L'interprétation.
Cours : L'interprétation.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar anis971 • 27 Février 2017 • Cours • 1 225 Mots (5 Pages) • 684 Vues
L’interprétation
Interprétation : expliquer les mots d’une langue par une autre, traduire, servir d’intermédiaire entre deux personnes qui ne se comprennent pas. Eclaircir le sens d’un livre, d’une loi, d’un texte, d’un rêve des astres des augures c’est l’exégèse. C’est aussi le résultat d’un travail ou d’un commentaire. Faire connaître les sentiments les désirs d’un autre, interpréter c’est faire connaître ce qui était caché ou latent. Nietzche est celui qui révèle ce que la philosophie s’efforçait de cacher elle-même. Interpréter veut aussi vouloir dire jouer une pièce, jouer un morceau etc. l’interprétation est une médiation entre plusieurs parties qui permet de faire circuler un sens ou une signification cachée. Il y a une ambivalence de l’interprétation ce que Platon montre dans Ion. L’interprétation doit mettre en valeur ce qui est interprété le sens qui est révélé et non pas la qualité ou la puissance de l’interprétation en elle-même. L’interprétation a toujours un double statut ambigu, l’interprète transmet un savoir dont il n’est pas le maître mais un simple porte-parole par exemple le poète n’est qu’un intermédiaire des dieux ainsi il ne doit pas briller par lui-même en tant que créateur mais comme interprète on comprend donc mieux le rejet des artistes dans La République. Montaigne souligne que le risque de l’interprétation est d’interpréter à l’infini en oubliant même le sujet de l’interprétation pour la glose des interprètes entre eux. Chacun se réclamant d’être le gardien inspiré du texte le risque de perversion du discours est comparable à ce que Platon disait des sophistes. L’interprète serait glorifié pour son éloquence plutôt que l’œuvre étudiée pour elle-même. On perd l’aspect scientifique de l’interprétation visant la vérité de l’œuvre pour la lutte entre interprète. La bonne interprétation s’attache aux signes qu’elle veut décrypter. Le sens de l’interprétation et la médiation symbolique que l’homme donne au monde. L’interprétation de l’interprétation prend le risque de tomber dans le simulacre dans le déploiement dans . L’herméneutique est la théorie générale de l’interprétation. Le problème de l’interprétation est le suivant : sil sens est dans la chose à interpréter l’herméneutique se doit de limiter de subjectivisme de l’interprétation, si le sens est dans l’interprétation que l’on donne d’une chose, alors l’herméneutique ne peut avoir de vocation scientifique. Pour Heidegger et Gadamer nous devons nous attacher à la chose que nous interprétons pour en dégager le sens. L’interprète se doit d’être le messager des choses, dégager leur sens leur vérité leur être. L’autre problème de l’herméneutique est la parole, comment la parole nous présente-t-elle les choses ? comment fait-elle le lien entre les choses et nous ? quel est le rôle herméneutique de la parole ? Comment la chose se manifeste-elle dans la parole ? Comment faire en sorte que l’interprétation ne soit pas arbitraire ? En quoi l’interprétation peut-elle être une catégorie universelle ?
- Interprétation et langage
L’interprétation est implicite dans tous actes de parole. L’objet de l’herméneutique est le discours, la langue commence dans le discours l’herméneutique pense les limites de ce que nous pouvons comprendre ou non, la compréhension s’ancre dans la non-compréhension. Pour comprendre qqch il faut faire comme si nous ne comprenions pas, il d’agit de rapporter la singularité de celui qui parle à celui de commun d’universel pour comprendre son but, ses pensées, son humeur. La méthode de Descartes est une herméneutique càd une méthode pour comprendre le monde et notre propre finitude. Interpréter c’est se mettre dans la situation de l’enfant qui commence à parler qui commence à apprendre un langage qui produit des signification pour produire sa pensée , l’enfant procède par tâtonnement. Nous sommes tous interprètes car la volonté de comprendre est inscrite dans l’esprit humain.
- Interprétation et l’histoire
Les sciences de la nature expliquent, les sciences humaines interprètent. La sociologie par exemple interprète les résultats données par les outils sociologiques (stats..) les sciences de l’esprit font appel à l’herméneutique, il s’agit d’une logique d’interprétation des intentions et des choix, la vie se comprend dans sa dimension historique, l’herméneutique serait donc la méthode de l’histoire. Les sciences de l’esprit étudient le mode d’être historique de l’homme. Contrairement aux sciences de la nature qui sont une pensée du monde les sciences de l’homme sont compréhension de la vie et épouse la vie elle-même. D’une certaine manière les sciences de l’esprit sont les sciences de la connaissance de soi. Le paradoxe des sciences de l’esprit sont de prôner le primat de la vie, du vécu de sa compréhension tout en aspirant à l’objectivité scientifique ce qui semble impossible. La compréhension est une démarche qui appartient à la vie elle-même. Au fond si nous parlons c’est pour comprendre ce qui nous arrive, les comportements des autres, les évènements en un mot la vie. L’expérience vécue peut-elle être un concept ? La vie peut-elle s’objectiver ? Le vécu tente de s’objectiver dans le langage qui cherche le sens. L’expression dans le langage le comportement ou même le visage est la manifestation de l’esprit càd du sens. Le sens de la vie est la recherche d’une unité de la vie. Par exemple l’autobiographie donne le sens d’une existence particulière mais le sens n’est pas une catégorie logique pour Aristote dans la Poétique, la compréhension fait partie d’une histoire, d’une fable, d’un mythe de la synthèse de la totalité des actions. Si l’histoire à une unité que reste-t-il pour la liberté de l’action humaine ou même pour le hasard, pour le coup de théâtre ? L’interprétation tant dans les sciences humaines que dans l’histoire personnelles sert à déceler les idées qui serviront de modèle pour appréhender la réalité.
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