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La conscience

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Par   •  1 Mars 2018  •  Cours  •  1 390 Mots (6 Pages)  •  697 Vues

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LE SUJET

Ethymologiquement, le sujet désigne «ce qui se tient en dessous» = le noyau dur qui reste identique à lui-même par-delà toutes les modifications.

→ Deux manières de l'aborder :

  • Sujet/prédicat :

En grammaire, le sujet est «ce qui a telle ou telle qualité» ou «ce à quoi il arrive tel ou tel évènement». (Ex : la neige (= sujet) est froide, blanche ; elle tomble, elle fond ; etc (= prédicats)).

  • Sujet/objet :

Par opposition à l'objet, le sujet est celui qui agit librement, qui parle, ressent, pense par lui-même et se pense lui-même → manière de désigner l'homme, doué d'une subjectivié et d'une intériorité.

CHAPITRE I : LA CONSCIENCE

Plan à retenir :

*La conscience du monde (= conscience spontanée : être éveillé, cette conscience nous donne accès au monde environnant et aux choses qui le constituent.)

*La conscience de soi (= conscience réfléchie : elle fait un retour sur elle-même au lieu de se rapporter au monde extérieur. Chacun peut ainsi approfondir son état de conscience, s'observer lui-même pour mieux se connaître intérieurement.)

*La conscience morale (= cas de conscience : évalue le bien et le mal, nous pousse à accomplir certains actes ou nous retient d'en faire d'autres.)

        I- La conscience du monde

La conscience → savoir immédiat.

Elle désigne la faculté psychologique qui nous permet de nous rendre compte immédiatement de ce qui se passe autour de nous : avoir conscience de telle ou telle chose, c'est tout simplement la perçevoir par les sens et se la représenter dans son esprit.

        A) La conscience est plus ou moins vive

→ La conscience n'est pas uniforme en permanence : variations d'intensité (sommeil, moments d'inattention et ceux où nous sommes concentrés) : nous n'avons pas toujours la même conscience des choses

        → Bergson remarque que la conscience s'intensifie dans les moments difficiles (choix à faire...) et se relâche quand on peut agir de manière automatique (pas de neccesité d'être attentif.)

        → Conscience + importante chez l'homme : proportionnelle à la quantité de décisions à prendre, à son libre arbitre.

        B) «Toute conscience est conscience de quelque chose»

→ Nous n'avons pas toujours conscience que nous avons conscience : besoin de s'en rendre compte = prendre conscience.

La conscience ne désigne pas ni l'état de quelqu'un, ni une partie de lui mais un acte qu'il accomplit pour se rapporter au monde.

→ Caractère ''intentionnel'' de la conscience selon la phénoménologie de Husserl (= certaine manière de pratiquer la philosophie, fondée sur la description des états de conscience. Elle montre comment l'objectivité des choses, ou plus exactement des phénomènes est construite.) → «toute conscience est conscience de quelque chose» : la conscience est une visée et non une réalité autonome = elle n'existe pas indépendament de ses objets.

        II- La conscience de soi

La conscience est aussi réflexion : retour sur elle-même pour s'interroger sur la nature du sujet qui a conscience. Réfléchir, ce n'est pas seulement refléter (càd interpréter) ce qu'on savait déjà, mais approfondir son état de conscience, pour mieux se connaître intérieurement. N'est-ce pas ce que signifiait l'injonction de Socrate «Connais-toi toi-même» ? Mais la conscience donne-t-elle accès au ''Moi'' ?

        A) Aucune perception ne correspond au «Moi»

David Hume (Traité de la nature humaine, 1739-1740) : se méfier de la facilité avec laquelle certains ont spontanément tendance à admettre cette idée du ''Moi'' comme si elle était évidente. Ce ''Moi'' n'est pas un fait d'expérience → il est vrai qu'il y a en moi des perceptions, aucune ne correspond au ''Moi''.

Et comment celui-ci peut, à la fois, être simple, alors que mes perceptions sont multiples, et identique à lui-même, alors que mes perceptions sont changeantes ?

        B) L'introspection impossible et contradictoire

Définition : Introspection : (éthymologiquement, «regard à l'intérieur») désigne le fait, pour un sujet, de s'étudier lui-même.

→ Le regard intérieur ne peut pas nous faire découvrir notre ''Moi'' : impossibilité logique à se connaître soi-même par ce biais.

Auguste Comte : l'introspection psychologique comme procédé scientifique est nécessairement vouée à l'échec (impossibilité à un organe d'être en même temps l'observateur et l'observé.)

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