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La critique de la faculté de juger

Commentaire de texte : La critique de la faculté de juger. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  16 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  1 166 Mots (5 Pages)  •  5 991 Vues

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La critique de la faculté de juger (1790), Kant

Dans ce texte extrait de La critique de la faculté de juger, Kant traite du jugement de l'expérience hédoniste (l'agréable) et de l'expérience esthétique (le beau) ainsi que leur effets sur le monde. Le problème de ce texte est donc de savoir si c'est à juste titre qu'on peut affirmer que l'expérience hédoniste est différente de l'expérience ethétique, et ainsi que le beau peut prétendre à l'universalité. Kant définit d'abord l'expérience hédoniste: ce qui fait que tel ou tel objet est agréable ou non. Il évoque ensuite le fait que le beau est universel, à l'inverse de l'agréable.

Pour commencer, Kant écrit : «En ce qui concerne l'agréable, chacun consent à ce que son jugement fondé sur un sentiment particulier et par lequel il affirme qu'un objet lui plaît, soit restreint à une seule personne». Cela signifie que tous ce qui est agréable est jugé agréable «pour moi», et non pour autrui. L'expérience hédoniste est basée sur des sentiments, qui sont propres à chacun, donc elle n'est valable que pour moi. D'autre part, nous qualifions instentanément les choses d'agréables ou non. C'est ce qu'explique Kant à l'aide de l'exemple du vin des Canaries. En effet, nous pouvons dire : «Le vin des Canaries est agréable», mais Kant précise que dans ce jugement, est sous-entendu le sens : «agréable pour moi». Celui-ci est d'ailleurs tellement évident qu'il n'est pas nécessaire de le mentionner. Or cette affirmation : «Le vin des Canaries est agréable», peut tout à fait être contredite par autrui, qui, selon l'auteur, pourrait corriger le moi en lui rappellant que ce vin n'est agréable que pour lui et non pour les autres. C'est ce qu'indique l'auteur lorsqu'il écrit : «qu'un autre corrige l'expression et lui rappelle qu'il doit dire : il m'est agréable». En effet, dire d'un objet qu'il est agréable, revient à décrire celui-ci à travers une expérience que le moi fait de lui. Ainsi, ce n'est pas le vin en lui même qui est agréable, mais bien l'expérience que le moi en a fait en le goûtant. Le terme agréable ne revient donc pas à parler de l'objet, mais bien de la sensation éprouvée à la vue, au toucher, ou au goût de cet objet.. Kant précise ainsi, qu'il en est ainsi : «non seulement pour le goût de la langue, du palais, et du gosier, mais aussi pour ce qui plaît aux yeux et aux oreilles de chacun». Et s'il précise ceci, c'est pour montrer que toutes les expériences sensorielles : donc gustatives, visuelles, mais aussi auditives, peuvent être qualifiées comme étant agréables. S'il précise ceci, c'est pour éviter la distinction entre beau et agréable, en disant que le beau ne s'appuyerai que sur la vue et l'ouï, tandis que l'agréable s'appuyerai sur les autres sens, ce qui est loin d'être le cas. En effet, on peut dire d'un plat qu'il est beau et bon, donc qu'il est beau visuellement, et agréable au goût.

Mais pour Kant, «il en va tout autrement du beau». En effet, au contraire de l'agréable, le beau aurait une portée universelle. C'est dans ces conditions que Kant écrit : «Ce serait ridicule, si quelqu'un se piquant de bon goût, pensait s'en justifier en disant : cet objet [...] est beau pour moi». Cela signifie que le moi qui se vanterai d'avoir du goût, serait ridicule en disant que ceci ou cela est beau pour lui. En effet, il y a, d'après

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