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L'homme peut-il perdre son humanité ?

Dissertation : L'homme peut-il perdre son humanité ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Mars 2022  •  Dissertation  •  954 Mots (4 Pages)  •  1 072 Vues

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Sujet : L’homme peut-il perdre son humanité ?

Appartenant à l’espece Homo sapiens, l’homme est contraint à se conformer à sa nature d’être humain, espèce vivante et intelligente. Imaginer qu’un homme perde son humanité est insensé si l’on part du principe que l’homme est par nature un humain qui se distingue par son intelligence et sa culture. Dans ce sens, elle ne pourrait pas non plus s'acquérir, or cette humanité s'acquiert bien puisqu’elle résulte en partie de la culture et comme nous le verrons de la culture morale. Si l’intelligence est innée en nous et ne se perd pas, la culture, elle, relève de l’acquis. Là est le problème, quels sont ces acquis qui font l’essence de notre humanité et sans lesquels on ne serait pas humain. S’interroger sur l’intemporalité de notre humanité revient à se demander si l’on naît humain où on le devient. Pour accompagner cette réflexion, nous aborderons le film “Hitler, la naissance du mal” de Christian Duguay, le livre d’Axel Kahn Raisonnable et humain ? et enfin le film L’enfant sauvage du réalisateur François Truffaut.

Faire perdre son humanité à autrui n’est pas plus insensé que de perdre la sienne. La biographie du tristement célèbre dictateur Adolf Hitler en est la preuve, narrée dans le film historique “Hitler, la naissance du mal” réalisé en 2003 par Christian Duguay. Ce film nous permet de corréler l’humanité et celle d’autrui à l’explosion de violence que constitue la guerre. En effet les soldats de la Seconde guerre mondiale, tels qu’illustrés dans le film, nous poussent à réinterroger, voire repousser les frontières de l’humanité telle qu’on la conçoit. Au nom de nos émotions, de nos peurs, de notre instinct de survie, l’Autre n’est plus un Autre mais un objet, un exutoire duquel on se démet de toute empathie. L’exemple d’Hitler illustre parfaitement cette déshumanisation d’autrui, par l’antisémitisme, la xénophobie, allant même jusqu’à l’animalisation de l’autre pour conforter sa propre humanité. Le dictateur a alors lui-même émis sa définition et ses limites de ce qu’il considère humain ou non, et s’est octroyé le droit de déposséder les juifs de leur humanité. Dans un sens, l’humanité des uns se trouve niée pour préserver celle d’autrui, par instinct de survie : un instinct animal. Il faut cependant se convaincre que l’animal, c’est l’autre.

Nous réalisons que, comme l’homme est soumis et dépendant à sa condition de vie, il peut révéler un comportement inhumain pour assurer sa survie. L’humain est influençable, notamment aux pressions psychologiques, à la propagande ou la torture qui peuvent lui faire bafouer toute morale jusqu’à lui faire perdre son bon sens, de là il a perdu toute humanité au profit de l’animalité qui sommeil en lui.

Seul l’humain peut être inhumain. Dans son ouvrage, Axel Kahn nous partage sa réflexion philosophique sur les derniers mots que son père lui a adressé avant sa mort : “Soit raisonnable et humain”. De là, l’auteur entame une profonde réflexion sur ces termes et notamment sur la signification de l’humanité. Il en déduit l’affirmation suivante : “c’est dans l’inhumanité

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