L'ignorance
Dissertation : L'ignorance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MARINE.MOBIUS • 15 Mai 2019 • Dissertation • 1 212 Mots (5 Pages) • 1 068 Vues
L'ignorance évoque un défaut de connaissance, une source d'erreurs et de préjugés, de fausses croyances. On pense habituellement que c'est dans cette idée là que se définit le contraire de la connaissance qui est source de savoir. On peut alors se demander réellement si l'ignorance est-elle le contraire de la connaissance ? Si il est naturel d'évoquer que l'ignorance s'oppose à la connaissance à partir du moment où l'on considère que la connaissance est lieu de savoir alors nous pourrons voir dans un premier temps la confirmation de cette idée. Cependant, il est préférable de distinguer dans un second temps, deux types d'ignorance afin de ne pas confondre celui qui ignore sa vraie nature et celui qui ne souhaite pas savoir. Nous pourrons alors enfin étudier dans un troisième temps la véritable identité de la connaissance afin de comprendre son contraire.
On définit souvent l'ignorance comme le fait de ne pas savoir quelque chose, de ne pas être au courant de quelque chose. On parle d'un manque d'expérience ou alors d'un défaut de connaissance. La connaissance serait donc dans ce point de vue, le contraire de l'ignorance puisqu'elle se résume au fait de comprendre, de connaître des propriétés. Le savoir et la connaissance sont étroitement liés puisque le savoir est l'apprentissage de quelque chose qui donne lieu ainsi à des connaissances. Le fait de ne pas savoir c'est être ignorant. On fait souvent référence à l'ignorance d'un enfant ; un enfant par exemple qui ne comprend pas le monde des adultes ; il ne peut pas ainsi comprendre l'importance de l'argent car il n'a jamais été confronté à la réalité de la vie. Il fait preuve d'un manque d'expérience et donc d'une absence de connaissances en la matière. Cela prouverait bien que l'ignorance se caractérise par son contraire : le manque de connaissance.
Bachelard évoquait par ailleurs : « Rien ne va de soi. Rien n'est donné. Tout est construit. ». Cette citation souligne l'importance du fait de se poser des questions, de poser des problèmes. La connaissance résulte de la destruction des préjugés et de la remise en question : l'ignorance c'est bien le fait de ne pas prendre en compte des connaissances acquises pour aborder un sujet. Il convient bien ainsi de cette manière que celui qui ne se pose pas de question est ignorant car il ne sait pas, on pourrait donc assimiler l'ignorance comme antonyme de la connaissance.
L'ignorance serait alors le contraire de la connaissance mais il est bien connu qu'il est impossible même au meilleur des savants de tout connaître. Selon Kant, une philosophe allemand ayant vécu en Presse orientale, il existe deux types d'ignorance : l'ignorance du savant et l'ignorance du faible d'esprit. Socrate, un des premiers philosophes disait « Je sais que je ne sais rien » ; cette citation montre que la seule chose que nous savons réellement c'est que nous ne savons pas grand chose. On peut par exemple citer l'exemple de la recherche contre le syndrome d'immunodéficience acquise, autrement dit le SIDA. Nous ne savons encore actuellement pas comment guérir cette maladie. Le savant sait qu'à défaut de données scientifiques sur ce syndrome, sa capacité de savoir est limité. Dans cet exemple, le chercheur est d'une ignorance savante mais pourtant il ne montre pas une absence complète de connaissances ; il n'arrête pas non plus les recherches ; l'ignorance ne se définirait pas comme le contraire de la connaissance. Par ailleurs, on constate que celui qui n'admet pas cette limite de connaissance, qui ne cherche pas à s'inquiéter non plus de son défaut de savoir est un ignorant. Il ne cherche pas à comprendre qu'en vérité il ne sait rien. Socrate critiqua beaucoup les gens vivant dans un monde passif qui ne s'interrogent pas sur ceux qu'ils font ou ce qu'ils savent. L'ignorant se contente d'explications imparfaites. Il est courant par exemple pour un élève lycéen ou même collégien de rencontrer dans sa classe, celui qui ne décide de pas recopier un exemple ou de ne pas écouter les explications du professeur. Il se pense maître de ses connaissances sans émettre l'hypothèse que peut être il ne sait rien, qu'il se trompe sur ce qu'il pense connaître. Il ne s'inquiète pas non plus de penser faux car il est certain de ses connaissances alors que ce n'est qu'un ignorant. Lorsque nous pensons connaître quelque chose, nous arrêtons les recherches et nous ne voyons ainsi plus que ce que l'on croit savoir ; cela renforce notre ignorance.
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