La conscience

LA CONSCIENCE

I- Qu'est-ce que la conscience?

1) La conscience immédiate et la conscience réfléchie

a) La conscience immédiate

- Sensations qui affluent (fatigue - chaleur)

- Conscience / ouverture sur monde environnant

- Jugement relatif à soi / intuition : retour sur le sujet qui ressent les sensations

> A la fois, ouverture sur le monde ext. mais aussi monde int.

Déf: La conscience accompagne toutes les représentations celles du monde et celles de soi-même.

b) La conscience réfléchie

- Plongée dans le monde int.

- Associée à la réflexion

- La conscience réfléchie nous permet de nous projeter dans l'avenir, à travers les conséquences d'actions mais aussi dans le passé.

Déf: La conscience réfléchie implique de prendre en considération l'origine ou la raison d'être, les conséquences d'un état de conscience.

"Prendre conscience" : réaliser / se rendre compte / responsabilité / c'est être capable de faire passer une réalité au 1er plan et de lui donner une signification.

La prise de conscience permet le basculement de conscience immédiate à la conscience réfléchie.

Réflexion de la conscience chez l'animal:

- Test du miroir dans les années 60 : des chercheurs ont dessiné des taches sur un grand nombre d'animaux et les ont placés devant un miroir. Seulement quelques animaux se sont reconnus (dauphins, orques, bonobos, chimpanzés, éléphants...).

Ethologie: étude de l'animal dans son milieu.

Les animaux ont une conscience immédiate de l'environnement et dans certains cas, une conscience de soi. Il parait difficile d'accorder l'animal à une conscience réfléchie car bien souvent les animaux restent soumis à la loi de l'instinct.

La conscience immédiate et réfléchie : même concept mais deux approches différentes.

2) La conscience de soi

(Etude d’un texte de Descartes)

Descartes (1596-1650) : philosophe mathématicien et physicien. Epoque de grand bouleversement scientifique. Il a vécu toute sa vie à Amsterdam. Il a beaucoup voyagé. Il a participé à des guerres. Il disait apprendre dans le livre du monde.

Les Méditation Métaphysiques (1641)

Méditation ? → Réflexion intense dans une dimension spirituelle et qui n’amène pas toujours à une solution exacte.

Métaphysique ? Physique : étude de la nature et de ses lois / méta en Grec : ce qui dépasse

→ Ce à quoi la science ne peut pas répondre (quel est le sens de l’existence ?).

Dans son livre :

- Descartes se livre à une expérience de pensées. Ne donne pas son opinion.

- Détermine une vérité fondamentale/absolue sur laquelle va reposer l’édifice du savoir.

- 6 méditations : Descartes émet un doute radical et remet tout en question sur le savoir théorique et pratique.

Extrait :

Début de la 2nde méditation : Descartes cherche un point de vérité capable de résister.

Méditation car série de question. Chaque question repousse le doute un petit peu plus loin.

- Refuse la confiance à ses sens (pas une source fiable : vue faillible/peut-être illusion d’optique)

- N’accorde pas de confiance à sa mémoire (sélective/défaillante/déforme : tissu de mensonges)

CCL : Descartes doute de la réalité du monde. La vie est un songe, tout n’est qu’illusion (sujet de l’époque : La vie est un songe de Calderon).

- Hypothèse : une force/puissance extérieure influe sur lui. Refuse cette hypothèse car non vérifiable et lui peut aussi reproduire et créer des idées.

- Se penche sur lui-même, remise en question de son propre corps → vérité aboutie : puisque je suis en train de douter alors certitude de penser/conscience que c’est bien moi qui doute. « Je suis, j’existe » (cogito).

Au début Descartes assigne le doute à des objets, et peu à peu remonte au sujet. Le doute cesse de viser l’objet pour devenir un acte du sujet.

Le sujet est la sphère de la conscience. Le sujet doit être placé au centre du savoir. La vérité réside dans le sujet lui-même. La vérité doit se construire à partir du sujet (point de départ : le sujet).

Les Méditations Métaphysiques inaugurent la philosophie moderne du sujet.

3) La conscience fonde la permanence du sujet

La conscience constitue un monde à part entière : le monde intérieur fait de sensations, souvenirs, émotions unifiés par la conscience.

La conscience permet de contracter tous les différents moments du temps. C’est un principe de synthèse entre les différents moments du temps.

La conscience fait l’unité de notre personne. La conscience est la base de notre identité.

Nous restons la même personne pourtant le contenu de notre personne varie (émotions, visions). On ne peut pas se dissocier de nos actes.

Responsabilité : solidarité entre un acte et son sujet. ( ???)

II- La conscience de soi est-elle possible ?

Conscience de soi ≠ connaissance de soi. La connaissance de soi est la conséquence de la conscience de soi.

1) Peut-on être à la fois sujet et objet de la recherche ?

Connaissance quelque chose : donner un ensemble de propriétés de cet objet pour le définir. Suppose un rapport entre un objet et un sujet.

Connaissance de soi : rapport circulaire (sujet  objet).

- Problème de l’objectivité qui se pose car pas de véritable distance entre sujet et objet.

- Parfois soumis à l’influence d’autrui. Toute connaissance de soi implique de prendre en considération le rapport à autrui.

- Problème de l’évolution : la connaissance de soi est mouvante/fluctuante/jamais définitive/pas aussi rigoureuse que la connaissance d’un objet. La connaissance de soi s’inscrit nécessairement dans une temporalité.

L’introspection : se tourner vers soi-même, s’analyser, poser un regard intérieur.

3 difficultés :

• Image de soi : être capable d’aller au-delà de l’image de soi (de son amour-propre).
• Rapport au langage dans l’introspection est beaucoup plus complexe que face à un sujet.
• Dans l’identité d’un sujet, il y a un ensemble de déterminations sociales et culturelles. La connaissance n’est pas forcément réduite à ma seule personne : elle demande d’être plus global.

Les contours d’une personnalité se déterminent/se dessinent dans le milieu dans lequel on évolue.

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