. Il a d'ailleurs pour principe que l'existence précède l'essence. Ainsi l'homme n'a pas d'essence : il n'est rien à l'origine. C'est donc à lui de se créer, se former lui même. Sa vision nous montre que l'homme n'a pas de nature, il n'est que le produit de sa propre volonté.
Pour Aristote l'homme n'est ni bon ni mauvais, c'est la culture qui le rend ainsi. Dans son œuvre Éthique à Nicomaque il cite : « Ce n'est ni naturellement, ni contre nature que naît la vertu mais l'être humain l’acquièrent en l’exerçant ». Pour lui aucun être humain ne peut être naturellement mauvais : si des influences ''négatives'' que l'on pourrait assimilé a la culture peuvent amené l'homme à agir de manière négatives alors cela veux dire qu'il n'était pas naturellement ainsi. L'homme ne possèdent donc pas une nature d'origine, il est neutre. Ce qui rend l'homme mauvais ou bon, ce sont les choix de vie qu'il décide de mené et non la culture en elle même. L'influence ne décide pas de tout dans le comportement humain. Pour que l'homme soit déformé par la culture, il faudrait que l’homme soit homme avant la culture.
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