LA CONSCIENCE S'IDENTIFIE-T-ELLE AU MOI ?

S'identifier c'est devenir identique ou plus précisément faire comme si on était identique. En philosophie, ce qu'on appelle le moi désigne l'identité d'un sujet, d'un individu, ce qui fait de lui un être unique et irréductible à ses semblables. Ce "moi", même s'il se caractérise d'abord par une histoire, est bien difficile à cerner. La conscience est l'ensemble de tout les états et de tout les actes de notre esprit, il s'agit donc de se demander si la conscience s'identifie-t-elle au moi ? Ainsi nous allons nous interesser à la conscience avant de nous tourner vers l'inconscience.

La conscience en tant que prise de conscience de soi dans le monde ne peut qu’être le point de départ de toute philosophie. Celui qui sait quelque chose ne peut pas savoir que c'est précisément lui qui est le sujet de la connaissance on a ainsi un dédoublement dans la conscience. Quand quelqu'un dit présent "je", "moi", il se coupe du monde qui l'entoure, on peut donc dire que dans cette opération de dédoublement il y a la connaissance de l'objet et le connaissance de soi même. Cette connaissance devient une activité de synthèse . La conscience ramifie toute mon expérience , tout mes états(d'âmes, d'esprit), c'est donc ma conscience qui élabore ma personnalité elle apparait comme une intuition. Descartes définit la conscience comme propre à chaque homme, de plus il nous à apporté le cogito (« je pense » en latin).Le cogito représente la conscience de soi du sujet pensant, le sujet pensant est conscient de lui-même. Le sujet non seulement pense mais est conscient qu’il pense.. En effet, aussi universel que soit le doute, puisqu’il porte sur la totalité des connaissances, il y a quelque chose qu’il ne saurait atteindre : c’est sa propre condition. Ainsi l’activité de l’esprit et la conscience me caractérisent, la conscience est l’essence de la pensée et de l'homme. Kant ajoute que le fait de dire "je" a le pouvoir d'unifier les représentation et c'est ce pouvoir qui permet à l'homme d'être digne

Nous avons pu voir que la conscience s'identifie bien au moi mais y a t-il aussi une part mauvaise qui ferait parti de ce moi ?

Inconscient signifie dépourvu de conscience ainsi cela suppose une pensée qui a lieu à l'insu de la conscience, qui n'est plus l'auteur libre de ses pensées. Leibniz nous informe que la quantité de perception que nous avons déborde la capacité de notre conscience à les apercevoir toutes c'est-ce qu'il appelle les "petites perceptions", pour lui la conscience est "le souvenir de moi" il s'intègre dans une totalité qui le dépasse le pouvoir d'une conscience claire et distinctes est donc illusoire. Nietzsche s'oppose à la pensée cartésienne, pour lui la conscience est le produit de la vie en société, elle est donc extérieure à l'individu et sa fonction communicative doit servir l'échange entre les hommes. De plus il renforce cette idée du fait qu'il considère la morale du ressentiment comme un mensonge pour les faibles qui troublent la conscience et qui cherche a contourner les difficultés afin de ne pas les affronter. Pour lui dans la morale

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