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LE PROGRÈS

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Par   •  25 Septembre 2021  •  Cours  •  2 712 Mots (11 Pages)  •  417 Vues

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introduction : le mythe de Prométhée

anachronisme à éviter : est-ce qu’il y a une place pour le progrès dans le monde grec ?

Le mythe de Prométhée illustre l’apparition de l’intelligence technique dans les sociétés et la ruse dont l’homme use pour s’en emparer.

Problématisation : Quelles sont les propriétés du monde pour qu’il puisse accueillir le progrès? Quelle conception du temps a-t-on vis à vis du progrès, est-ce un temps qui change, un temps figé ? Quels sont les présupposés du progrès? Comment penser le temps pour qu’il puisse accueillir un progrès?

En effet le progrès implique des structures métaphysiques : un temps changeant et une réalité changeante, instable, évolutive, provisoire, précaire..

Tandis que d’autres structures peuvent empêcher la perspective d’un progrès dans l’histoire : lesquelles seraient une réalité définitive et immuable, l’intervention d’un créateur divin et unique (cf. doctrine du créationnisme et du fixisme).

On peut donc se demander quel état de progrès concerne-t-il. A quels critères doit-il répondre?

Chez Aristote, le changement et le progrès se mesurent à la connaissance et au déplacement. Par déplacement, on peut entendre mouvement, croissance, développement…

Par ailleurs, Levi Strauss dans Race et Histoire essaie de mettre en lumière d’autres critères de progrès notamment à travers la classification européenne des civilisations. En effet, selon les européens, le degrés de développement des sociétés humaines s’établit en fonction de la quantité d’énergie disponible. Or, à partir du moment où on souligne qu’une classification est relative à un critère donné, elle paraît moins ambitieuse et moins intéressante. Car, si l’on mesurait le degrés de développement des sociétés à la capacité d’adaptation des hommes à des contraintes climatiques et environnementales, la classification européenne s’en verrait bouleversée.

Pour éviter l’ethnocentrisme et rejeter toute classification absolue et jugements qui ne sont que le reflet de préjugés culturels, Levi Strauss pratique un relativisme.

Chez les grecs, le changement est signe d’imperfection qu’il soit croissant, qu’il soit un déplacement, tout type de changement s’associe dans la pensée grecque à une imperfection parce qu’étant non-conforme à sa nature, à son essence propre. D’ailleurs, dans l’antiquité, les dieux ne changent pas : ils sont des êtres parfaits, divins qui restent fidèles à leur essence et eux, ne sont pas concernés par le changement. (« ils restent dans la perfection de leur essence » - Rivaury).

La civilisation grecque distingue donc deux mondes, deux temps:

le monde supralunaire : royaume des dieux, les astres qui forment un mouvement circulaire (mvt le plus parfait selon les grecs), c’est le monde de l’identité à soi. Il accueille difficilement la question du progrès parce que le temps des dieux est davantage un temps cyclique (temps de la répétition, du retour…). 
2) Le monde sublunaire : monde de la croissance, du changement et de la dégradation/corruption (corps qui se décomposent). Le temps des hommes va pouvoir accueillir la question du progrès parce que le monde sublunaire est un monde d’inachèvement, indéterminé, imparfait, incomplet et cette determination du rdv des dieux est perdue comme une dégradation.

( Pour la question de la conception du temps dans l’antiquité : https://cahier-de-prepa.fr/hkal-thiers/download?id=210 )

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D’ailleurs, dans les pensées platoniciennes, le monde des « Idées » est parfait (puisqu’il relève des dieux) alors que le monde des hommes ne représente qu’une chose qui pourra représenter que partiellement l’Idée de beauté.

En revanche, doit-on critiquer pour autant le monde des hommes? Qu’est ce que cette indétermination va rendre possible dans le monde des hommes?

Inachèvement, indétermination : action, réparation, monde changeable, possibilité, progrès, monde perfectible, monde contingent (qui s’oppose à la nécessité).

Ex: Le fait de boire est nécessaire, le choix de la boisson est contingent / respirer est nécéssaire, choisir de respirer par la bouche ou le nez est contingent

La contigence garantit donc une certaine forme de liberté : le progrès est une marche de manoeuvre qui implique que le temps soit ouvert, qu’il y ait différentes formes de possibles.

On a vu que pour qu’il y ait progrès :

Le temps ne doit pas être cyclique, sinon il est linéaire, que l’idée de possibilité existe, qu’il n’y ait pas toujours le retour du même: une place pour la nouveauté

Le processus progressif doit aller vers une forme de perfectionnement, une amélioration, un « mieux être », évolution méliorative/positive. (Sinon c’est une régression, une dépréciation)

Il faut qu’il y ait un processus cumulatif d’élévation par degrés (progrès par degrés), addition systématique des phases antérieures aux phases supérieures qui s’oppose à la stagnation, l’immobilisme, la régression.

Cependant, ATTENTION on peut distinguer 2 idées de progrès et être plus fin dans l’analyse:

Progrès large : révolution (rompt avec le passé, les privilèges, l’ancien monde mais ne relève pas d’un processus cumulatif masi avec une idée de perfectionnement)

Progrès plus stricte : doit impliquer un processus cumulatif d’élévation par degrés? (Idée de continuité)

En histoire des sciences, on a souvent considéré que le progrès s’appuyait sur un processus cumulatif, or les révolutions scientifiques ont montré que parfois pour que la vérité scientifique progresse, il y a un besoin d’abolition du savoir antérieur, une émancipation (ex: passage du géocentrisme à l’héliocentrisme.)

B) LE MYTHE DE PROMÉTHÉE ET LA GENÈSE DE LA NATURE HUMAINE

-Le mythe de prométhée = dialogue le Protagoras de Platon.

On a longtemps opposé le mythos (mythe, fable, récit imaginaire) au logos (récit explicatif vs récit mythologique qui n’éveille pas à la raison). Chez Platon, qui prêche pourtant l’usage de la

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