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L'homme, philosophie

Commentaire de texte : L'homme, philosophie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  984 Mots (4 Pages)  •  990 Vues

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Transition :

Nous avons vu dans un premier temps ce que pouvait signifier l'idée que l'homme est l'animal qui nie le donné naturel extérieur par son travail, mise en forme utilitaire de la matière donnée par la nature. Mais le donné naturel, ce qui est donné par nature, ne se limite pas "au monde extérieur" (l.2) : l'homme "se nie lui-même" (l.4), il nie "sa propre animalité" (l.8).

Explication.

En effet, l'homme participe du monde animal. Comme tout animal, il a des besoins nécessaires à sa survie biologique : se nourrir, s'hydrater, dormir etc. Les animaux, mus par un savoir instinctif, cherchent dans la nature de quoi satisfaire leurs besoins, et, s'en repaissent dès qu'ils y ont accès. L'animal laisse "libre cours "(...) "à la satisfaction de ses besoins" (l5) dit Bataille. Au contraire, tout en ayant des besoins du même ordre, l'homme en diffère la satisfaction. Qu'est-ce à dire? Différer la satisfaction d'un besoin consiste à ne pas le satisfaire immédiatement alors même que ce serait possible. Ainsi, l'animal affamé qui a de la nourriture à sa portée mangera : autrement dit, il satisfera immédiatement son besoin. Alors qu'il y aurait, dès qu'il y a humanité, dès qu'il y a culture dirait-on, une canalisation ou limitation de cette satisfaction par des "interdits"(l9), et leur revers, du permis, ou même du prescrit. Ainsi, dit Bataille, l'homme peut différer temporellement la satisfaction de besoins alimentaires en respectant les heures de repas, exigence sociale sans aucune nécessité biologique. Mais ce pourrait être aussi le jeûne, les interdits alimentaires, et même la grève de la faim. C'est cela, avoir de la "réserve"(l.6) : une capacité de se retirer d'un rapport immédiat au monde et à soi. Être dans le monde, et hors de lui, ne pas être emporté ou déterminé par lui.

Un enjeu

On pourrait penser, à partir de cela, que les interdits véhiculés par une culture limitent au fond notre liberté naturelle. Pourquoi différer de manger quand j'ai faim et alors que la nourriture est disponible? Au nom de quoi m'imposer cette souffrance, cette frustration?

Ne serions-nous pas plus libres sans tous ces interdits culturels, au sens où nous pourrions suivre nos désirs sans entrave? Ne faut-il pas penser autrement la liberté humaine? Si la culture est pensée comme la maîtrise, la domestication de notre animalité, cela voudrait dire que la liberté humaine ne consiste pas à donner libre cours à ses désirs mais au contraire de se libérer de la tyrannie animale de nos désirs : ce serait un vouloir libre.

Pourquoi l'institution culturelle crée-t-elle de la frustration par ses interdits?

Pour libérer l'homme de son animalité, pour que celui-ci ne soit plus conduit par elle mais la tienne, la maîtrise, et qu'il s'affirme en tant qu'homme dans cette maîtrise, dans cette négativité inutile au sens de la vie biologique mais "instituante" d'une positivité proprement humaine, celle d'une volonté libre et raisonnable.

Reprise de l'explication.

On pourrait reprendre ainsi tout ce qui constitue la

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