La conscience.
Cours : La conscience.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ghita Rafaï • 21 Novembre 2017 • Cours • 1 001 Mots (5 Pages) • 667 Vues
ÊTRE HOMME ? ETRE UN SUJET HUMAIN ?
I- DÉFINIR L’HOMME PAR LA CONSCIENCE
Leçon 1: SE SAVOIR ÊTRE
Tout semble se passer comme si, à la différence des choses qui m’entourent, j’avais conscience de moi-même. Une forme de savoir accompagne chacun de mes gestes, savoir de soi qui paraît aller de soi, comme quand nous nous reprenons nous-même spontanément en nous réveillant. C’est une expérience des plus banales et des plus quotidiennes, pourtant, s’il est immédiat, cet acte est-il si simple ? Derrière l’apparente évidence, ne se cache-t-il pas la plus grande profondeur ? Pour essayer d’y voir clair, commençons par identifier des degrés de conscience. Si l’on partait de zéro, à partir de quand pourrait-on dire qu’il y a conscience ?
A – La conscience sensible : la sensation
Dès qu’il y a vie, sensibilité, on serait tenter de dire qu’apparaît une certaine forme de conscience, comme si la sensation constituait un premier étage de conscience. En effet alors il y a une ouverture sur l’extérieur, il n’y plus indifférence mais interaction, relation. On serait même tenter de dire que plus il y a dépendance ou interelation, plus il y a conscience, la bêtise étant souvent synonyme d’enfermement.
Plusieurs problèmes se posent toutefois : peut-il y avoir sensation sans sens et sans système nerveux ? Cala paraît bien difficile, et pourtant, si le végétal ne dispose pas de système nerveux, et si la fleur n’a vraisemblablement pas mal quand on la cueille, elle réagit avec son environnement d’une manière infiniment plus complexe que ne le fait la pierre qui s’érode ou le clou qui rouille (Le vivant). → Premier niveau de conscience = non-indifférence
B – La conscience perceptive : la perception
sentir voir entendre | percevoir regarder écouter |
Si la sensation est pure réception de l’information, la perception, elle, semble impliquer son traitement. Il y aurait donc une différence fondamentale entre ces deux opérations au sens où si la première apparaît comme passive, la seconde engagerait une véritable activité, soit donc une forme de conscience plus complexe encore. Dans l’acte de percevoir en effet il y a sélection des informations et interprétation (L’interprétation) ou même analyse. C’est toute la différence que l’on trouve entre celui qui voit un sourire et celui qui perçoit une bienveillance ou une moquerie. Il y a aussi évidement un effort de concentration ou d’attention, comme la présence d’une volonté ou d’une intention tout au moins. Il est évident en ce sens que la plupart les animaux sont capables de produire cette opération. On peut penser à la lionne qui chasse par exemple. Perception = sensation + jugement.
Toutefois la question se pose de savoir si la réceptivité pure de la sensation est trouvable dans la nature, si donc tout être ne traite pas spontanément l’information qu’il reçoit. Le pur sentir existe-t-il vraiment ou n’est-il qu’un étape simplement théorique ?
C – La conscience psychologique : le reflexion
La forme la plus complexe de conscience apparaît très certainement avec la capacité qu’un être peut avoir de se représenter intellectuellement, mentalement, idéellement ou psychiquement, sa propre existence et ce qu’il est en train de faire. Dans ce cas je ne me contente pas seulement d’être là, mais je me vois aussi comme y étant. La conscience serait alors une sorte de savoir, de reflet ou de reprise de soi qui accompagne chacun de mes gestes. Conscience vient d’ailleurs du latin cum scientia qui veut dire “avec savoir”. Je me rends compte de ce que je vis ou de ce que je fais au moment même où je le vis et le fais . Ici je ne fais pas qu’être, je me sais être. La grande question est alors de savoir si cette capacité est bien une spécificité de l’homme dans la mesure où l’observation semble montrer que l’animal se contente de vivre sa vie sans se la représenter. Il n’est apparement pas capable de se reconnaître dans le miroir.
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